Rani Assaf ne lâche pas et engage un recours contre la ville de Nîmes concernant le stade des Costières. 

 

Rani Assaf attaque la Ville de Nîmes. Dans les colonnes d’Objectif Gard, le magazine, lors d’un entretien avec notre rédaction, Rani Assaf avait fait savoir qu’il envisageait d'engager un recours contre le refus de permis de construire de son nouveau stade des Costières. Il a mis ses menaces à exécution, selon nos informations. En effet, juste avant Noël, la ville de Nîmes a été destinataire d’un courrier en recommandé annonçant le recours officiel de la SAS Nemau. Sur une trentaine de pages, les conseils de l’entreprise appartenant à Rani Assaf expliquent l’ensemble des motivations pour contester ce refus. En particulier, la décision de la Cnac (Commission nationale d'aménagement commercial) qui serait considérée comme "illégale". Probablement en raison du courrier adressé par Julien Plantier, le premier adjoint de la ville de Nîmes, quelques jours avant l'instance de recours des commissions départementales d'aménagement commercial (CDAC) où la Ville considérait ne pas prendre position en faveur du projet en raison de l’absence d’informations complémentaires des porteurs de projets. Contacté, la Municipalité se dit « sereine d’autant que la CNAC a voté à l’unanimité son avis défavorable ». Reste à savoir désormais ce que les juges administratifs en penseront dans les prochains mois. Une chose est certaine, le patron du Nîmes Olympique n’a pas l’intention de lâcher son projet aussi facilement. Objectif Gard - 09/01/2024

Nîmes : le récit de la lente et douloureuse agonie d’un historique français

Par Jordan Pardon - Chemssdine Belgacem - 14/11 - 

 

Encore en Ligue 1 il y a deux ans et demi, le Nîmes Olympique est aujourd’hui cisaillé par une crise institutionnelle, qui conduit inévitablement à une crise de résultats sans précédent. Et la défaite cinglante 6-0 face à Versailles, vendredi dernier, en National 1, ne risque pas d’arranger les choses.

De la grande aventure au grand vide, il n’y a parfois qu’un pas. Encore en Ligue 1 il y a deux ans et demi, le Nîmes Olympique poursuit aujourd’hui sa dégringolade dans la pyramide du football français. Car si le temps nous a montré que l’ascenseur social existait bien dans ce sport, il a également confirmé qu’il pouvait parfois tomber en panne. Deuxième de Ligue 2 en 2018, neuvième dans l’élite l’année suivante avec un maintien décroché dès la 31e journée, le club gardois s’attelle aujourd’hui à jouer sa survie dans le championnat de National 1. Une conjoncture en total décalage avec le passif d’un emblématique comme Nîmes, l’un des plus grands clubs français à ne jamais avoir été champion de première division (ndlr : le club a terminé quatre fois à la 2e place). Selon Modrek, supporter influent du NO, qui a aujourd’hui décidé de couper tout lien avec son club de coeur, cette situation n’est que le résultat d’une gestion chaotique et itinérante depuis plusieurs saisons.

«Aujourd’hui, je fais comme si le Nîmes Olympique n’existait plus. Je me suis détaché de tout ça, je suis juste écœuré de la gestion du club depuis des années. Oui, nous étions encore en Ligue 1 il y a deux ans, mais les résultats, c’était juste l’arbre qui cachait la forêt. La situation d’aujourd’hui, c’est juste la résultante de choix catastrophiques et d’une mauvaise gestion.» La mauvaise gestion en question, c’est celle de Rani Assaf, actionnaire majoritaire du club depuis 2016. Car depuis des mois à Nîmes, les situations surréalistes s’enchaînent, et on arrive toujours à faire plus délirant que la veille. Après l’épisode de septembre dont s’était fait l’écho Objectif Gard, quand plusieurs joueurs du groupe avaient dû dormir dans leur propre voiture lors d’un déplacement à Avranches, tandis qu’un membre du staff avait lui été hébergé par un local, faute d’avoir un hôtel, le nouveau cri du coeur de l’entraîneur Frédéric Bompard a fait réagir sur les réseaux sociaux. En conférence de presse il y a dix jours, l’ancien adjoint de Rudi Garcia avait expliqué être privé d’eau chaude et de chauffage depuis deux semaines dans ses vestiaires.

 

 

Un avion sans pilote

Rani Assaf est aujourd’hui en pénurie d’idées alors qu’il était considéré comme le sauveur. Et dire que son nom ne coïncide plus avec les honneurs régionaux serait un euphémisme pour dire qu’il est devenu paria auprès de ses propres supporters, lesquels dénoncent un absentéisme permanent de sa part. «Assaf n’est jamais là, ni aux entraînements, ni aux bureaux. Les joueurs le voient deux ou trois fois par an. Cette saison, il n’est pas venu une seule fois au stade, peut-être trois fois l’année dernière. Il préfère faire des Netflix et suivre les matches sur son téléphone», déplore Modrek.

Ce que nous confirme dans une certaine mesure Féthi Harek, joueur emblématique du club et ancien capitaine en L1. «Il n’est jamais là, il n’y aucune présence de sa part mais il veut tout décider et ça rend les choses difficiles. Quand j’étais au club (2014-2019), on savait déjà que ce serait compliqué. On tenait le vestiaire mais on a dû faire des grèves contre le président sans que cela se sache. Parfois il fallait attendre huit mois pour un simple accord ou signer un papier car il n’était pas disponible.» Un ancien entraîneur du club, lui, se veut plus prudent mais confirme toutefois une façon de communiquer propre à lui : «Mon expérience à Nîmes s’est relativement bien passée, j’avais des rapports cordiaux avec Assaf mais il a une manière de communiquer qui lui appartient et qui n’est parfois pas évidente à gérer. Il campe sur ses positions et ne changera jamais. Ce que je regrette, c’est surtout la forme de mon départ. Sa présence ? Il n’était pas là au quotidien mais cela ne me dérangeait pas car il était représenté par le directeur sportif Reda Hammache. Un président n’a pas besoin d’être là tous les jours. »

Des décisions unilatérales à l’encontre du club

Faire acte de présence au quotidien n’est pas une nécessité en qualité de président. Mais travailler de concert avec sa direction au moment de prendre des décisions l’est probablement. C’est d’ailleurs ce qui est souvent reproché à Rani Assaf en interne. Son ancien capitaine Fethi Harek se remémore notamment son choix de supprimer l’agrément du centre de formation en 2021. Une décision non sans conséquences puisqu’elle permet encore à ce jour aux jeunes de quitter le club librement en cas de sollicitation. D’ailleurs, la réserve nîmoise végète aujourd’hui en Régional 1. «Le fait qu’un club professionnel comme Nîmes, où ont éclot des des (Renaud) Ripart, (Mathieu) Michel, (Gauthier) Gallon, (Théo) Valls, (Sofiane) Alakouch, retire son centre de formation, je ne l’ai pas compris. Et je n’ai pas compris comment les instances comme l’UNFP ne sont pas montées au créneau. Il a pris des décisions qui ne permettent pas au club d’avancer et estimait que le centre ne lui apportait rien. » D’après un rapport de la FFF publié en 2021, année de la perte de l’agrément, Nîmes était pourtant le troisième club français à faire le plus confiance à ses joueurs formés au club, devant Saint-Étienne et Rennes. Aujourd’hui, les exemples de jeunes Crocos s’envolant vers d’autres horizons abondent. Dernier exemple en date : la signature du premier contrat professionnel d’Islamdine Halifa à l’OL en août dernier.

 

Dans d’autres proportions, la nécessité de passer par Rani Assaf, pour tout et n’importe quoi, fait également grincer des dents en interne. «Tout est chapeauté par Assaf. Le kiné par exemple, doit toujours avoir sa validation pour une dépense, que ce soit pour des pommades ou même du strap. Un jour, il avait validé d’urgence une commande à 3000 euros parce qu’Assaf, comme d’habitude, ne répondait pas. Lorsqu’il a vu le débit, il a refusé de payer et a obligé le kiné de régler. Les joueurs ont été mis au fait et se sont cotisés pour payer à sa place», nous indique une source proche du club. Même son de cloche dans le recrutement où plusieurs transferts sont tombés à l’eau par ses choix, à commencer par celui de Zinedine Ferhat à Strasbourg en 2020 : «On sortait de période Covid. Il fallait vendre Ferhat sinon il partait libre l’année suivante. Bien avant le mercato, Assaf en voulait 2,5 millions d’euros. Strasbourg débarque avec une offre de 3 millions. Gourmand, il en demande alors 3,5. Strasbourg souhaite couper la poire en deux, mais convaincu que le Racing va céder, il reste fixé sur son prix. Ils ne sont jamais revenus et Ferhat est parti libre.» Dans une moindre mesure, son choix unilatéral de changer de logo en 2017 (il a depuis été modifié avec la consultation des supporters) peine à se faire digérer. «C’était un logo de merde. Une catastrophe», se remémore un ancien joueur important du club.

 

Mais ce n’est pas à cause d’une poignée de mauvaises herbes que le jardin est défraîchi. Une source proche du club nous dépeint une incompétence itinérante et encombrante au cœur du club : «Si Assaf est forcément le responsable numéro 1, il y a eu de l’incompétence à tous les étages. Il a nommé Jérôme Arpinon entraîneur en 2020 alors qu’il était à la base préparateur physique. Il l’a viré une fois que la prime Médiapro est arrivée pour faire des économies. Pareil pour deux des trois recruteurs et aussi un médecin du club. Il a viré le Community Manager pour mettre un alternant. En fait, il se fait conseiller, fait confiance, puis change subitement de fusil d’épaule. Il réduit tout, même les bouteilles d’eau des joueurs. Aujourd’hui, à l’entraînement, ils doivent remplir leur gourde au robinet. » Même une dépense en essence de 15€ pour une remise en forme à Marseille en 2020 fera grincer des dents l’intéressé. «Ça fait cher la remise en forme», glissera-t-il au moment de consulter ses dépenses. Contacté par nos soins, le président du NO nous a laissés sans réponse.

Le divorce entre les supporters et les joueurs est consommé

Forcément, il est difficile de s’identifier à cette équipe dans un tel capharnaüm. En déliquescence sportive, les Crocos ne peuvent d’ailleurs plus compter sur leur public. Alors qu’ils avaient brillé sur le terrain lors de leur première saison en Ligue 1, le NO avait également conquis grâce à son public incandescent. Toujours présents aux Costières, les supporters jouaient souvent un vrai rôle dans le succès des leurs. Cette époque semble tragiquement loin. La relation entre supporters et joueurs est désormais inexistante comme le confie Modrek : «Je ne connais même pas la totalité de l’effectif. Personne ne les connaît. La relation est coupée. À l’époque, les joueurs étaient proches des supporters. Assaf a tout commandité. On a toujours été à plus de 6000 voire 7000 supporters au stade. La saison passée, on était à 800 supporters.»

Un désaveu pour l’un des publics les plus fervents de France il y a encore quelques saisons. Au-delà de l’aspect sportif, la descente en Ligue 2 a fait énormément de mal aux supporters gardois. Et la gestion de Rani Assaf n’a, encore, pas amélioré les choses. Celui qui est considéré comme l’un des créateurs de la Livebox, a débranché toute connexion entre son public et ses joueurs. «Depuis 2021, il n’acceptait plus les supporters au stade, raconte Modrek. Il a fermé la tribune populaire en entier car il ne voulait plus des ultras. Il a voulu leur faire signer une charte pour qu’ils arrêtent d’utiliser les fumigènes en 2021. Une fois, dans le nouveau stade des Antonins, les supporters avaient craqué des fumigènes. Match suivant, il a interdit tous les outils et tous les groupes de supporters. Il a mis des interdictions de stade au hasard la saison passée. Il a tout enlevé. Il a même augmenté le prix des places suite à notre descente en Ligue 2 ! Il considère sérieusement, comme lui-même le dit, que les supporters n’ont aucune influence sur l’issue d’un match.»

Et alors que le fossé est chaque jour encore plus grand et gênant, la situation ne devrait pas s’améliorer sous la houlette du businessman libanais, qui ne semble que très peu enclin à la discussion. Un comportement qui provoque forcément l’ire des supporters nîmois et qui cristallise les tensions entre ces derniers et leurs joueurs. «les Ultras essayent de faire des actions mais il ne comprend rien, nous indique-t-on. Il aime la guerre, il aime montrer qu’il est le meilleur. Il dit que les supporters sont des cancers. Je ne peux plus mettre un euro dans un déplacement pour le NO. Je ne me reconnais plus. Je suis écœuré. Kelyan Guessoum a fait un bras d’honneur au public. La situation entre les supporters et les joueurs est perdue. Assaf a viré tous les cadres qui pouvaient parler et qui faisaient front. » Sans supporters, il est alors compliqué d’imaginer un redressement sportif dans les prochains mois.

Un avenir qui ne laisse rien présager de bon

Pour le moment, la situation sportive nîmoise est critique. Onzièmes de National, les joueurs de Frédéric Bompard ne comptent que trois petites unités d’avance sur la zone de relégation. Embourbés dans une série de quatre matches sans victoire en championnat, les Nîmois devront se battre pour le maintien avec un groupe relativement inexpérimenté. Sèchement battus sur la pelouse de Versailles vendredi dernier (0-6), les Crocos n’ont plus de mordant, et la période de digestion de la descente au troisième échelon semble bien plus longue que prévue. Il n’y a pas non plus besoin d’être égyptologue pour déchiffrer les conséquences que cela pourrait entraîner. À ce rythme là, Nîmes pourrait en effet évoluer en National 2 la saison prochaine. Une descente aux enfers qui pourrait ainsi sonner le glas de l’avenir du club tel que nous le connaissons. Pour rappel, le NO évoluait encore en Ligue 1 il y a deux ans et demi.

En s’enfonçant dans les méandres du football français, ce club emblématique préoccupe forcément beaucoup d’anciens joueurs. Fethi Harek invite d’ailleurs les joueurs actuels à se réveiller pour tenter de sauver l’institution et appelle à multiplier les doléances auprès de la direction nîmoise : «c’est triste de voir le club devenir ce qu’il est. On suit toujours. Je pense qu’à un moment, il faut que les joueurs menacent d’arrêter de jouer. Les terrains d’entraînement, ce n’est plus possible d’évoluer dans ces conditions (ndlr : le terrain d’entraînement de la Bastide est propice aux inondations et donc impraticable durant la saison). Si on veut faire avancer les choses, il faut dire les problèmes ouvertement. Il faut se rebeller. Attention, je n’appelle aucunement à la violence. Lors de mon passage, nous avions déjà fait plusieurs grèves. On faisait ça pour le club. Pendant 5 ans, on s’est battus et nous avions pu évoluer dans de très bonnes conditions. Sur ce point, le club n’a pas réussi à nous remplacer.»

Et alors que le Nîmes Olympique est englué dans un cercle vicieux, les problèmes institutionnels puis sportifs phagocytent quelconque espoir d’avenir. Il s’agit d’un doux euphémisme que de dire que l’avenir nîmois est loin d’être radieux. Selon les informations qui nous sont parvenues, le président Assaf ambitionnerait de vendre le club d’ici deux ans. Pour faciliter cette vente, il souhaiterait remonter en Ligue 2 d’ici ce délai. Un dessein assez présomptueux compte tenu de la situation sportive délétère du club. En cas d’échec dans la vente, un dépôt de bilan pourrait être à l’étude selon une source proche du dossier. «Son nouveau projet de stade patine et a été annulé. À l’heure actuelle, il ne peut pas vendre le club pour 10 millions, c’est une hérésie», affirme-t-on en privé. Une chose est certaine, tout le monde est unanime pour dire qu’il est difficile d’entrevoir un avenir positif pour le Nîmes Olympique, dans ces conditions-là.

Rani Assaf devrait renoncer à déposer un autre permis de construire, et donc au projet

Selon nos informations, il va renoncer à déposer un autre permis. Et donc à son projet. Mais il demeure propriétaire de NO, actionnaire à 80 %. Et une éventuelle vente, pour l’instant, est au… stade de l’impasse. Comme le nouveau quartier des Costières. Midi Libre 15 09 2023        

 "Nous appelons au départ" de Rani Assaf, indique Julien Plantier, premier adjoint au maire de Nîmes

Nîmes

De Tony Selliez , Quentin Perez de Tudela

Vendredi 15 septembre 2023 à 12:11

Par France Bleu Gard Lozère

Rani Assaf peut-il rester aux manettes du Nîmes Olympique ? La mairie lui indique clairement la porte, après un nouveau refus de son projet immobilier, et une gestion du club remise en cause comme rarement. "Rani Assaf méprise le peuple nîmois", déclare Julien Plantier, le premier adjoint.

Nouveau coup dur pour Rani Assaf, à Nîmes. Son projet de nouveau quartier s'est vu ce jeudi retoqué par la CNAC, l'instance de recours des commissions départementales d'aménagement commercial : avis défavorable. Un nouveau coup d’arrêt donc pour le propriétaire du Nîmes Olympique, et pour ses projets de nouveau stade. Julien Plantier, premier adjoint à la Ville de Nîmes, s'est exprimé sur ce dossier en direct ce vendredi matin sur France Bleu Gard Lozère.

Il déclare déjà y voir "peu de surprises par rapport à cette affaire, cette décision. Très clairement aujourd'hui, par rapport à ce qui peut être proposé par le président Rani Assaf par rapport à ce projet, il y avait un certain nombre d'interrogations, un certain nombre de questions qui étaient en suspens et donc c'est pour cette raison que nous  ne sommes pas forcément surpris de la décision de la CNAC qui a été rendue."

France Bleu Gard Lozère : Manifestement. Julien Plantier, vous, vous ne l'avez pas accompagné, Rani Assaf, qui est allé défendre son dossier à Paris alors que c'est quand même vous qui lui avez vendu le stade.

Julien Plantier : Écoutez, il faut distinguer deux choses. D'une part, lorsque le projet tel qu'il a été présenté par le président Assaf, au moment où le club du Nîmes Olympique était dans une situation sportive bien plus favorable, il y avait une conjoncture qui était différente à cette époque-là. Force est de constater que depuis  les choses ont évolué et quand on voit la manière dont Rani Assaf méprise le peuple nîmois par rapport à la gestion du club, il y avait un certain nombre de questions.

J'ai eu l'occasion de le rencontrer au tout début de l'été avec le directeur général des services de la ville de Nîmes pour faire le point sur sur son projet. Et à ce moment-là, il nous a fait part qu'il envisageait un certain nombre de modifications sans pour autant nous donner le contenu des modifications. Et donc, en début de semaine, lorsque nous avons fait le point avec Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, nous avons pris la décision, une décision qui était pas simple à tenir mais nous assumons nos responsabilités, de ne pas participer à la CNAC et d'indiquer à cette juridiction qu'aujourd'hui la ville de Nîmes ne pouvait pas se positionner sur le sujet parce qu'il nous manquait beaucoup trop d'éléments pour pouvoir se positionner par rapport à ça. Je tiens à remercier Jean-Paul Fournier, d'avoir suivi cette position parce que très clairement, aujourd'hui, c'était un des derniers filtres par rapport au positionnement de Rani Assaf sur la ville de Nîmes

Ce refus judiciaro-administratif, si on peut l'appeler comme ça, avec ce refus là, le permis de construire, finalement, on n'en parle plus ?

Non, on ne peut pas dire ça aujourd'hui. Il y a une demande qui avait été déposée, une demande qui est encore instruite. Lors de l'instruction. Il y a un certain nombre de filtres qui doivent passer. Aujourd'hui, très clairement, le fait que la CNAC donne un avis défavorable en appel ne permet pas au projet de sortir en l'état. Donc l'instruction prendra toutes ses responsabilités par rapport à cela. Après, si le porteur du projet présente un certain nombre de modifications prenant en compte les éléments par rapport à cette décision, à ce moment-là, l'instruction peut évoluer. Mais par contre, il y a là, pour le coup, une autre problématique qui s'ouvre, c'est qu'à partir du moment où il y a des modifications importantes par rapport à ce projet, le projet ne pourra être décidé en l'état. Il devra déposer une nouvelle demande de permis de construire le cas échéant.

Vous savez, depuis le début, nous avons à cœur d'accompagner le Nîmes Olympique. Je l'ai dit en introduction de mes propos ; lorsque nous avions un club qui tutoyait le sommet de l'élite française, c'est à dire lorsqu'on est monté en Ligue 1, il y avait une dynamique sportive qui était présente avec un certain nombre de projets qui pouvaient l'accompagner, notamment par rapport à la construction d'un nouveau stade. Et force est de constater qu'aujourd'hui, bien évidemment, nous partageons le constat qui est fait. Jean-Paul Fournier est extrêmement critique à l'égard de Rani Assaf et la manière dont il peut gérer ce club aujourd'hui.

Très clairement, on voit bien que ce n'est plus l'homme de la situation et nous appelons à son départ le plus rapidement possible pour qu'on puisse retrouver un semblant de sérénité. Parce qu'aujourd'hui, très clairement, vous avez raison, ce n'est pas digne d'un club de foot professionnel d'une ville de 150 000 habitants.

Alors qui prendrait la présidence dans cette éventualité là, parce que pour l'instant, il n'a pas parlé de partir. Julien Plantier, vous êtes prêt ?

Aujourd'hui ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'il n'y a pas d'ingérence.** Aujourd'hui, le club de football professionnel qu'est Nîmes Olympique, même s'il est dans une situation critique d'un point de vue sportif, est  une entité privée. Nous n'avons pas à nous impliquer par rapport à cela.  Nous, par contre, ce que l'on peut faire, c'est qu'on essaye autant que possible de défendre les intérêts moraux du club, de défendre la caution qu'est le Nîmes Olympique et de ne pas porter atteinte à l'héritage que l'on a pu laisser depuis 70 ans au niveau de ce club.

Donc aujourd'hui, on est extrêmement vigilant par rapport à cela. On voit bien et très clairement on a pris bien évidemment, le constat qui est le suivant : c'est à dire qu'aujourd'hui, il n'est plus en capacité de gérer ce club.

Jean-Paul Fournier le lui a dit, je le lui ai dit, Nicolas Rainville en tant qu'adjoint aux sports le lui a dit, et j'espère aujourd'hui qu'il va faire preuve de réalisme et de lucidité pour se rendre compte de la situation dans laquelle est ce club, et surtout de la situation dans laquelle lui-même a mis ce club. 

Après un premier avis défavorable avec clause de revoyure, la Commission nationale d'aménagement commercial vient à nouveau de retoquer le projet de nouveau stade et quartier porté par le président de Nîmes Olympique Rani Assaf. Quelles conséquences ? 

Le silence assourdissant du président de Nîmes Olympique, avec qui ni les élus municipaux, ni les supporters, ni même l'entraîneur de son équipe première n'ont eu de contacts depuis de nombreuses semaines, pouvait déjà mettre la puce à l'oreille. "La dernière fois que nous l'avons vu, c'était courant juin, confirme Julien Plantier, premier adjoint au maire. Il nous avait dit qu'il reviendrait vers nous à la fin de la période estivale, laissant entendre qu'il apporterait des modifications à son dossier. Ce qui avait suscité beaucoup de craintes de notre part sur l'avenir de ce projet."

L'aspect commercial déjà pointé du doigt

Ce projet, c'est celui de tout un nouveau quartier, au cœur duquel doit s'élever la future enceinte sportive des Crocos. Un ensemble immobilier, mais aussi commercial. Et c'est justement cette dernière partie qui avait posé problème à la Commission nationale d'aménagement commercial (CNAC) lors de l'étude du dossier en fin d'année 2022. Estimant notamment que "le projet est de nature, en l'état, à porter atteinte à la préservation des commerces de proximité du territoire nîmois". L'avis défavorable rendu en suivant par la commission prévoyait cependant une possibilité d'appel.

La Ville se met en retrait du projet

Mais, depuis, les événements se sont précipités. Et, surtout, la confiance de la municipalité nîmoise en son porteur de projet s'est considérablement effritée. Alors que le dossier devait revenir sur la table de la Cnac ce jeudi 14 septembre, la Ville de Nîmes a adressé, en date du 12 septembre, un courrier à la Présidente de cette commission, l'informant, selon un document que s'est procuré Midi Libre, qu'elle ne ferait pas le déplacement pour soutenir Rani Assaf, estimant "qu'en l'absence de contact, nous ne pouvons pas nous prononcer sur ce dossier".

Nous sommes en rupture totale de confiance avec Rani Assaf

"Aucun élément ne nous a été donné sur le projet avant qu'il ne soit représenté", pointe Julien Plantier, expliquant la motivation de la Ville à se désengager : "Certains diront que nous faisons volte-face, mais nous l'assumons. Nous ne souhaitons pas engager la responsabilité de la Ville sur le projet tel qu'il est devenu, ni être désormais associés à Rani Assaf avec qui nous sommes en rupture totale de confiance."    

Retour à la case départ ?

Un soutien de poids perdu qui a sans doute pesé lourd dans la décision prise ce jeudi par la Cnac, avec un nouvel - et définitif - avis défavorable sur le dossier porté par la société Nemau. Désormais, Rani Assaf n'a plus le choix s'il souhaite obtenir son permis de construire : il va devoir y apporter des modifications. Avec cependant un bémol majeur : si ces modifications de permis sont trop importantes, un nouveau dossier devra être constitué. Impliquant un retour à la case départ qui aura fait perdre, a minima, un an et demi à ce programme d'envergure. 

Mais pour Julien Plantier, le constat est implacable face à ce qui s'apparente à une impasse : "Toutes les conditions sont réunies pour Rani Assaf fasse preuve de lucidité et qu'il passe la main. Force est de constater qu'il n'est plus l'homme de la situation."

Reste maintenant à ce qu'une voix se fasse enfin entendre, celle de Rani Assaf. Midi Libre 14 09 2023

Coup de tonnerre pour l'avenir du Nîmes Olympique version Rani Assaf. La CNAC, en émettant un avis défavorable à son projet commercial, met un sérieux coup de frein au projet de nouveau stade et du nouveau quartier commercial.

La CNAC, instance de recours des commissions départementales d'aménagement commercial (CDAC), sollicitée pour se prononcer sur l'autorisation d’exploitation commerciale du projet de nouveau quartier de Rani Assaf vient de rendre son avis. Il est défavorable. Ainsi, le maire de Nîmes n'aura pas d'autres choix que de refuser le permis de construire en l'état du chef d'entreprise nîmois.

Pourtant, tout avait bien commencé en juillet 2022. En commission départementale, avec l'appui de la ville de Nîmes, le projet du dirigeant du Nîmes Olympique était passé comme une lettre à la poste sur le volet commercial. Mais un recours demandé par Nîmes Coupole alias Socri-Reim, propriétaire du centre commercial du coeur de ville et l'association Coeur de Nîmes, a tout remis en cause. "Jamais nous n'avons entrepris une démarche à l’encontre du projet de M. Assaf. Simplement il n'était pas possible d'imaginer une nouvelle zone commerciale en périphérie concurrente du centre-ville déjà en souffrance", explique Guillaume Barnier, l'un des avocats de la Socri.

Ainsi, à l'automne dernier, lors du recours, la CNAC avait émis un premier avis défavorable avec clause de revoyure. Pour faire simple, Rani Assaf et ses associés devaient produire une modification de leur projet en tenant compte des remarques formulées par l'instance. "Cela n'a pas été le cas, il n'y a pas eu de modification sur le fond. Nous attendions des engagements forts en termes d'adaptation des commerces, mais aucune enseigne n'a été présentée, ni de baux. Par ailleurs, le projet revu devait prendre en compte des modifications aussi d'un point de vue environnemental", complètent Guillaume Barnier et Romain Geoffret, les deux avocats en charge des intérêts des propriétaires de la Coupole.

Julien Plantier, le premier adjoint en première ligne

Selon nos informations, ni Rani Assaf, ni la ville de Nîmes n'ont fait le déplacement sur Paris aujourd'hui. Mieux, Julien Plantier, le premier adjoint qui avait pris des engagements avec les groupes de supporteurs, semble avoir tenu parole. Comme expliqué dimanche dernier dans nos colonnes, il a réussi à convaincre le maire et le directeur général des services, Christophe Madalle, qu'il était venu le moment de prendre les distances définitivement avec le patron du Nîmes Olympique.

Difficile de savoir encore à cette heure quelle sera la réaction de Rani Assaf ? Une chose est certaine, cette mauvaise nouvelle implique de facto un refus de permis de construire par la ville de Nîmes. "C'est un coup de canif porté au projet du nouveau stade. Mais la bataille n'est pas totalement perdue. Rani Assaf a plus d'un tour dans son sac. S'il ne peut pas mettre d'activités commerciales, il se tournera vers le médical et déposera un nouveau permis de construire", pense savoir une source proche du propriétaire du Nîmes Olympique. Dans le monde médical gardois, l'atout principal de Rani Assaf s'appelle Vincent Bastide. Sponsor du maillot de l'équipe première, il a aussi préréservé des m2 dans le futur quartier. 

Cette nouvelle étape dans l'histoire du Nîmes Olympique entrainera-t-elle le départ du patron ? L'avenir proche le dira... Objectif Gard 14 09 2023

Julien Plantier, le premier adjoint de la ville de Nîmes, s'exprime sur Objectif Gard sur les conséquences de la décision défavorable de la CNAC concernant le projet de Rani Assaf.

Comme annoncé un peu plus tôt par Objectif Gard, la CNAC, instance de recours des commissions départementales d'aménagement commercial (CDAC), sollicitée pour se prononcer sur l'autorisation d’exploitation commerciale du projet de nouveau quartier de Rani Assaf vient de rendre son avis. Il est défavorable. Ainsi, le maire de Nîmes n'aura pas d'autres choix que de refuser le permis de construire en l'état du chef d'entreprise nîmois. Julien Plantier, le premier adjoint, s'exprime.

Objectif Gard : La CNAC a rendu un avis défavorable. Vous êtes surpris ?

Julien Plantier : Non. La décision de la CNAC est en droite ligne avec les échanges que nous avons avec le maire de Nîmes depuis plusieurs semaines. La Ville n'était plus en capacité d'être aux côtés du porteur de projet. Par ailleurs, les modifications annoncées ici et là ne répondent plus à nos attentes.

Quelles étaient ces modifications ?

Je ne vais pas rentrer dans le détail, mais de façon claire, Rani Assaf avait l'intention de faire une revue globale à la baisse du projet. Deux mois après nous avoir présenté ces modifications, nous n'avons plus aucune nouvelle. Ainsi, il n'était pas possible pour la Ville et ses représentants de se présenter à la CNAC dans ces conditions. Et on voit bien à travers la décision que la Commission nous a donné raison.

Est-ce que vous allez rejeter le permis de construire du nouveau stade ?

Je ne peux pas répondre à cette question comme cela. Il y a une instruction en cours et je veux respecter le travail si précieux des équipes de la Ville. Mais au regard de la décision de ce soir, il est évident que l'instruction va se terminer rapidement.

Est-ce que Rani Assaf et ses associés peuvent présenter une nouvelle feuille de route et donc, un nouveau permis de construire dans quelques années ?

Bien sûr, s'ils modifient l'équilibre du projet et apportent les modifications attendues. Mais que les choses soient très claires : nous avons pris nos responsabilités avec réalisme, lucidité et surtout, en prenant en compte l'avis des habitants. La majorité municipale considère aujourd'hui qu'il n'est plus l'homme de la situation pour le Nîmes Olympique. À lui d'en tirer les bonnes conclusions et rapidement. 14 09 2023

La salle du bar le Victor Hugo était pleine samedi 9 septembre pour l’assemblée générale constitutive de l’association « Sauvons le Nîmes Olympique ». Initiateurs du projet, le restaurateur Corentin et l’ancien footballeur Alain Espeisse deviennent co-président tandis que Dimitri Pialat, vice-président des Gladiators va occuper le même rôle aussi de la nouvelle association.

Ils ont dévoilé les prémices d’un projet de socios. "L’objectif de mettre les supporters au coeur d’un projet populaire", avance Corentin Carpentier. "Nous avons les exemples de Sochaux, Bastia, Guingamp ou Strasbourg à l’heure où les fonds d’investissement ont leurs limites. On souhaite revenir à quelle chose de plus simple."

"Il n’est pas encore fixé et ouvert à toute force de proposition lors de groupes de travail", poursuit Dimitri Pialat. "On agit pour éviter de connaître à nouveau une telle situation. Nous voulons être acteurs de notre club. On peut participer à son renouveau. Nous allons constituer une levée de fonds. L'argent sera placé sur un compte bloqué de l’association qui aura un contrat moral sur son utilisation."

Les protagonistes font tout de même preuve de prudence puisque le club est toujours l’unique propriété de Rani Assaf. En attendant, ils se préparent avec cette association où l’adhésion est à cinq euros à souscrire en ligne. Une réunion avec la mairie est prévue dans les prochains jours.

Pour adhérer, clic ici : https://www.helloasso.com/associations/collectif-sauvons-le-nimes-olympique

À la suite du dépôt de plainte d'associations de supporters nîmois, se sentant discriminés par le patron du club Rani Assaf, le parquet de Nîmes a ouvert une enquête préliminaire. 

L'EQUIPE

Jeudi, à travers un communiqué, trois associations de supporters du Nîmes Olympique (National), dont les historiques Gladiators, annonçaient avoir déposé une plainte à l'encontre de Rani Assaf, propriétaire et président du club, en raison de leur empêchement d'accès au stade des Antonins avec du matériel, face au Mans (1-1), le vendredi 25 août.

Selon nos informations, le parquet de Nîmes a bien reçu la plainte, pour discrimination, et a même décidé l'ouverture d'une enquête préliminaire. Les représentants des supporters nîmois avaient notamment pointé le fait que leurs bâches, sans slogan d'après eux, avaient été retoquées, au contraire de celles déployées dans le parcage adverse.

Il s'agit d'un nouvel épisode, sur le terrain judiciaire cette fois, de la bataille qui oppose le patron du NO aux fans du club depuis plusieurs années maintenant.

NIMES VS LE MANS - 25 08 2023
NIMES VS LE MANS - 25 08 2023

Un supporter de Martigues m'écrit après le match de hier soir :

Bonjour , supporter du FC Martigues depuis plus de 20 ans , je suis venu hier pour aller voir mon équipe aux Antonins , je connaissais plus ou moins la situation sportive mais aussi et SURTOUT extrasportive du NO avec votre président, enfin si on peut appeler cela un président mais la c'était la première fois que j'assistais à un match aussi triste en tribune ...l'image que j'avais de Nimes c'était les Costieres avec des supporters en folie mais aussi des belles animations en tribune que ce soit les GN mais aussi les Nemausus ..je me souvient dun tifo qu'ils avaient réalisé lors de Nimes-OM en Aout 2018 ....Nimes c'est comme Marseille Lens Saint Étienne ou encore Sedan .. certes avec toute proportion gardée mais c'est ou c'était "je ne sais pas" une ville qui respirait le foot ....je ne suis pas supporter du club mais très honnêtement je suis triste avec un grand T pour voir ce qu'est devenu ce club, ne parlons pas de l'accueil avec deux vigiles pour rentrer ...ouverture des portes à 17h30 pour au final nous faire rentrer à 18h ...avec un coup d'envoi à 18h30!!! un stade préfabriqué avec des normes de sécurité douteuses ...imagine si il y a une grosse affiche et que vous ayez une tribune complète de GN "soyons fou" qu'à force il y ait une catastrophe...des buvettes fermées enfin une buvette ...pas de musique après le match ...et oui trop cher pour payer la SACEM ...pas de lumière dans les chiottes ....pas de.ramasseurs de.balles avant la rencontre...speaker en bois ...jingle de ligue 2 lancé alors que c'est du National ...A ces éléments s'ajoutent une liste déjà bien fournis de conneries de votre président.....je vous plains camarades nîmois....je suis parti du stade satisfait que mon équipe ait pu faire un bon résultat....mais en même temps révolté de voir comment un club de foot comme celui-ci a-t'il pu en arriver là.........soutien moral à vous et pour finir .......ASSAF CASSE TOI

Tour de France - 09 07 2023
Tour de France - 09 07 2023

CLIC SUR CERTAINES PHOTOS POUR LES AGRANDIR

RECHERCHE ARTICLE OU PERSONNALITE

Stanislas Golinski
Stanislas Golinski
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes