Cet endroit est étroitement lié à l'apparition du football à Nîmes. Pionniers du ballon rond à Nîmes, Henry Monnier et Georges Pujolas, lassés de devoir tous les dimanches installer et ensuite ranger leur matériel, cherchaient un terrain. Afin d'exercer leur passion de manière permanente avec leurs amis, les deux compères font en 1919 l'acquisition d'une parcelle rue du Jeu-de-Mail pour 17 000 francs.

L'achat comprend un joli chalet, la villa Estassy, et une vaste olivette. Gard oblige, la garrigue est omniprésente et l'emplacement est parsemé de pierres. Il fallut donc en ramasser quelques brouettes pour bâtir un terrain à peu près praticable. Une matière qui fait partie intégrante de la surface de Jean-Bouin. D'autant plus qu'un puits était installé au milieu du terrain et qu’il avait fallu le reboucher. En plus de l'aire de jeu dédiée au foot, trois terrains de tennis furent érigés, d’où le nom de Parc des Sports. Des cours qui furent supprimés dès 1930 en raison d'un entretien jugé trop onéreux. À cette époque, une première tribune de 200 places voit déjà le jour.

Face à la montée en puissance du Sporting Club Nîmois, le premier club ayant fait le bonheur des footeux de la ville. Georges Pujolas, voit plus grand et achète trois petits mazets attenants au stade. L'un deux, acheté pour 2 500 francs de l'époque a servi de logement au concierge, longtemps occupé par le célèbre Pierrot Brunetti, dont le fils Jannick est chargé d'entretenir le Jean-Bouin de 2018.

En 1930, une tribune d’honneur de 1 200 fauteuils voit le jour. En face, on monte des gradins qui bordent la ligne de touche et qui deviendront ensuite la tribune de presse. Une structure faramineuse pour l'époque, inaugurée officiellement le 18 octobre 1931 sous le nom de stade Jean-Bouin en présence de Gaston Doumergue. Le natif d'Aigues-Vives venait de terminer son mandat de Président de la République, cinq mois plus tôt.

Mais le SCN connaît des difficultés, notamment financières, et le club disparaît en 1937. Le 12 avril de la même année, le Nîmes Olympique naît et prend possession des lieux avec l'espoir de se maintenir en deuxième division. Au sortir de la seconde guerre mondiale, le foot s'est arrêté et le stade s'est abîmé. De nombreux aménagements sont nécessaires pour éviter de le voir disparaître. Il faut l'association d'une vingtaine de personnalités nîmoises, sous l'impulsion de Jean Chiariny, pour racheter Jean-Bouin et le rénover tout au long des années 1950.

Président emblématique de 1945 à 1968, sous les conseils de M. Pantel, il décida d'ériger une grande butte. En 1958, une nouvelle tribune d’honneur en béton est construite en remplacement de l'ancienne en bois qui menaçait de s'écrouler. Une infrastructure qui comprenait les vestiaires en sous-sol. Nîmes avait enfin un stade digne de son standing, complété en 1962 par la pose de pylônes pour éclairer le stade.

 

Des installations qui évoquent un autre football

Malgré plusieurs vagues de travaux réalisés, le terrain était loin de correspondre aux magnifiques pelouses qui nous enchantent aujourd'hui. Stéphane Dakoski, gardien historique de 1948 à 1957 et premier joueur du Nîmes Olympique à avoir porté le maillot de l'équipe de France, se confiait sur l'état du terrain en 1989 à nos confrères du Midi Libre : "au début, il n’y poussait pas un seul brin d’herbe. C’était même un véritable champ de cailloux. Mais à la longue on s’y faisait. Je m’égratignais bien en plongeant, mais ce n’était pas important. Et quand Nîmes dominait, je me promenais dans ma surface de réparation et je faisais un peu le ménage en ramassant les pierres pour tuer le temps !" 

Au-delà du terrain gorgé de cailloux, le gardien, décédé en 2016 à l'âge de 95 ans, se rappelait également du vacarme et du boucan des spectateurs surtout quand les joueurs se préparaient avant le match : "du jamais vu à Jean-Bouin. La tribune prévue pour 1 500 à 2 000 places en abritait le double. Dans les vestiaires, juste en dessous, nous sortions au fur et à mesure que nous nous déshabillions tellement les planches qui composaient la tribune menaçaient de s’écrouler. Il y avait du monde partout, jusqu’au bord de touche." On comprend pourquoi quelques années plus tard les dirigeants du club se sont résolus à faire construire une tribune en béton...

Dans les années 1970, l'herbe avait pris le pas sur les cailloux mais des petits secrets subsistaient toujours coincernant la pelouse de Jean-Bouin. Les anciens locataires sont bien placés pour en parler. Les anciens Crocos Patrick Champ, Henri Noël et André Kabyle ont été nos guides sur place pour réaliser cette rétrospective sur Jean-Bouin. Ils se souviennent et nous ont ouvert l'armoire aux souvenirs. "Je me rappelle que les buts n'étaient pas en face l'un de l'autre. Il y avait un décalage", déclare André Kabyle (1966-1979) au moment de fouler son ancien jardin. "Et même une partie du terrain était en pente. Personne ne le savait. Les arbitres ne vérifiaient pas les terrains comme maintenant. Une équipe aurait très bien pu porter réserve, mais personne ne l'a jamais fait", concède le Martiniquais, le sourire aux lèvres.

Coincé entre de petites rues, cette localisation a renforcé le côté mémorable de ce stade. Un bout de pelouse entouré de quatre tribunes. Déjà, il y a une quarantaine d'années, un projet de nouveau stade était dans les tuyaux pour remplacer cet outil vétuste. Des tribunes où ne s'appliquaient aucune normes de sécurité, chose inimaginable aujourd'hui. Il y avait deux latérales : l'honneur, la plus longue, où se mélangeait personnalités et supporters, transformée en vestiaires, et en face la tribune de presse où quelques bancs subsistent encore. Des latérales bordées par deux buttes, la grande et la petite. Des enceintes plus populaires d'où montait une ferveur incroyable qui dépassaient largement la limite de leur capacité et où les gens s'entassaient au maximum. Pouvoir s'asseoir était un luxe que le peu d'espace laissé libre n'autorisait pas.

Après le stade et les vestiaires, le terrain d'échauffement avait été aussi conçu pour déstabiliser l'adversaire et lui faire comprendre qu'il allait passer une après-midi ou une soirée difficile en terre nîmoise. Les Crocos s'entraînaient uniquement le jeudi à Jean-Bouin, pour ne pas abîmer la pelouse et prendre leurs marques avant le match du dimanche. Souvent, un match de la catégorie Juniors avait lieu en lever de rideau avant la rencontre principale. L'échauffement se faisait donc derrière les vestiaires, dans un petit rectangle vert prévu à cet effet. "On sortait les premiers pour prendre la place. L'autre équipe était confinée dans un tout petit espaceL’échauffement c’était terrible pour eux. Ils ne pouvaient pas s’échauffer", se souvient Henri Noël, entraîneur de 1978 à 1982.

Les Crocos ont fait le bonheur de Jean-Bouin jusqu'au 17 février 1989, date du dernier match. Face à Istres, seulement 2 782 nostalgiques assistent au match nul 0-0 des rouges qui évoluent alors en seconde division. Porté par un projet ambitieux et également pour des normes de sécurité, Jean-Bouin est abandonné au profit du stade des Costières.

 

André Kabyle, Dédé comme le surnomme ses amis, regrette le stade qu'il a connu durant sa carrière de joueur : "quand je joue tous les mardis, je me dis que ce n'est pas le Jean-Bouin que j'ai connu". Oui, oui, à 79 ans révolu, le recordman de matches (516) sous le maillot nîmois continue de prendre du plaisir balle au pied sur la pelouse de ses exploits passés. Un stade qui n'a plus rien à voir avec celui des années 1980. Après le déménagement aux Costières, le stade a été totalement détruit pour laisser place en 1999 à un complexe sportif doté d'une pelouse synthétique. Ce sont désormais les différents clubs de la ville qui s'adonnent à leur passion sur ce terrain chargé d'histoire...et définitivement débarrassé de ses cailloux.

Partis à la quête de supporters suffisamment âgés pour nous conter l'atmosphère si mythique de Jean-Bouin, nous nous sommes rendus dans un lieu où nous étions quasiment sûr d'en trouver : les Halles de Nîmes. Choix payant. Rapidement nous avons fait connaissance de Victor, Raoul et Jean-Pierre. Pas passionnés de football plus que ça, mais Jean-Bouin ça reste à part. "Dès qu'il y avait un match, mon voisin m'emmenait. Gamin, j'avais l'impression d'étouffer, tellement il y avait de monde. Dans la grande butte, tu ne pouvais pas bouger. Tu voyais le match debout", se souvient Jean-Pierre. Et il n'en faut pas plus pour que les souvenirs jaillissent les uns après les autres. "C'était une ambiance terrible. À chaque but c'était le feu dans le stade ! Les gens vivaient pour le ballon, lance Victor. Les costières ne rivaliseront jamais avec Jean-Bouin."

 

Tout nîmois qui se respecte a forcément un père, un grand-père ou un oncle qui se rappelle avoir assisté à un match à Jean-Bouin. Parmi ces chanceux, Bertrand Bianciotto, 46 ans, qui garde intact dans sa mémoire ses premiers matches à 8/9 ans, dans la grande butte. "On arrivait à 18 heures pour un match à 20h30. On se garait au Chemin Bas d’Avignon et on passait par le tunnel pour monter à pied jusqu'au stade." Ce fan invétéré a lui aussi été marqué par la foule qui lui font resurgir certaines incommodités de l'époque. "Une fois installé en tribune, tu te retrouvais bloqué. Je me rappelle être coincé dans les jambes de mon père et arrivé à l’heure du match, d'avoir envie d'aller aux toilettes. Mais tu ne pouvais pas sortir, alors mon père me disait "pisse dans tes brailles !" 

 

Des anecdotes, il y en aurait tant à relater. Et les premiers concernés, que ressentaient-ils ? "L'ambiance nous motivait énormément, c'était un doping pour nous !", commente Dédé Kabyle, qui, durant toute sa carrière de joueur professionnel, n'a connu que le maillot des Crocos. Forcément, un tel soutien décuplait les forces de ces gladiateurs, qui, une fois dans l'arène, ne pouvaient pas tricher et refuser le combat. L'expression "aller au charbon" collait parfaitement à cette mentalité et à ce que le public gardois attendait.

Une chambrée qui aimait aussi accompagner de la voix les offensives gardoises et célébrer les buts dans un brouhaha général. Réglementairement, le stade n'aurait dû contenir que 15 000 spectateurs maximum, mais cette capacité était souvent dépassée. Notamment pour les rencontres au sommet, face au Stade de Reims, Marseille ou Saint-Etienne. Clubs auxquels Nîmes se mêlaient à la lutte pour le titre de Champion de France. Une consécration nationale que les fans de Jean-Bouin n'ont malheureusement jamais eu la chance de connaître en dépit de quatre places de vice-champion en 1958, 1959, 1960 et 1972.

"Ici avec 10 000 spectateurs c’est comme si tu jouais devant 80 000", s’enflamme Patrick Champ. "Les gens étaient survoltés parce que c’était la sortie du dimanche. Tu allais à la messe le matin et l’après-midi tu allais au foot", se souvient l'ancien défenseur Nîmois de 1972 à 1977 qui a d'abord fréquenté les tribunes avant d'être sur le terrain. "Avec mon père, j'allais à la petite butte. Toujours au même endroit. Tu avais ta place comme si tu étais abonné." Une convivialité à travers ce lieu de retrouvailles où les familles se côtoyaient dans un esprit de fête. Et lorsque les tribunes étaient totalement pleines, restaient les pylônes électriques ou les toits des maisons environnantes comme solution de repli.

Tous les joueurs interrogés sur le sujet sont unanimes : c'est de sentir la foule si près du terrain qui les a marqué. "Tu entendais toutes les réflexions et parfois les insultes des gens", s'amuse Patrick. Une allusion qui fait sourire Henri Noël : "avant, j’avais un bureau de tabac. Et j'entendais dans mon dos : "va vendre tes cigarettes !" Des spectateurs qui pouvaient toucher les joueurs, une chose inconcevable dans le monde actuel. Une proximité parfois forcée par le destin, comme ce 11 octobre 1978 contre Saint-Etienne (2-2), où face à la pression populaire, les grilles de la grande butte avaient cédées. Les spectateurs avaient pris place au bord du terrain à seulement un mètre de la ligne de touche.

Christian Perez (Crocos de 1979 à 1987 et 1995 à 1996), qui a surtout joué en deuxième division à Jean-Bouin, n'a jamais retrouvé une telle proximité. "L'ambiance de ce stade, je ne l'ai jamais retrouvée ailleurs même si le Parc des Princes est impressionnant ou la Mosson pas mal aussi. Quand il était plein, il était difficile pour un joueur de passer à côté de son match. Le public était si près du terrain qu'il pouvait nous filer un coup de pied aux fesses si nous n'étions pas bons." 

Un sentiment partagé par la légende du club, Kader Firoud, qui avouait en 1989 "le public nous a permis de gagner de nombreuses rencontres. Jean-Bouin c’était un peu Geoffroy-Guichard : un genre de chaudron où Nîmes se sentait pousser des ailes. Ce qui était formidable dans ce petit stade, c’était la communion qui existait avec le public. Des spectateurs très près des joueurs à l’époque." Si ces encouragements galvanisaient les locaux, ils effrayaient les joueurs adverses.

Un stade craint par les adversaires

Les frissons s'emparaient des joueurs dès leur entrée sur la pelouse. "Pour aller des vestiaires au terrain, il fallait emprunter un couloir. C’était recouvert de tôles et les gens tapaient dessus, c'était la folie", explique Henri Noël. "Les mecs d'en face quand ils rentraient sur le terrain ils étaient pâles", réplique Patrick à son ancien coach. Grâce à ses supporters, Jean-Bouin était devenue une forteresse quasi imprenable où la plupart des joueurs craignait de se rendre. Même le grand Michel Platini, alors joueur de Nancy (1972-1979) s'inquiétait. "Mes coéquipiers m'avaient tellement parlé de ce stade et de son ambiance, que je tremblais en pénétrant sur la pelouse, me demandant à quelle sauce nous allions être mangés. C'était impressionnant !" 

 

Une peur dont les joueurs nîmois, eux-mêmes, s'apercevait, "on le sentait dès le premier contact", indique André Kabyle, défenseur réputé rugueux mais qui affirme n'avoir jamais blessé personne. Des mots, qui font ressortir une anecdote à Henri Noël, durant sa période de joueur, à la fin des années 50. "Au Stade Français, il y avait un super ailier gauche, Petrus van Rhijn. Dès qu'il venait jouer à Nîmes, il jouait arrière gauche tellement il avait peur de Mustapha Bettache !" Encore un défenseur dont l'engagement était physique, mais toujours dans la limite des règles... Évidemment ! Kader Firoud entendait le même son de cloche du côté des entraîneurs : "Bien souvent, lorsque d’anciens professionnels devenus entraîneurs venaient à Jean-Bouin avec leur équipe, ils répétaient tous la même chose : "vivement 22h30 que nous partions d’ici ! " Un sentiment qui est loin d'être le cas, aujourd'hui, au stade des Costières !

De 1937 à 1989, le Nîmes olympique a disputé de très nombreuses rencontres au stade Jean-Bouin. Voici parmi elles, cinq matches considérés comme les plus marquants. Une liste très exhaustive, tant de d'affrontements mémorables ont accompagné l'histoire de Jean-Bouin. 

 

Division 1 : Nîmes - Stade de Reims (3-0) le 17 novembre 1957 

Pour ce match de la 13e journée, choc au sommet du Championnat de France, les Crocos créaient la sensation face à un des meilleurs clubs français et européens du moment. Le Stade de Reims, qui caracolait en tête du classement, avec dans ses rangs, des joueurs majeurs de l'équipe de France : Robert Jonquet, Roger Piantoni, Jean Vincent et Just Fontaine. Devant près de 14 000 spectateurs, les Champenois se faisaient surclasser par de valeureux nîmois, portés par leur entraîneur Kader Firoud. C'est Pierre Barlaguet qui lançait les hostilités à la 14e minute, futur entraîneur de l'équipe lors de l'épopée de 1996 et la défaite en finale contre Auxerre (2-1). Meilleur buteur de l'histoire du Nîmes Olympique (141) Hassan Akesbi marquait le deuxième but, avant que Bernard Rahis ne parachevait un succès mémorable. Malheureusement pour les Gardois, en fin de saison, ils devaient s'incliner à la deuxième place du Championnat et en finale de la Coupe de France (3-1) contre ces diables de Rémois.

Division 1 : Nîmes-Marseille (1-3) le 25 mars 1972

Premiers au classement, les Marseillais venaient défier leur dauphin à Jean-Bouin. Un match décisif pour le titre de Champion de France, à seulement quelques matches de la fin de saison. Le stade est bondé, avec officiellement 14 693 personnes. L'ambiance explose dès le quart d'heure de jeu lorsque le roumain Ion Pircalab ouvrait le score. L'euphorie est telle que le mur en béton de la petite butte cédait sous la pression des supporters en folie. Par miracle, aucun blessé n'est à déplorer. Le match se poursuivait et les spectateurs prenaient place tout au bord du terrain. Une proximité qui fait déjouer les Crocos, qui perdaient finalement 3-1 et terminaient quelques semaines plus tard, pour la quatrième fois, vice-champion de France de première division. "C'est sans doute sur ce match qu'on perd le Championnat", confie aujourd'hui André Kabyle, avec le sentiment d'être passé de peu à côté d'un exploit historique !

 

Division 1 : Nîmes - Saint-Etienne (2-2) le 11 octobre 1978

Forcément, quand l'équipe star de l'époque se déplaçait à Jean-Bouin, cela offrait des batailles mythiques. Parmi elles, celle de la 14e journée de la saison 1978/1979 est restée dans les annales. L'affluence atteint des records, environ 15 700 personnes s'entassaient dans le chaudron nîmois. Pour encourager Michel Mézy, Bernard Boissier et René Girard face à Dominique Rocheteau ou encore Bernard Lacombe. Un engouement qui connaît le même dénouement que six ans plus tôt face à Marseille. Cette fois-ci ce sont les grilles de la grande butte qui tombaient sous le poids du public. Une scène, gravée à jamais dans la mémoire d'Henri Noël, l'entraîneur nîmois de l'époque. "Quand ça s'est effondré, il y avait du monde partout. Les gens ont donc assisté au match au bord du terrain. J'avais des spectateurs à côté de moi, sur le banc de touche." Les délégués avaient accepté que la rencontre se déroule dans ces conditions. Une autre époque ! Le spectacle était au rendez-vous puisque les Nîmois menaient déjà 2-1 après seulement 10 minutes de jeu. Finalement, ils étaient rejoints deux partout en seconde période.

 

Barrages Division 1 : Nîmes-Tours (3-1) le 14 juin 1983

Après avoir terminé 2e du Groupe A en deuxième division, les Nîmois participaient aux barrages d'accession pour retrouver l'échelon supérieur. D'abord tombeurs de Reims en demi-finale (3-1, 0-1), les Nîmois jouaient la montée sur une confrontation aller-retour contre Tours. Accrochés 1-1 en Indre-et-Loire, les Crocos devaient gagner à Jean-Bouin pour s'adjuger à nouveau une place dans l'élite du football français. L'enceinte est encore une fois bien garnie, avec 13 400 spectateurs prêts à vibrer. L'enjeu est de taille face aux Tourangeaux, emmenés par deux attaquants de renom : Delio Onnis et Omar Da Fonseca. Quelques secondes de jeu et le Danois Krysten Nygaard transformait un penalty pour les Crocos. Deux autres buts de Roger Van Gool et de Claude Goudard suivaient. Pas favorite avant le match, l'équipe nîmoise pouvait compter sur le soutien de la foule pour se sublimer et s'imposer. Un sentiment partagé par un des acteurs de ce match, Christian Perez. "C'est mon plus beau souvenir de Jean-Bouin. Nous étions une bande de copains et nous avons surpris tout le monde ce soir-là. Personne ne s'attendait à ce résultat. À la fin du match c'était la folie, nous faisions des tours d'honneur. On était un peu comme des gamins." Un an plus tard, l'esprit était moins à la fête, car les Nîmois terminaient 19e de D1 et connaissaient une nouvelle descente.

 

Division 2B Nîmes - Istres (0-0) le 17 février 1989

 

Cette rencontre, n'a pas marqué, ni les spectateurs, seulement 2 782 avaient fait le déplacement, ni le football, soldée par un laborieux 0-0. Mais ce match de deuxième division, marquait la fin d'une ère et du Nîmes Olympique au stade Jean-Bouin. Deux figures emblématiques du club étaient encore présentes : René Girard, capitaine du haut de ses 35 ans, et Bernard Boissier, qui officiait comme entraîneur. La page Jean-Bouin se tournait au profit de celle des Costières.

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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