Une nouvelle fois, les Crocodiles se sont inclinés au stade des Costières. Ce dimanche, c'est le promu messin qui repart de Nîmes avec les trois points de la victoire. 

Gagner enfin au stade des Costières. C’est probablement ce qui motivaient le plus les Crocodiles cet après-midi avant d’affronter le Football Club de Metz. Car après un départ en fanfare, les joueurs de Jérôme Arpinon restaient sur une série de trois matches sans victoire (un nul et deux défaites) à domicile. Mais toutes les conditions n’étaient pas réunies. Tout d’abord parce que les Lorrains font un bon début de saison et puis parce que Nîmes n’a cette saison, jamais gagné sans Ferhat, Cubas et Meling.

Donc le chalenge n’était pas aussi facile que l’on pouvait l’imaginer. D’autant que les premières minutes ne sont pas très rassurantes pour les Nîmois. Le FC entre bien mieux dans la rencontre que le NO. C’est d’abord Tchimbembé, qui profite d’un ballon mal dégagé par Briançon, pour placer une frappe enroulée que Reynet capte sans problème (3e). Certes Nîmes réagi avec un corner d’Eliasson détourné de la tête de Ripart et repris de pied droit par Miguel, mais le ballon terminait sa course dans la tribune Ouest (11e).

Les Lorrains mettent plus d’intensité dans l’engagement et remportent une majorité de duels. Du reste, ils sont redoutables en contre-attaque. C’est d’ailleurs sur l’une d’entre-elles que l’arrière-garde nîmoise cédait. Boulaya lançait parfaitement Gueye et dans un geste désespéré, Miguel taclait le ballon. Ce geste défensif est contré par l’attaquant messin et la trajectoire du cuir trompe Reynet. Gueye n’avait plus qu’à marquer dans le but vide (0-1, 15e).

Le FC Metz est dans un temps fort et Nîmes en est réduit à faire le dos rond. La rencontre tombe peu à peu dans une longue période pauvre en émotions. Il faut attendre un centre côté droit d’Eliasson dans les six mètres messins que Roux reprenne d’une tête plongeante et trompe Oukidja. Les Crocodiles pensent avoir égalisé mais l’arbitre refuse le but pour une position de hors-jeu (37e).

Cette occasion signe tout de même le réveil nîmois qui investissent la moitié de terrain visiteuse. Bien que les Crocodiles ne se créent pas plus d’opportunité pour autant, avoir le ballon est toujours mieux, surtout quand on se retrouve en supériorité numérique. Car en effet, à suite d’une vilaine faute sur le Nîmois Koné, Udol, le défenseur messin, est expulsé par l’arbitre. Dans la foulée, une remise de Fomba est reprise par Ripart dont la frappe contrée est à deux doigts de tromper Oukidja (45e). À 11 contre 10 c’est un autre match qui débute en étant mené au score à la pause (0-1).

Dès le retour des vestiaires, sur un service de Ripart, Roux se retrouve en position idéale dans la surface de réparation messine mais son tir est complétement raté (47e). C’est une bonne reprise, mais malgré son infériorité numérique, Metz reste dangereux avec un coup-franc de Boulaya que Reynet doit dégager au prix d’une belle parade (56e). Merci Reynet qui sort une magnifique double parade sur des tentatives à bout portant de Boulaya et Gueye (66e). L’exploit du portier nîmois permet à son équipe de rester dans une rencontre qui s’emballe un peu dans le dernier quart-d'heure.

Alors Nîmes pousse pour égaliser. C’est tout d’abord Aribi qui tente sa chance mais Oukidja détourne parfaitement (73e). Puis c’est encore Aribi, dont l’entrée a été intéressante, qui reprend au premier poteau, un corner d’Eliasson mais Deaux est trop court pour terminer le travail (80e). Aribi, encore et toujours, qui se trouve à la réception d’un centre de Denkey, mais l’attaquant l’algérien dos au but, ne peut trouver la faille (84e). Dans le temp additionnel, sur un centre d'Eliasson, la tête d'Aribi est de justesse détournée par Oukidja (90+2). Sur l'ultime corner, la gardien de but messin rate sa sortie, mais Denkey manque le but pourtant vide (90e+5) Rien n'y fait et Nîmes s'incline pour la troisième fois à domicile (en cinq rencontres) et se retrouve désormais barragiste. Inquiétant pour la suite.

Neuvième journée de Ligue 1. NÎMES OLYMPIQUE – FOOTBALL CLUB DE METZ 0-1

Stade des Costières. Mi-temps : 0-1. Rencontre disputée à huis-clos. Arbitre : M. Delerue. But : Geye (15e). Avertissements à Nîmes : Roux (40e) et Martinez (65e). Avertissement à Metz : Gueye (57e) et Centonze (90e+3). Expulsion à Metz : Udol (43e)

Nîmes : Reynet – Burner, Briançon (cap), Martinez (Majouga, 66e), Miguel – Ripart, Deaux, Fomba (Fomba, 46e), Eliasson – Roux (Denkey, 66e), Koné (Aribi, 66e). Remplaçants non utilisés : Dias, Paquiez, Alakouch, Ahlinvi, Duljevic,. Entraîneur : Jérôme Arpinon. 

Metz : Oukidja – Centonze, Bronn, Kouyaté, Udol – Angban (Delaine, 46e), Maïga – Gueye (Yade, 77e), Boulaya (Dias-Goncalves, 82e), Tchimbembé (Fofana, 46e) – Nguette (Leya-Iseka, 87e). Remplaçants non utilisés : Caillard, Sarr, Maziz, et Traore. Entraîneur : Frédéric Antonetti.

 Il y a des joueurs qui se chient dessus ! »

Jérôme Arpinon : « On ne va pas tirer à boulets rouges sur certains, mais on a raté notre match. C'était un match triste, ce n'était pas un bon match de Ligue 1. Je n'ai pas reconnu le Nîmes Olympique habituellement conquérant. Il y a des joueurs à qui le ballon brûle les pieds ! À la mi-temps, je leur ai dit ce que je pensais, mais après le match, je n'ai rien dit. Après, je vais leur dire la vérité. Parfois, tu engueules tes enfants, mais tu les aimes quand même, là c'est pareil.

Avec tout ce qui se passe actuellement, le terrorisme, le Covid-19 et tout, on doit mettre beaucoup plus d'entrain et de joie. Le foot, c'est du plaisir. On ne doit pas faire une première mi-temps comme ça. On doit amener de la vie, respirer le football et après, ça viendra tout seul ! Attention, je m'inclus, et tout le staff aussi, dans la défaite. Mais il y a des joueurs qui se chient dessus quand ils ont le ballon dans les pieds !

Maintenant, j'attends un autre visage contre Angers, on va essayer d'arrêter la spirale négative. On a failli face à un adversaire réduit une mi-temps à dix : on se devait de revenir au moins au score. Ce revers, même s'il nous manquait des joueurs majeurs (Fehrat, Cubas, Landre, Meling), me dérange fort. »

 

Frédéric Antonetti : « Globalement, dans la solidarité, l'abnégation, la volonté, la force de caractère, on a fait, à dix contre onze (après l'expulsion de Mathieu Udol en fin de première période), du bon travail, même si on a subi et eu du mal à ressortir les ballons. À l'avenir, il faudra faire durant 90 minutes ce que l'on a fait durant notre première demi-heure. C'est notre premier succès en voyage, mais on a encore beaucoup de progrès à faire. »

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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