Débuter dans un nouveau club est un moment particulier pour les entraîneurs, cela marque le début d’une aventure. Nous vous proposons de replonger dans le premier match nîmois des onze derniers entraîneurs des Crocodiles. 

 

Jean-Michel Cavalli

Nîmes – Bastia 1-0 (19 décembre 2008)

Le football est parfois cruel. Jean-Luc Vannuchi, qui avait fait remonter Nîmes Olympique en Ligue 2 au mois de mai 2008, est débarqué après une élimination en Coupe de France face à Bayonne (0-1) au stade des Costières. Le président Jean-Louis Gazeau veut René Girard pour le remplacer mais ce sera finalement Jean-Michel Cavalli qui est engagé. Le technicien corse doit relever un sacré défi puisque après 17 journées les Crocodiles sont 20e de L2 avec neuf points de retard sur les non relégables. JMC commence sa mission par une courte mais précieuse victoire sur Bastia (1-0) et il décroche un maintien aussi épique qu’inespéré en s’imposant lors de la dernière journée à Brest (2-1). 

19 décembre 2008. 18ejournée de Ligue 2. Stade des Costières. NÎMES OLYMPIQUE – SC BASTIA 1-0 (Mi-temps : 0-0). Spectateurs : 6 921. Arbitre : M. Guillard. But : Malm (65e). Expulsion à Nîmes : Besnard (60e). Expulsion à Bastia : Camara (39e).

Nîmes : Puydebois – Roumégous, Poulain, Massot (Ech-Chergui, 78e), Zarabi, Besnard – Mostefa – Bayod, Maisonneuve, Collorédo (Kroupi, 73e) – Malm (cap) (Enza-Yamissi, 68e). Entraîneur : Jean-Michel Cavalli.

Bastia : Novaes – Camara, Ben Zekri, Dao, Harek – Barthélémy, Jau, Gomez (Dunjic, 79e), Mendy – André (cap) (Cahuzac, 36e), Genest. Entraîneur : Bernard Casoni. 

 

Noël Tosi 

Nîmes – Troyes 1-0 (12 novembre 2010)

Presque deux ans après son arrivée, la personnalité de Jean-Michel Cavalli divise les Nîmois. Sur le terrain, les Crocodiles se traînent dans le bas du classement de la L2. Après une série de six matches sans victoire, le Corse est mis à pied. C’est Noël Tosi qui le remplace. Un grand voyageur haut en couleur, comédien, auteur de deux romans policiers et qui revendique un football offensif. Pour débuter le nouveau coach met en place un 4-2-3-1, il donne le brassard à Benoît Poulain et fait entrer Mohamed M’Changama qui marque l’unique but de la soirée. Une bonne série s’installe mais elle ne dure pas. Après cinq défaites consécutives, Noël Tosi démissionne mais il dirige une dernière fois les Crocodiles une semaine plus tard à Sedan (défaite 1-0). De son côté, le très contesté manager-général Philippe Goursat annonce vouloir prendre du recul. Quand Cavalli était parti le NO était 17e, Tosi le laisse à la 18e. C’est une énième crise qui éclate au Nîmes Olympique.

12 novembre 2010. 15e journée de Ligue 2. Stade des Costières. NÎMES OLYMPIQUE – TROYES 1-0 (Mi-temps : 0-0). Spectateurs : 7 394. Arbitre : M. Husset. But : M’Changama (76e).

Nîmes : Butelle – Sidibé, Poulain (cap), Zarabi (Bocognano, 79e), Davidas – A. Keita, Amewou (Bénézet, 55e) – Moukandjo, Stosic, Haguy (M’Changama, 70e) – Ayité. Entraîneur ; Noël Tosi.

Troyes : Blondel – Marester (cap), Drouin, Carlier, N’Sakala – Faussurier, Guidileye (S. Keita, 75e), Obbadi, Bezzaz (Enza-Yamissi, 54e) – Marcos, Duhamel. Entraîneur : Jean-Marc Furlan.

 

Thierry Froger

Le Mans – Nîmes 1-1 (14 mars 2011)

C’est dans une sacré pagaille que débarque Thierry Froger. Celui qui a été élu meilleur entraîneur de Ligue 2 en 1996 (Le Mans) et 2004 (Gueugnon) lance une opération sauvetage. C’est sans Poulain ni Mostefa tous deux suspendus que le nouveau coach doit constituer sa première équipe. Il décide de faire débuter le jeune Jérémy Posteraro, il associe Stosic à Zarabi en défense centrale et il place Benyachou dans le couloir gauche de la défense. Grace à Gigliotti, Nîmes ramène un nul prometteur du Mans, alors deuxième de la Ligue 2. Mais comme ces deux prédécesseurs cette saison-là, il n’arrive pas à sortir Nîmes de la zone de relégation. C’est la chute en National.

14 mars 2011. 27e journée de Ligue 2. MM Arena. LE MANS – NÎMES OLYMPIQUE 1-1 (Mi-temps : 1-0). Arbitre : M. Julien. Spectateurs : 8 245. But pour Le Mans : Helstad (14e). But pour Nîmes : Gigliotti (58e).

Le Mans : Ovono – Adénon, Cerdan, Baal, Corchia, Cuffaut (Lamah, 66e)– Hautcoeur, Thomas – Ouali (Béhé, 88e), Helstad (Dieye, 74e), Pote. Entraîneur : Arnaud Cornier. 

Nîmes : Butelle – Haddou, Stosic, Zarabi, Benyachou – Dieng (Benezet, 55e), Keita, Posteraro (Améwou, 70e), Haguy– M’Changama (Bocognano, 90+1), Gigliotti. Entraîneur : Thierry Froger.

 

Victor Zvunka 

Auxerre – Nîmes 2-0 (27 juillet 2012)

Quand après avoir décroché la montée en Ligue 2, Thierry Froger annonce qu’il ne poursuivra pas l’aventure avec Nîmes, il faut lui trouver un successeur. Les noms de José Pasqualetti, Bernard Casoni et Hubert Velud circulent mais c’est l’expérimenté Victor Zvunka qui obtient le poste. Contrairement à ses prédécesseurs, l’ancien Marseillais arrive à l’intersaison et il a donc le temps de préparer son équipe. Nîmes ne recrute que deux joueurs (Robail et Bouby) et débute à Auxerre. Ce jour-là, le stade de l’Abbé-Deschamps est vide puisque suite aux incidents du AJA – MHSC de la saison passée, le club bourguignon est sanctionné d’un match à huis-clos. Mais bien que dominateurs, les Crocodiles ratent trop d’occasions et ils sont punis par le réalisme auxerrois. C’est Langil, un ancien Nîmois, qui marque le premier but. Évènement plutôt rare au NO, le nouvel entraîneur débute par une défaite.

27 juillet 2012. 1e journée de Ligue 2. AJ AUXERRE – NÎMES OLYMPIQUE 2-0 (Mi-temps 1-0). Stade de l’Abbé-Deschamps.  Rencontre jouée à huis-clos. Arbitre : M. Batta. Buts : Langil (13e) et La Tallec (57e).

Auxerre : Sorin – Hengbart, A. Coulibaly (cap), Ebanega, Rivieyran – Makengo, Haddad (S. Meité, 85e), Mandjeck, Langil (Acampandié, 79e) – Le Tallec, Haller (Segbefia, 72e). Entraîneur : Jean-Guy Wallemme.

Nîmes : Al-Shaibani – Haddou, Poulain (cap), Boche, Bouby – Amewou, Hsissane – Benezet, Ogounbiyi (Haguy, 70e), Robail – S. Koné. Entraîneur : Victor Zvunka.

 

Michel Benezet

Nîmes – Angers 0-2 (20 décembre 2013)

La saison 2013-14 est une des plus rocambolesques de l'histoire du Nîmes Olympique. Alors que l'homme d'affaires Christophe Maillol est pressenti pour racheter le club (19e de L2), ce n’est pas la direction qui change mais l’entraîneur. Victor Zvunka est limogé à la veille de la réception du SCO Angers. Le timing n’est pas terrible et en attendant de trouver un remplaçant, c’est Michel Benezet, l’entraîneur-adjoint qui s’y colle l’histoire d’un soir. Mais sans préparation, l’intérimaire ne fait pas de miracle. Sur le banc, Alain et Jean-Louis Gazeau sont expulsés par l’’arbitre, sur le terrain Benmeziane échoue deux fois sur les poteaux angevins et au tableau d’affichage le SCO s’impose 2-0. La soirée pourrie par excellence.

20 décembre 2013. 18ejournée de Ligue 2. Stade des Costières. NÎMES OLYMPIQUE – ANGERS SCO 0-2 (Mi-temps : 0-2).   Spectateurs : 4 625. Arbitre : M. Schneider. Buts : Yattara (14e) et Socrier (16e). Expulsion du banc à Nîmes : A. Gazeau (19e) et J.L Gazeau (20e).

Nîmes : Merville – Parpeix, Sartre, Poulain (cap), Cordoval – Kovacevic, (Omrani, 60e), Hsissane (Bouby, 80e) – Nouri, Gragnic (Ogunbiyi, 66e), Cissokho – Benmeziane. Entraîneur : Michel Benezet.

Angers : Malicki (cap) – Angoula, Henin, Thomas, Bouka-Moutou – Yattara, Manceau, Keita, Boufal (Pessalli, 57e) – Socrier (Blayac, 75e), Ayari (Gamboa, 45e+2). Entraîneur : Stéphane Moulin.

 

 

René Marsiglia 

Laval – Nîmes 1-3 (10 janvier 2014)

Pour remettre de l’ordre dans tout ça, les candidats sont nombreux. La rumeur évoque tour à tour Alain Boghossian, Jean-Pierre Papin, Jean Fernandez, Serge Romano, Mecha Bazdarevic, Didier Ollé-Nicolle, Daniel Sanchez, Faruk Hadzibegic et Jacques Santini. Mais aucun ne vient. Il y a bien Bernard Blaquart, arrivé il y a quelques mois, mais Jean-Louis Gazeau souhaite le laisser s’occuper du centre de formation. Le 26 décembre 2013, c’est René Marsiglia qui est nommé coach du NO. Avec sa bienveillance et ses qualités humaines, l’ancien entraîneur d’Alès ramène du calme dans le club. La confiance revient et à Laval dans la brume et sur un pelouse glissante, les Crocodiles décrochent leur première victoire de la saison à l’extérieur grâce à un superbe but de Gragnic et des arrêts de Merville. À la fin de la saison, Nîmes sauve sa tête en Ligue 2. Au mois d'avril, Jean-Louis Gazeau vend le club à Jean-Marc Conrad et ses associés. Entre les nouveaux dirigeants et René Marsiglia, le courant ne passe pas et le 24 juin 2014, à la veille de la reprise de la saison, les deux parties résilient un contrat qui courrait jusqu'en juin 2016.

10 janvier 2014. 19ejournée de Ligue 2. Stade : Françis-Le Basser. STADE LAVALLOIS – NÎMES OLYMPIQUE 1-3 (Mi-temps : 1-1). Spectateurs : 5 163. Arbitre : M. Perreau Niel. But pour Laval : Baby (5e). Buts pour Nîmes : Gragnic (20e), Couturier (67e, csc) et Kovacevic (90e+3).

Laval : Vanhamel – Belaud, Couturier (cap), Stosic, Rippert – Alla, Renouard (Mimoun, 72e), Baby – Robic (Perrot, 76e), Bekamenga, Diallo (Toudic, 62e). Entraîneur : Philippe Hinschberger.

Nîmes : Merville – Cordoval, Parpeix, Poulain (cap), Robail – Bouby (Omrani, 84e), Hsissane, Gragnic (Kovacevic, 80e) – Nouri, Benmeziane (Koura, 70e), Cissokho. Entraîneur : René Marsiglia.

 

José Pasqualetti

Nîmes – Angers 3-2 (1er août 2014)

Jean-Marc Conrad n'a pas tardé à trouver un remplaçant à René Marsiglia. Alors que Mecha Bazdarevic, Hervé Renard et Jean-Marc Pilorget proposent leurs services, c'est José Pasqualetti qui décroche le poste. L'ancien coach d'Alès, adepte du 4-3-3, veut faire vibrer le public nîmois et il annonce de la grinta et du jeu. La promesse est tenue, au moins pour ses débuts, puisque les Crocodiles efficaces et emballants mènent 3-0 après 33 minutes face à Angers, dans un dispositif en 4-2-3-1. Les Costières sont comblés et malgré deux buts du SCO, la victoire est au rendez-vous et la première est réussie. Usé par la tempête de l'affaire des matches truqués et la pénalité de huit points, José Pasqualetti jette l'éponge le 21 novembre 2015. Fait rarissime en football, le technicien corse démissionne à l'issue d'une qualification en Coupe de France (7e tour Frontignan (DH) - Nîmes (L2) 0-0 et 4-5 tirs au but).

1e août 2014. 1e journée de Ligue 2. Stade des Costières. NÎMES OLYMPIQUE - ANGERS SCO 3-2 (Mi-temps : 3-1). Spectateurs : 5 945. Arbitre : M. Perreau Niel. Buts pour Nîmes : Maoulida (14e), Barrillon (30e) et Lacourt (34e). Buts pour Angers : Kodja (40e et 80e sp).

Nîmes : Michel - Cordoval, Barrillon, Élie, Harek (Robail, 67e) - Parpeix, Kovacevic (cap) - Nouri, Lacourt (Azouni, 90e), Cissokho (Koura, 85e) - Maoulida. Entraîneur : José Pasqualetti.

Angers : Butelle - Manceau, K. Traoré, Thomas, Bouka Moutou - Eudeline (Pesslli, 77e), Auriac, I. Keita (Diers, 70e), A. Camara - Kodja, Blayac (Clémence, 61e). Entraîneur : Stéphane Moulin.

 

Bernard Blaquart

Valenciennes – Nîmes 2-2  (24 novembre 2015)

En cet automne 2015, ce n'est pas la joie au Nîmes Olympique. José Pasqualetti démissionne et le président, Christian Perdrier, doit trouver dans l'urgence un entraîneur. Le temps presse puisque après 14 journées le NO est dernier de Ligue 2 avec 10 points de retard sur les non relégables et au programme une semaine à trois matches. En attendant de trouver une solution, c'est le directeur du centre de formation, Bernard Blaquart, qui est désigné pour assurer l'intérim. Son premier match avec Nîmes, au lendemain de sa nomination, n'est peut-être pas le plus significatif car il s'est beaucoup appuyé sur le staff en place (notamment l'entraîneur-adjoint Hakim Malek) mais officiellement c'est son premier. Et c'est à Valenciennes que cela se passe. Le match nul ramené du Nord ne reste pas dans les annales et il est même décevant puisque les Nîmois jouent 46 minutes en supériorité numérique, mais la patte Blaquart va s'imposer rapidement pour finir par entrer dans la légende avec un maintien historique en L2 et une montée en L1 non moins mémorable.

24 novembre 2015. 15e journée de Ligue 2. Stade du Hainaut. US VALENCIENNES - NÎMES OLYMPIQUE 2-2 (Mi-temps : 0-1). Spectateurs : 6 293. Arbitre : M. Thual. Buts pour Valenciennes : Mbenza (52e) et Butin (75e). Buts pour Nîmes : Koura (32e) et Mounié (87e). Expulsion à Valenciennes : Néry (44e).

Valenciennes : Perquis - Aloè, Nestor, Abdelhamid (cap), Nery - Mbenza, Kaboré, Baradji, S. Diarra (N'Gouette, 62e) - Butin (Missi Mezu, 82e), Haddou (Niakhaté, 46e). Entraîneur : David Le Frapper.

Nîmes : Michel (cap) - Cordoval, Marin, Barrillon, Harek (Renaut, 38e) - Azouni, Lacourt - Ripart (Tchenkoua, 80e), Koura (Maoulida, 71e), Mounié, Bobichon. Entraîneur : Bernard Blaquart.

 

Jérôme Arpinon

Nîmes – Brest 4-0 (23 août 2020)

Passer après Bernard Blaquart n'est pas facile et c'est Jérôme Arpinon qui relève le défi. Adjoint de plusieurs entraîneurs du NO depuis une dizaine d'années, le Nîmois connaît bien le club et le groupe. Sa méthode de travail est différente de son prédécesseur et il a la confiance de Rani Assaf. Il prépare son équipe pendant l'été 2020 et il fait ses grands débuts le 23 août. Pour un coup d'essai c'est un coup de maître. Et 1 et 2 et 3 et 4-0, les Crocodiles atomisent le Stade Brestois (4-0) et prennent la tête de la Ligue 1 à l'issue de la première journée. La suite est moins convaincante et malgré des victoires à Montpellier et à Marseille, le NO sombre au classement. Le 5 février 2021, Jérôme Arpinon est mis à pied. Il est le seul entraîneur de notre petite liste à faire ses débuts en Ligue 1.

23 août 2020. 1e journée de Ligue 1. Stade des Costières. NÎMES OLYMPIQUE – STADE BRESTOIS 4-0 (Mi-temps : 2-0). Arbitre : M. Pignard. Spectateurs : 2 026. Buts : Denkey (8e), Meling (31e), Philippoteaux (69e) et Koné (84e). Expulsion à Brest : Chardonnet (77e).

Nîmes : Reynet – Ripart (cap), Landre, Martinez, Meling (Miguel, 79e) – Cubas (Sarr, 82e), Deaux – Ferhat, Benrahou (Koné, 56e), Philippoteaux – Denkey. Entraîneur : Jérôme Arpinon.

Brest : Larsonneur – Pierre-Gabriel, Duverne (cap), Chardonnet, Faussurier - Diallo, Belkebla (Tavares, 67e) – Honorat (Charbonnier, 46e), Faivre, Le Douaron (Mbock, 79e) – Cardona (Battocchio, 67e). Entraîneur : Olivier Dall’Oglio.

 

Pascal Plancque

Nîmes – Monaco 3-4 (7 février 2021)

Il était arrivé au début du mois de janvier 2021 pour épauler Jérôme Arpinon en difficulté. Un mois plus tard, il devient l'entraîneur du Nîmes Olympique. Sa mission est de sauver une équipe dernière de L1 avec deux points de retard sur les non relégables après 17 journées. Avec l'AS Monaco, c'est un gros morceau qui se présente aux Costières pour les débuts du Normand. Ce match est un peu fou puisque l'ASM mène rapidement 0-2 puis les Nîmois reviennent à 2-2 grâce à Deaux et Ferhat. Les visiteurs reprennent le large et Eliasson marque un bijou de coup-franc. Ce jour là Nîmes s'incline 3-4 mais semble avoir retrouvé la flamme. L'espoir est de courte durée et le club est relégué en L2 à l'issue de la saison. Un an après son arrivée, Pascal Plancque est à son tour mis à pied.

7 février 2021. 24ejournée de Ligue 2. Stade des Costières. NÎMES OLYMPIQUE – AS MONACO 3-4 (Mi-temps : 2-2). Rencontre jouée à huis-clos. Arbitre : M. Turpin. Buts pour Nîmes : Deaux (23e), Ferhat (32e) et Eliasson (81e). Buts pour Monaco : Golovin (3e, 12e, 62e) et Volland (77e).

Nîmes : Reynet – Alakouch, Briançon (cap), Miguel, Meling – Cubas (Fomba, 72e) – Benrahou (Duljevic, 46e), Deaux, Ripart (Eliasson, 72e), Ferhat – Koné (Roux, 66e). Entraîneur : Pascal Plancque.

Monaco : Lecomte – Sidibé, Badiashile, Maripan – Golovin (Aguilar, 87e), Fofana (Fabregas, 56e), Tchouaméni, Ballo-Touré (Henrique, 64e) – Volland, Diop (Diatta, 46e) – Ben Yedder (Jovetic, 56e). Entraîneur : Niko Kovac.

Sur les dix derniers entraîneurs nîmois, cinq ont débuté par une victoire (Cavalli, Tosi, Marsiglia, Pasqualetti, Arpinon), deux par un résultat nul (Froger et Blaquart) et trois par une défaite (Zvunka, Benezet, Plancque). Ce samedi c'est au tour de Nicolas Usaï d'entrer en piste. À lui d'écrire son histoire et de dessiner sous quelle étoile débutera son aventure nîmoise.

Norman Jardin

 

Après un match convaincant, où les Nîmois ont su se montrer solidaires, le Nîmes Olympique l’emporte (1-2) pour la première de Nicolas Usaï sur le banc. 

C’est un match entre deux équipes aux parcours parallèles qui se jouait ce samedi soir au stade Gaston-Gérard pour le compte de la 20e journée de Ligue 2, entre deux équipes reléguées de Ligue 1 la saison passée, et décevantes cette saison.

D’ailleurs, le DFCO comme le NO étaient voisins au classement à l’orée de ce match, avec 23 points chacun et une palanquée d’absents dans chaque équipe. Ainsi, les Nîmois, qui ont changé de coach à la trêve, étaient privés, entre autres, de leurs deux meilleurs buteurs, Benrahou et Koné, et le DFCO d’une bonne partie de sa défense. Reste que le DFCO a tendance à réussir au Nîmes Olympique, qui avait d’ailleurs gagné à l’aller aux Costières 2-1 le 31 juillet dernier, avec notamment un but de Benrahou. 

Malgré la pluie battante et le froid mordant, les Nîmois se montrent entreprenants dès les premières secondes. Ponceau se met très vite en évidence, et adresse un bon centre depuis son côté droit pour Ómarsson. Après un bon contrôle orienté, l’Islandais bute sur l’ancien Nîmois Reynet mais le ballon revient sur Eliasson, qui contrôle et ajuste de près (0-1, 5e). Les hommes de Nicolas Usaï débutent bien l’année, et leur nouvel entraîneur son mandat. 

Les Dijonnais, 4e meilleure attaque de Ligue 2 mais 17e défense, craquent d’entrée. Les hommes de Patrice Garande tentent de réagir mais se montrent brouillons, alors qu’Eliasson reprend un nouveau centre de Ponceau de près, sans toutefois inquiéter Reynet (7e). Le Suédois, très en vue, frappe ensuite un bon coup franc excentré juste au-dessus (10e). 

Les minutes qui suivront verront les débats s’équilibrer, et Dijon progressivement prendre le dessus, même si les Nîmois sont toujours plus dangereux que leurs hôtes. Aux Bourguignons les situations, aux Gardois les occasions, comme Delpech qui voit sa frappe contrée, de la main clament les rouges et blancs, à la 23e. Solides dans l’axe, les Crocos sont plus friables sur les côtés, surtout le gauche, où Sainte-Luce laisse quelques courants d’air, pas aidé par un carton jaune aussi précoce que mérité. 

À l’approche de la demi-heure de jeu, les Dijonnais multiplient les frappes et les corners, et le spectre de l’égalisation se précise. C’est à ce moment précis que les Nîmois plantent la deuxième banderille : Eliasson est alerté sur la droite, crochète et adresse un bon centre au second poteau, d’où surgit Ponceau pour marquer d’une tête plongeante son premier but en Ligue 2 sous les couleurs du NO (0-2, 30e). Dans la foulée, ce même Ponceau est près du doublé : après un bon centre de Sainte-Luce, sa frappe est contrée. 

Bref, tout roule pour les Crocos, qui cassent le rythme du match et gèrent leur avance. Mais il est écrit que rien ne sera facile pour les Gardois cette saison : juste avant la mi-temps, Sainte-Luce écope d’un deuxième jaune pour une semelle plus maladroite que méchante sur Belhadji (45e). Sur le coup-franc, les Dijonnais passent tout près de l’égalisation sur un gros cafouillage devant les buts de Bråtveit. 0-2 à la mi-temps, il va s’agir de tenir. 

Des Crocos solidaires

Et c’est peu dire que ce ne sera pas une mince affaire : du reste, Nicolas Usaï donne le ton en sortant Ómarsson à la mi-temps pour Burner, laissant les Crocos sans attaquant. De fait, les Nîmois vont surtout défendre et ne cadrer qu’un tir en seconde période, par Ponceau, sans danger pour Reynet (61e). 

Quant aux Dijonnais, fidèles à eux-mêmes, ils arroseront les Nîmois de tirs : Younoussa envoie une mine à côté dès la reprise, Jacob un joli coup franc dévié par Bråtveit, le Bihan frappe dans un angle fermé… en touche, jusqu’à ce qu’ils parviennent (enfin, serait-on tenté de dire tout chauvinisme mis à part) à trouver la faille peu avant l’heure de jeu. 

Qui d’autre qu’un ancien Croco pour se dévouer ? Ce sera Philippoteaux, suite à une frappe de Dobre à l'entrée de la surface que le portier Nîmois ne parvient pas à capter, le Bihan récupère et adresse une passe pleine de lucidité à Philippoteaux qui marque de près et relance son équipe (1-2, 57e). 

Les Crocos, en infériorité numérique, souffrent sous la pluie battante dijonnaise, et doivent déployer des trésors de roublardise pour gagner de précieuses secondes. Héroïques, les hommes de Nicolas Usaï tiendront bon, pendant que leurs adversaires du jour bazarderont nombre de frappes et de situations, pour prendre les trois points et remonter à la 10e place. 

Trois points venant récompenser un match cohérent, pimenté de quelques bonnes performances individuelles laissant entrevoir de belles perspectives pour la seconde moitié de la saison. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

20e journée de Ligue 2. Stade Gaston-Gérard. Spectateurs : 3 500. Dijon Football Côte d’Or - Nîmes Olympique : 1-2. (mi-temps : 0-2). Arbitre : M. Vernice. But pour Dijon : Philippoteaux (57e). Buts pour Nîmes : Eliasson (5e), Ponceau (30e). Avertissements à Dijon : Jacob (54e), Ahlinvi (60e), Ngouyamsa (65e). Avertissements à Nîmes : Sainte-Luce (17e, 45e), Bråtveit (85e). Expulsion à Nîmes : Sainte-Luce (45e).

Nîmes : Bråtveit – Paquiez, Martinez (Cap.), Guessoum, Sainte-Luce – Fomba, Cubas (Valerio, 71e), Ponceau (Doucouré, 69e), Delpech (Sarr, 87e) — Eliasson, Ómarsson (Burner, 46e). Remplaçants non utilisés : Dias (g.), Pontet, Khalid. Entraîneur : Nicolas Usaï.

Dijon : Reynet (Cap.) — Belhadji (Benchaa, 46e), Ngouyamsa, Touré, Rocchia — Ahlinvi (Saber, 63e), Younoussa (Sammaritano, 74e), Philippoteaux (Scheidler, 68e), Jacob, Dobre — Le Bihan. Remplaçants non utilisés : Racioppi (g.), Arli. Entraîneur : Patrice Garande. 

CLIC SUR CERTAINES PHOTOS POUR LES AGRANDIR

RECHERCHE ARTICLE OU PERSONNALITE

Stanislas Golinski
Stanislas Golinski
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes