L’ancien attaquant de Nîmes Olympique fonde, avec les ex-crocodiles Benoit Poulain, Théo Valls, Anthony Briançon et Clément Depres, la société « Génération Costières » pour entrer dans le capital de Nîmes Olympique. À trois jours du passage déterminant devant la DNCG, le Nîmois reste confiant et il se réjouit de l’unité qui s’est constituée autour de son club de cœur.

Objectif Gard : Pourquoi avoir décidé (avec Benoit Poulain, Théo Vals, Anthony Briançon et Clément Depres) de devenir actionnaire de la SAS Nîmes Olympique Ensemble ?

Renaud Ripart : Cela nous est apparu naturel. Ce club nous a tant donné, nous sommes tous issus du centre de formation et en pro, nous avons connu des choses incroyables. Nous avons le devoir de transmettre cet ADN. On parle souvent de l’esprit et des valeurs qu’il y a eues dans les générations bien avant nous. Si on le fait, c'est que nous en avons tous envie de s’impliquer. Ce qui s’est passé ces dernières années nous a peiné. Alors, participer au projet de reconstruction de notre club de cœur, c'est magnifique.

Ces dernières années, aviez-vous évoqué entre vous l’idée d’entreprendre ce genre de démarche ?

Oui. Il y a un peu plus d’un an, il y avait des repreneurs qui tentaient de rentrer en contact avec Rani Assaf et nous voulions déjà aider le club à évoluer. Mais le président du NO n’a pas donné suite aux personnes qui étaient intéressées.

Comment êtes-vous rentré en contact avec la SAS « Nîmes Olympique Ensemble » ?

C’est un de mes amis d’enfance, qui connait Thierry Cenatiempo (NDLR qui sera l’actionnaire principal du NO), qui nous a mis en relation. Je lui ai proposé de rentrer dans le capital de la SAS avec d’autres joueurs et on est tombé d’accord. On n’a pas beaucoup réfléchi, car nous n’avions pas trop le temps avec le rendez-vous à la DNCG qui arrive très vite.

Avec 10,5 % du capital de la SAS, comment allez-vous intervenir sur les décisions qui seront prises ?

Là, nous sommes dans une situation d’urgence et il faut présenter un budget à la DNCG. Il est convenu que nous ayons un siège au conseil d’administration. Pour l’instant, nous sommes partis sur l’idée que ça soit moi qui siège, mais ça peut changer. Nous n’avons pas envie d’être des figurants et on veut aider le club. Nous n’avons pas d’intérêt personnel et nous avons un œil bienveillant pour le club. Quand on est uni, on peut faire de très belles choses.

Comment doit-on appeler votre groupe d'anciens joueurs devenus actionnaires ?

Pour entrer dans le capital de la SAS, nous sommes en train de créer une société qui s’appellera « Génération Costières ». C’est un petit clin d’œil. Quand nous étions gamins, on nous parlait de la génération Jean-Bouin et après, il y a eu les Costières. Cela fait partie de l’héritage du club et on trouvait que le symbole était sympa.

La société « Génération Costières » a-t-elle des propositions à faire à la SAS « Nîmes Olympique Ensemble » ?

Des idées, on en avait déjà avant de rentrer au capital du club. Pour le moment, il y a des échéances plus importantes avec le passage devant la DNCG mardi. Les propositions viendront avec le temps. On a envie d’aider, mais nous ne sommes pas l’actionnaire majoritaire. Je n’ai pas de doute sur le fait que tout le monde sera entendu et écouté.

Êtes-vous optimiste pour ce rendez-vous capital de mardi ?

Oui, car on a vu à quel point il y a une mobilisation. On a déjà dépassé les 1 500 abonnés en 24h. Au niveau des partenaires, on est au-delà des attentes. C’est magnifique. Ce qui compte, c'est le présent et le futur. Tout le monde peut impacter l’avenir de Nîmes Olympique. Que cela soit en venant au match ou en achetant un abonnement. Il y a eu tellement de frustration et de moments négatifs ces dernières années que maintenant, il faut à nouveau vivre de sa passion et retourner au stade, peu importe la division.

Comment allez-vous vivre cette journée si importante ?

Je vais regarder mon téléphone le plus souvent possible pour avoir des nouvelles. J’espère que ça arrivera vite et qu'il ne faudra pas attendre la soirée. Mais encore une fois, je suis confiant, car le budget qui a été établi est cohérent.

Comment vivez-vous ces derniers jours où on a l’impression que tout le monde se mobilise pour sauver le NO ?

Dans le projet de reconstruction, il n’y a pas que des anciens joueurs, il y a des supporters, des entrepreneurs et l’association. On a la possibilité de repartir de l’avant et tout le monde a un devoir de remettre le club à une place plus en rapport avec son histoire. Ce qui nous lie, c'est l’amour que l’on porte au club. Ce n’est que le début d’une belle histoire.

L’une des missions de la nouvelle équipe dirigeante sera de reconquérir le public nîmois. Comment doit-elle s’y prendre ?

Il n’y a pas besoin de le reconquérir puisque le public n’attendait que le changement de direction et un nouveau projet pour revenir au stade. Les supporters seront là. Les joueurs n’ont qu’à donner le maximum. On ne réussira pas tout, mais du moment que tout le monde se donne corps et âme, le public sera conquis.

Sachant que vous êtes en fin de contrat à Troyes, y a-t-il une possibilité pour que vous soyez à nouveau un joueur de Nîmes Olympique, au cas où la DNCG validerait le budget du NO en appel le 15 juillet ?

Pour l’instant, je trouve que c’est un peu tôt. J’ai encore d’autres choses à accomplir dans ma carrière. Aujourd’hui, revenir jouer à Nîmes, ce serait une solution de facilité et pour moi, le club n’a jamais été une roue de secours. On verra ce qui se passe dans l’avenir.

Votre copain et désormais associé, Clément Depres, est la première recrue du NO pour cette saison. Que cela vous inspire-t-il ?

Je suis content, car c’est ce qu’il souhaitait, et je suis heureux pour le club parce qu'on part d’une page blanche et Clément va apporter de l’expérience. Il a vécu beaucoup de choses à Nîmes Olympique et il sera garant de ses valeurs. C’est top et c’est un renfort de qualité.

CLIC SUR CERTAINES PHOTOS POUR LES AGRANDIR

RECHERCHE ARTICLE OU PERSONNALITE

16/03/205

Stanislas Golinski
Stanislas Golinski
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes