Pour le compte de la 4e journée de National 2, ce samedi 6 septembre, les Crocos se sont imposés en terre hostile varoise. Dominés, ils ont plié mais n’ont pas rompu, et ont marqué en fin de partie par Célestin (83e).

Une victoire fondatrice. Une grande victoire. À coup sûr, cette victoire comptera pour ces nouveaux Crocodiles, qui auraient pu dégoupiller, craquer, perdre le fil. Au contraire, ils ont plié mais n’ont pas rompu, avant de faire la différence en fin de partie.

La première période a pourtant été rude pour des Nîmois moins dominés qu’à Rumilly, mais tout de même bousculés. À tous les sens du terme : traitement de faveur sur les meilleurs buteur et passeur nîmois, Depres et Orinel, des duels, des fautes…

Le pied ferme de Salamone sauve les Crocos

Si la maîtrise du ballon semblait gardoise, les occasions étaient varoises. Surtout avant la mi-temps, quand Salamone se muait en sauveur face à Diarra (35e) et deux fois devant Bennekrouf (38e et 41e), pied ferme.

NO avait du mal à tenir le ballon, à la fois devant et dans l’entrejeu. On sentait qu’il y avait des possibilités, pourtant, comme sur ce corner rentrant d’Orinel repoussé par Dilo sur Pires, dont la reprise de volée frôlait le cadre (24e).

Derrière, les Crocodiles n’étaient pas sereins, mais ils gardaient un peu de calme pour contenir l’agressivité souvent mal placée des Toulonnais. Et rentraient aux vestiaires à 0-0, en ayant fait le dos rond.

Du mieux en seconde période

Ils parvenaient à desserrer l’étreinte à la reprise, Depres (46e) et Khasa (58e) s’essayant, en vain. Le coup franc d’Orinel atterrissait sur le bras du capitaine varois Ouasfane (56e) dans la surface, sans que l’arbitre Tawbane Kani ne bronche.

Salamone encore décisif

Mais le Sporting remettait un coup de pression et réinvestissait le camp languedocien. Et se créait une énorme opportunité par l’ancien Croco Beneddine, latéral gauche toujours très offensif, dont la frappe faisait s’envoler l’invincible Salamone (79e).

Expulsion toulonnaise, but nîmois

C’était l’un des tournants du match. L’autre était l’expulsion du Toulonnais Belkhechine, fautif en position de dernier défenseur sur l’entrant Kubota (82e).

Sur le coup franc qui suivait, Orinel déposait le ballon sur la tête de Pires, une bonne habitude… cette fois, Dilo repoussait mais Célestin reprenait victorieusement (0-1, 83e). Oui, les Crocos ont été grands. Et ils sont deuxièmes au classement.

« Les forces de l’ordre ont fait sortir les Nîmois à un quart d'heure de la fin du match et ils les ont accompagnés à leurs voitures et au bus. C’est à ce moment que les supporters toulonnais sont sortis et nous avons eu droit aux insultes, aux bombes agricoles et ils ont jeté quelques trucs, mais il n’y a pas eu d’affrontement, nous n’avons pas été pris à partie et le bus n’a pas été caillassé » explique Cyril Roure. Le président du groupe de supporters nîmois Nemausus, dont 47 membres avaient fait le déplacement, est interdit de stade jusqu'au mois de décembre et il a regardé le match sur les réseaux sociaux, dans le bus. Pour autant, il confirme que la soirée n’a pas été de tout repos pour tout le monde : « Il y a des gens qui ont eu peur. Un couple est monté dans le bus, la fille était tétanisée. C'étaient des Varois munis de maillot de Nîmes Olympique, ils ont commencé à être pris à partie. On leur a donné des vêtements neutres et c’est un couple de Nîmes qui les a pris en voiture pour récupérer leur véhicule. Je pense qu’il y avait environ 150 supporters nîmois avec beaucoup de gens qui habitent dans le Var et les Bouches-du-Rhône. Mais le problème, c’est qu’à Toulon, il n’y a pas de parking dédié aux supporters adverses et il faut se garer dans la rue ». Le président des Nemausus abonde en estimant que les autorités n’avaient pas anticipé la venue des fans du NO : « J’ai l’impression que le préfet du Var n’a pas pris la mesure de la dangerosité du déplacement des supporters nîmois. Nous avons vu des forces de l’ordre qui se changeaient dans leur camion. Cela donnait l’impression que leur présence n’était pas prévue ». Malgré l’accueil réservé par les Toulonnais, les Nîmois sont rentrés sans embuche et avec le goût unanimement apprécié de la victoire.

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16/03/205

Stanislas Golinski
Stanislas Golinski
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes