Au terme d’une rencontre amicale plutôt agréable, Nîmes Olympique s’est imposé à Alès, face à l’OAC (1-3). Globalement logique sur l’ensemble du match.

Mercredi 30 juillet, stade Pierre-Pibarot d’Alès, l’OAC, pensionnaire de N3, recevait Nîmes Olympique, relégué de National. En plein cœur de la préparation d’avant-saison, il s’agissait du premier match amical des Cévenols et du deuxième des Crocos, vainqueurs (1-0), samedi dernier, à Agde (N3).

À voir la physionomie de la première période, et notamment le quart d’heure initial, ponctué de trois buts, le public présent dans l’antre cévenol a vite pu constater que les deux équipes avaient faim et jeu et de ballon.

Séduisants offensivement et sérieux défensivement, les hommes de Jean-Marie Pasqualetti ont évolué les yeux dans les yeux avec un adversaire à qui ils rendaient pourtant une division. D’ailleurs, si NO avait le ballon en début de rencontre avec, notamment, le milieu Orinel qui joue comme dans son salon mais tellement juste – exemple avec ce centre sur lequel Pires était un rien court à la réception (6e) – ce sont pourtant les Alésiens qui allaient tirer les premiers.

Le capitaine Assoumin, pas attaqué, s’avançait et déclenchait une frappe flottante de vingt-cinq mètres, tentative sur laquelle le gardien croco, Salamone, aurait peut-être pu mieux faire que renvoyer le cuir plein axe. L’avant-centre alésien Fournel échappait à l’arrière-garde nîmoise et trompait le portier de NO, de près (1-0, 7e).

Deux buts en trois minutes

La réaction des hommes de Mickaël Gas ne se faisait pas attendre. Trois minutes plus tard, Orinel, toujours lui, déposait un coup franc sur la tête de Depres. L’attaquant rappelait qu’il savait toujours marquer des buts, libre de marquage dans la défense adverse et ajustant une tête poteau opposé du gardien, Bourdelle (1-1, 10e).

Pas de round d’observation, donc, dans cette rencontre de début de préparation, plus qu’agréable à regarder pour les 1 500 spectateurs présents à Pibarot. Parti sur un gros rythme, le match allait logiquement baisser en intensité. Les Nîmois avaient bien le ballon mais ne savaient trop quoi en faire, tombant sur un bloc cévenol bien organisé.

Arrivée alors cette 36e minute, moment choisi par Sarr, milieu défensif croco assez à l’aise techniquement pour un joueur évoluant à ce poste, pour accélérer, côté gauche. La combinaison qui s’ensuivait, avec un centre de ce dernier pour une feinte de Depres, laissant passer, et Kubota à la réception, était un modèle du genre, prenant de vitesse la défense de l’OAC. Kubota… Alésien la saison dernière, ajustait Bourdesse sur une frappe légèrement contrée (1-2, 36e).

Le coach croco Mickaël Gas testa deux systèmes

À la pause, Nîmes était devant au score, ce qui sur l’ensemble du premier acte n’était pas non plus injuste. À la reprise, avec son lot de changements qui va avec, les deux formations mettaient quelques minutes à reprendre leurs repères. L’attaquant alésien Baptiste, ancien de NO, éliminait Drame d’un crochet intérieur, accélérait avant de buter sur Salamone, bouchant bien son angle (51e).

La seule occasion vraiment dangereuse, côté OAC, lors d’un second acte plus poussif de la part des vingt-deux acteurs. Dans le camp nîmois, Gas, arrivé l’heure de jeu, procédait à de nouveaux changements, revue d’effectif à l’appui.

Le premier système en question, préféré par le coach croco, a été intéressant lors de la première période, Drame, PIres et Celestin se montrant complémentaires. Le seul hic, dans cette configuration-là, était le fait que les trois se trouvaient exposés aux attaques alésiennes, le milieu de terrain ''bleu'' se glissant trop facilement dans le dos de Zampa et Sarr.

Malgré la défaite, première sortie encourageante pour l’OAC

Dans une seconde période jouée à un rythme moins intense, peu de choses à signaler. Sinon la sortie prompte du portier croco Colombani, devançant Paulet dans la surface (65e). Des joueurs nîmois plus vraiment en danger lors du dernier quart d’heure. Il y eut bien, à dix minutes de la fin, ce duel à l’épaule dans la surface croco entre Ben Hama et Ozor. Ce dernier semblait déséquilibré par le milieu nîmois, ce qui n’était pas de l’avis de M. Donson, qui ne sifflait rien (80e).

Rayane Ekra et Alès avaient bien entamé cette opposition face à Nîmes. MIDI LIBRE - MIKAEL ANISSET

Moins de cinq minutes plus tard, les Nîmois se mettaient définitivement à l’abri lorsque Okyere, échappant à la vigilance de l’axe central cévenol, trompait Poceli d’une frappe croisée (1-3, 83e). Un succès de NO au final synonyme de deuxième succès en autant de sortis pour la formation de Gas après sa victoire 1-0 à Agde (N3), samedi dernier. Pour Alès, même s’il y a eu défaite au bout, la prestation des hommes de Pasqualetti a été plutôt encourageante et s’est avérée prometteuse pour la suite.

FICHE TECHNIQUE

ALES (N3) :

NÎMES OL. (N2) :

Stade Pierre Pibarot.

Mi-temps : 1-2.

Arbitre : Damien Donson.

Spectateurs : 1 500 environ.

Buts pour Alès : Fournel (7e),

Buts pour Nîmes : Depres (10e), Kubota (36e), Okyere (84e).

ALES (en 1re période) : Bourdelle – Assoumin (cap.), Hamard, Chaveriat, Larcier – Maurin – Ekra, El Filali, Bouraja, Andre – Fournel.

ALES (en 2e période) : Bourdelle (Poceli, 61e) – Fontaine, Hamard (Assoumin, 61e, Ekra, 75e), Chaveriat (Larcier, 61e, Andre, 75e), Traore – Cabezas (cap.), Ahamada (Ozor, 75e) – Mezghenna, Benezet, Baptiste – Paulet.

NÎMES (en 1re période) : Salamone - Drame, Pires, Celestin – Diallo, Zampa, Sarr, Alberto – Orinel – Kubota, Depres (cap.).

NÎMES (en 2e période) : Salamone (Colombani, 59e) – Drame, Pires, Celestin (Kahsa, 59e) – Diallo, Lebas, Ben Hamza, Doucoure – Orinel (Bennour, 59e), Kubota (Kalczynski, 59e), Depres (cap.) (Okyere, 59e).

Ce mercredi 30 juillet, le stade Pibarot accueillera un match amical au parfum de nostalgie entre l’OAC et le Nîmes Olympique. Deux clubs historiques du Gard, aujourd’hui en reconstruction, qui se retrouvent pour préparer leur saison dans des divisions bien loin de leurs heures de gloire.

Ce n’est plus une affiche de Ligue 2, ni de National. Mais Alès – Nîmes reste un classique gardois, ancré dans la mémoire des supporters. Ce mercredi, c’est en match de préparation que les deux clubs se retrouveront au stade Pibarot.

Première sortie pour les Cévenols

Pour l’Olympique d’Alès en Cévennes, ce match est le premier de la préparation estivale qui a débuté le 15 juillet. Relégué en N3 en juin 2024, l’OAC caressait l’espoir de retrouver le N2 la saison dernière. Mais lors d’un exercice  qui a vu le départ pour Martigues, en cours de route, d’Hakim Malek, l’entraîneur, Rousset, qui a pris la première place avec dix points d’avance sur les Alésiens, était trop fort. 

Jean-Marie Pasqualetti qui, à partir de janvier dernier a cumulé les fonctions de directeur sportif et d’entraîneur, dirige toujours l’équipe. Il a misé cette saison sur un groupe rajeuni et renouvelé.

« L’année dernière, dans l’attente d’un éventuel repêchage en N2, notre préparation avait été perturbée. Cette année, on a repris à l’heure et j’ai privilégié deux semaines de travail avant de débuter les matches de préparation », explique-t-il. Huit nouveaux joueurs ont rejoint l’effectif, dont trois Nîmois : Amine Ichalalen, Tom Larcier et Elyas Ozor.

Clin d’œil de l’histoire, Pasqualetti, désormais à la tête de l’OAC, retrouve le club où il a évolué entre 2003 et 2006. À Nîmes, il avait été capitaine lors de l’épopée en Coupe de France 2004-2005, où les Crocos avaient atteint les demi-finales après avoir éliminé quatre clubs de Ligue 1. « J’ai vécu à Nîmes trois belles saisons », confie l’entraîneur d’Alès, « satisfait » de l’investissement de son groupe et qui a programmé quatre rencontres avant la première journée de championnat, le 23 août face à la réserve de l’OM.

Nîmes : un effectif chamboulé, Jared Khasa, 20e recrue

Nîmes, pour sa part, se construit jour après jour. Le club gardois, lui, a renouvelé son effectif dans sa quasi-totalité. Dix-neuf recrues enregistrées ce mardi 29 juillet. Vingt désormais avec l’arrivée de Jared Khasa. Le Franco-Congolais de 27 ans est un attaquant de 1,87 m, susceptible de jouer dans l’axe et sur les côtés. Il a sillonnée la planète football d’une manière plutôt exotique. Après des début au Havre et un passage à Pau, il a, en effet,  joué en Suisse ainsi qu’à Chypre, en Israël, en Ukraine et plus récemment au Bangladesh. Anthony Dupré attend à présent l’accord d’un arrière latéral gauche (l’essai d’Erwan Zelmat n’a pas été concluant) et d’un autre attaquant.

Un effectif métamorphosé, une reprise tardive : Nîmes s’est lancé dans une course à handicap et contre la montre. Depuis lundi, les Crocos ont retrouvé les terrains de la Bastide mais doivent se doucher dans les vestiaires municipaux. 

« On ne rattrapera pas la douzaine de séances de retard que l’on a par rapport aux autres. Mais on travaille du mieux possible », affirme Morgan Puel, désormais adjoint de Mickaël Gas. Il se dit encouragé par l’implication d’un groupe jeune, mais motivé : « Les gars se connaissaient peu, voire pas du tout, mais ils se sont complètement appropriés le projet du club et sont animés par le souci de vivre une aventure humaine. »

Après une première victoire 1-0 contre Agde samedi dernier, ce match contre l’OAC doit permettre à Nîmes, privé de Lucas Dias, blessés à la cuisse, de continuer à travailler les automatismes. « Pour les joueurs, c’est l’opportunité de prendre encore plus de repères. Et pour le staff, c’est celle de se faire une idée plus précise encore des possibilités du groupe », conclut Morgan Puel.

F. P.

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16/03/205

Stanislas Golinski
Stanislas Golinski
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes