En clôture de la 2e journée de Ligue 1 Conforama, un Nîmes Olympique étonnant a décroché son 2e succès en s’offrant le scalp de l’OM (3-1), dans une ambiance des grands soirs aux Costières.

 Nîmes Olympique
 - 
 Olympique de Marseille
 : 3 - 1

Au cours d’un match passionnant, le Nîmes Olympique, galvanisé par son public, a enchaîné un deuxième succès en remportant le choc du week-end face à l’Olympique de Marseille. Avec 7 buts marqués, les Gardois sont meilleure attaque du championnat après deux journées.

Les Phocéens n’attendent que six minutes pour se montrer dangereux. Luiz Gustavo trouve le poteau après une tête piquée dans un angle fermé (6e). Malgré cette chaude alerte, les Nîmois régalent les Costières dans vingt premières minutes endiablées. Survoltés, les ouailles de Bernard Blaquart mettent une intensité folle dans leur jeu et malmènent les Marseillais, se projetant sur chaque récupération de balle. Leur première action franche intervient sur un corner de Savanier. D’une tête au premier poteau, Ripart coupe joliment la trajectoire du ballon. Mandanda repousse avec difficulté (13e). Logiquement, les Crocos doivent souffler après un début de match sans temps mort. L’OM a laissé passer l’orage et passe à l’offensive. Germain inquiète Bernardoni, mais le gardien prêté par les Girondins de Bordeaux repousse du bras gauche la tête du numéro 28, sur un coup franc de Payet (27e). Le NO trouve son second souffle, bien aidé par un exploit personnel de Denis Bouanga. Sur un long ballon de Diallo, l'ancien Lorientais, sur la gauche, réalise un contrôle en mouvement parfait, se joue de Sakai, avant de tirer puissamment à ras de terre. Mandanda est trop court (1-0, 34e).

NÎMES, UN ENGAGEMENT DE TOUS LES INSTANTS

L’Olympique de Marseille réagit après la mi-temps, sur un contre rondement mené. Payet lance Sanson, parti de son camp. Le Phocéen accélère et glisse parfaitement le ballon à Thauvin, sur sa droite, à l’entrée de la surface. Sans contrôle, le champion du Monde pique son ballon par-dessus Bernardoni et signe son 2e but en deux journées (1-1, 49e). Sur l’occasion, Sanson délivre sa 20e passe décisive pour sa 150e apparition en Ligue 1 Conforama. Les Crocodiles ne perdent pas leur mordant et reprennent l’avantage à l’heure de jeu. Bouanga emmène un contre foudroyant. Le numéro 10 résiste au retour de Sanson. Sakai intervient et dégage le ballon dans son coéquipier, ce qui devient une véritable passe décisive pour Thioub, lancé vers la cage. Déjà buteur lors de la première journée, l’attaquant remporte son duel face à Mandanda (2-1, 62e), blessé sur l'action. Derrière, Paul Bernardoni est également au rendez-vous. Le meilleur gardien du dernier championnat de Domino’s Ligue 2 avec le Clermont Foot s’illustre notamment en repoussant du poing une belle tête piquée de Germain (70e). Ripart paraphe finalement la victoire nîmoise. Sur un long ballon, l’attaquant s’arrache et impose son physique à Amavi puis Caleta-Car, avant de glisser le ballon sur la gauche de Pelé (3-1, 87e).

Comme le Stade de Reims, le Nîmes Olympique a confirmé sa belle première journée en enregistrant une 2e victoire de rang. On n’avait plus vu deux promus à deux victoires sur les deux premières journées depuis 1962 en Ligue 1 Conforama. Les Nîmois, dauphins du PSG, devancent les Rémois, quatrièmes. L’OM, de son côté, glisse au 9e rang.

Les réactions : 
Renaud Ripart : «On ne pouvait pas rêver mieux. C'est super. Il faut se souvenir où on était il y a trois ans. Je me suis battu tout le match. Sur l'action de mon but, j'ai eu de la réussite mais je mets tellement de rage et de générosité que ça me sourit. Mes proches étaient contents dans les tribunes. J'ai fait le salut du torero pour le célébrer. Même dans le jeu on les a mis en difficulté. Battre l'OM 3-1, ça reste une référence. C'est un super résultat. On était bien. On a bien exploité les ballons de contre. C'est une juste récompense. C'est super pour la ville et pour le club : 25 ans sans Ligue 1 et revenir sur un match comme ça, c'est parfait. On n'a que peu été mis en danger. Derrière, il y avait pas mal de joueurs marseillais en manque de rythme et on a pu exploiter des espaces dans leur dos. On a respecté les consignes du coach : les empêcher de jouer et de trouver Payet entre les lignes. On l'a bien fait. On leur a laissé peu d'espaces. On s'est vite projetés vers l'avant une fois qu'on avait le ballon. Il faut nous souhaiter qu'on enchaîne les victoires même si on sait que ça va s'arrêter un jour.»

Bernard Blaquart entraîneur du Nîmes Olympique : «Ça rassure. Plein de choses m'ont plu. On a été plus costaud défensivement qu'à Angers. L'équipe a été plus équilibrée et performante en contre. On peut faire mieux techniquement. au-delà du résultat, on avait besoin de s'étalonner face aux équipes de Ligue 1, même si l'OM n'est pas à 100% c'est rassurant. Qu'on continue, c'est bien, c'est bien. Si on est en avance? Quand on voit notre calendrier on se dit que oui. On doit montrer qu'on est une équipe de Ligue 1, c'est ça le challenge. Les points sont importants mais le contenu est bien. On a montré des choses. On a fait des choses très intéressantes. On a maîtrisé. Défensivement on a souffert sur des coups de pied arrêtés. Le but qu'on prend c'est sur un coup franc pour nous. Ça ne s'arrête pas là. Sur la durée on va voir. C'est un bon début, le noyau de joueurs est toujours là et les nouveaux s'intègrent bien. Sur ce qu'on a montré, oui, on est une équipe de L1, mais on ne juge pas une équipe sur un match. La victoire me semble méritée. Nos joueurs de côté ont fait mal par leur vitesse, le groupe est à féliciter. Cette victoire va marquer les joueurs car ça va leur prouver qu'ils sont capables. Après peut-être que dans huit jours on sera nuls.»

Rudi Garcia : «C'est une soirée à vite oublier. Il y a bien longtemps que l'on n'avait pas été aussi mauvais. C'était un soir sans, mais ce ne peut être qu'un accident parce que si l'on montre ce visage-là cette saison... On a été battu dans l'agressivité. On s'est fait rentrer dedans. On a failli. Nîmes mérite ce succès. Il avait l'envie et l'efficacité. Ce n'est pas une bonne soirée. Peu de joueurs, pas que les internationaux, étaient bien en jambe. On a manqué de rythme, on n'a pas aligné trois passes en première mi-temps. A l'inverse, on a pris des vagues, on n'a jamais réussi à gagner un duel. Je savais que l'on n'était pas à 100%, mais on n'a pas le droit d'être aussi mauvais. Il nous faut absolument gagner le prochain match.»

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Jacques Vergnes, le Nîmois qui a terrassé l’OM

L'attaquant des Crocos, Jacques Vergnes, a marqué un fabuleux triplé contre Marseille, le 22 août 1970. Un but du droit, un du gauche et un de la tête. Le match parfait.

Le stade Jean Bouin est copieusement garni, en cette chaude soirée estivale. Le derby du sud est bouillant entre les Nîmois de Kader Firoud et les Marseillais de Mario Zatelli. Les Crocos qui viennent de s’incliner à Valenciennes 3-1. De leur coté, les phocéens ont gagné leurs deux premiers matches (Strasbourg et Ajaccio). «Ils sont arrivés en passant que cela serait facile», se souvient Jacques Vergnes.

«Jules Zvunka tentait de m’intimider»

L’attaquant familièrement appelé Jacky est arrivé à Nîmes quelques semaines plus tôt, en provenance du Red Star. Ces débuts sont très prometteurs avec deux buts en deux matches. Le potentiel offensif marseillais est aussi impressionnant avec Skoblar et Magnusson. Mais ce soir-là, en défense, Kabyle ne laisse aucune latitude au géant suédois. Il y a aussi de la revanche dans l’air, car six mois plus tôt, les Crocodiles ont éliminé l’OM en 32de finale de la Coupe de France.

C’est Jules Zvunka qui est au marquage de Vergnes, «il tentait de m’intimider car j’étais très jeune.» Malgré les manœuvres de Zvunka, les Marseillais vivent un calvaire. Jacques Vergnes est leur bourreau. Le natif de Magalas, dans l'Hérault, n’a que 22 ans mais il fait exploser, à lui tout seul la défense visiteuse. Pourtant, c’est l’OM qui tire le premier avec une frappe de Couécou qui échoue sur la transversale de Landi. Nîmes ne rate pas sa chance.

Elle intervient à la 22e minute quand Vergnes profite d’une mésentente entre Hodoul et Escale, pour débuter son festival, de la tête (1-0). Le break intervient dès le retour des vestiaires. Cette fois-ci c’est le Nîmois Bonnet qui sert parfaitement Vergnes. Ce dernier fait un crochet et frappe du gauche (2-0, 47e). Marseille n’a pas le temps de se reprendre que, dans la foulée, avec l’aide du poteau, Vergnes réussit un triplé (3-0, 48e).

« Si j’avais eu une troisième jambe, j’aurais marqué un autre but »

Un but de la tête, un du droit et un du gauche. Le match parfait ! «Si j’avais eu une troisième jambe, j’aurais marqué un autre but», souligne avec humour, le désormais retraité à Aigues-Mortes. En l’espace de 27 minutes, les Marseillais sombrent. Vergnes prend la tête du classement des buteurs de la D1 avec cinq buts en trois matches. Trois jours plus tard, l’hebdomadaire ‘But’ titre ‘Marseille tombe à Nîmes’.

La performance de Vergnes ne laisse pas insensible les dirigeants marseillais. «J’ai reçu un coup de fil, ils voulaient m’engager. Mais j’ai préféré rester à Nîmes», se rapelle, sans regret, le héros de la soirée. À la fin de la saison, Vergnes termine troisième meilleur buteur du championnat avec 27 réalisations. Loin derrière le Marseillais Skoblar (44 buts) et le Stéphanois Keita (42 buts). Marseille décroche son troisième titre de champion de France et les Nîmois se qualifient pour leur première coupe d’Europe. Vergnes rejoint André Schwager et Henri Skiba dans le club fermé des Crocos ayant marqués trois buts contre l’OM. En attendant le prochain.

Norman Jardin

La fiche technique

Nîmes Olympique 3-0 Olympique de Marseille

3e journée de D1 (22 août 1970)

Stade : Jean-Bouin.

Mi-temps : 3-0.

Arbitre : M. Frauciel.

Buts : Vergnes (21e, 47e et 48e).

Spectateurs : 13 691 (Recette, 168 490 fr).

Nîmes : Landi – Odasso, Augé, Betton, Kabyle – Canetti, Marcellin - Mezy, Scherer, Vergnes, Bonnet. Entraîneur : Kader Firoud.

 

Marseille : Escale – Lopez, Hodoul, Zvunka, Novi – Bonnet, Leclerc – Magnusson, Couécou, Skoblar, Loubet. Entraineur : Mario Zatelli.

Nîmes - OM : des Marseillais (très) encadrés

"Tous les matches de Nîmes se joueront aux Costières". Pas de déplacements à Istres donc. Lors d'une visite au stade de Nîmes ce mardi, le préfet du Gard Didier Lauga s'est dit "satisfait" des moyens de sécurité rapidement mis en place. Il confirme que l'enceinte des Crocos sera bien le lieu central des rencontres à domiciles. Dans l'urgence, la Ville a installé de nouveaux périmètres de sécurité, avec grillages provisoires, afin de pouvoir encadrer les supporters des équipes adverses.

Mais ce dimanche face à l'OM, rencontre jugée "à risques", la sécurité et le filtrage des spectateurs sera extrêmement renforcée.  

8 BUS, 7 MINI-BUS, 110 VOITURES 
Ce dimanche, Nîmes s'apprête à accueillir plus de 900 supporters de Marseille. Choisis par leur club, une partie arrivera à bord de huit bus et sept mini-bus, escortés par les forces de l'ordre dès la sortie de l'autoroute. Près de 110 voitures sont également attendues. Les véhicules devront être garés côté visiteurs. Un parking provisoire, délimité par des grillages installés par la Ville, leur sera attribué. Ils seront directement installés à leurs places."En tout, plus de 500 personnes assureront la sécurité, dont des CRS et policiers en grand nombre", précise le préfet.  

PAS DE BLEUS CHEZ LES ROUGES 
Par arrêté préfectoral, Didier Lauga interdit l'accès "toutes personnes se déclarant ou portant des signes en soutien à l'Olympique de Marseille hors des supporters encadrés". Seuls les 910 supporters de la tribune Visiteurs seront donc autorisés dans et aux abords du stade. Toutes autres personnes portant des signes d'appartenance à l'OM ne sera pas autorisés dans les autres tribunes ni à circuler aux abords des Costières. "Il faut toujours prévoir le pire, c'est ça le problème" a lâché le préfet lors de sa visite.

"Ce n'est cependant pas le match le plus à risque de l'année, a-t-il ajouté. "Le plus compliqué cette année à nos yeux sera celui contre Montpellier en février. Mais d'ici-là, les travaux de la Ville seront terminés à la tribune Visiteurs, et nous mettrons en place des renforts de policiers encore plus importants". La municipalité doit installer autour du stade une deuxième enceinte de protection définitive. Ces travaux devraient être terminés mi-septembre.

 

Paul BARRAUD La Gazette de Nîmes

VU DE MARSEILLE, DES MARSEILLAIS CONFIANTS

 

En déplacement aux Costières pour la deuxième journée de Ligue 1 dimanche, les hommes de Rudi Garcia devront se méfier de la fougue du promu

Un derby. Voilà ce qui attend l'OM pour son premier déplacement de la saison. À Nîmes, les hommes de Rudi Garcia auront fort à faire ce dimanche face aux Crocodiles. Non pas que, sur le papier, l'effectif gardois soit supérieur au groupe olympien. Mais les joueurs de Bernard Blaquart ont parfaitement lancé leur saison en s'imposant à Angers (3-4) au terme d'un scénario dingue. Les Olympiens sont prévenus.

Des Crocos fougueux à Angers

D'un côté, un OM taille patron. Sereins vendredi soir, Payet et les siens ont parfaitement lancé leur saison en dominant 4-0 Toulouse dans un Vélodrome à guichets fermés. De retour sur les pelouses après avoir manqué la coupe du monde en raison d'une blessure, le Réunionnais a éclaboussé la rencontre de son talent et s'impose déjà comme l'un des hommes forts de la saison olympienne. Devant, Germain a débloqué son compteur dès le match d'ouverture et Thauvin a parachevé la belle prestation des ciel et blanc, démontrant qu'il était toujours sur le même rythme que la saison passée.

De l'autre, des Nîmois à l'énergie. Tout juste promus, les Crocodiles sont allés chercher une victoire presque impensable à Angers. Menés 3-1 à un quart d'heure de la fin du match, ils sont revenus à 3-2 avant d'être réduits à dix contre onze. Mais malgré ce carton rouge, les Gardois sont parvenus à s'imposer 3-4 en inscrivant deux buts dans les cinq dernières minutes. "Un truc de dingue", a commenté leur entraîneur Bernard Blaquart après la rencontre. "Je sais que mon équipe va souffrir cette saison, mais elle ne lâchera pas. On essaye de cultiver cet état d'esprit et c'est remarquable", ajoute-t-il, lucide.

C'est bien de cette hargne dont les Olympiens devront se méfier dimanche. La bonne nouvelle pour Rudi Garcia, c'est que ses joueurs savent faire. La saison passée, ils n'ont été surpris qu'une seule fois par un promu : c'était lors du déplacement à Strasbourg pour le compte de la neuvième journée (3-3). Les cinq autres rencontres se sont soldées par cinq victoires. De quoi être rassuré.

D'autant plus qu'aux Costières, l'OM pourra certainement compter sur un grand nombre de ses supporters. Même si le Nîmes Olympique a dépassé cette saison la barre des 10 000 abonnés, le stade n'affiche une capacité que de 18 000 places environ. On est bien loin des 62 000 supporters de ce vendredi au Vélodrome. Et quand on voit qu'à Monaco, le stade Louis II est très souvent rempli de bleu pour la réception de l'OM, il y a fort à parier que les Olympiens seront une nouvelle fois très nombreux à faire le court déplacement ce week-end. Les Winners ont d'ailleurs annoncé que le déplacement était complet.

Enfin, Rudi Garcia devrait enregistrer le retour de ses finalistes de la coupe du monde. S'ils ne devraient pas tous être titulaires, Mandanda, Rami et Caleta-Car figureront sans doute sur la feuille de match. De quoi offrir quelques billes en plus à l'entraîneur olympien et mettre des batons en travers de la gueule des Crocos.

 

Benoit Vinstock - La Provence

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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