N'ayant pas réussi à tromper Sanou, le gardien du Paris 13 Atletico, ayant frappé la transversale par Mexique à moins de 10 minutes de la fin, Nimes Olympique n'a pas réussi à battre le club Parisien. Si les Nîmois ne sont plus derniers, ils sont toujours relégables à trois journées de la fin. Il faudra un exploit pour se maintenir.
Finale, match de la peur, match de la dernière chance...tous les qualificatifs y sont passés avant cette rencontre entre un Nîmes Olympique dernier et relégable et le Paris 13 Atletico, premier non relégable avec deux points d'avance sur les Crocos. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les supporters des Nîmois ne sont pas repartis avec une victoire et beaucoup étaient même désabusés car les joueurs d'Adil Hermach n'ont pas gagné...le match qu'il fallait absolument gagner. Les partenaires du capitaine Formose Mendy auront pourtant essayé. Souvent pressants sur le but du portier parisien mais trop souvent maladroits, comme depuis le début de saison. Sûrement trop Abdeldjelil dépendant. Mais sans un excellent Simon Ngapandouetnbu, les Crocodiles auraient pu tout perdre avant la mi-temps. En trois occasions, le jeune gardien camerounais, prêté par l'Olympique de Marseille, sauvait la maison Nîmoise. La seconde période était moins intense et il fallait attendre la fin du match pour voir El Hamri, à la 78e minute, s'essayer de loin mais sans grand danger pour Sanou, puis Mexique délivrer un petit bijou de frappe qui... s'écrasait sur la transversale d'un gardien parisien battu. La chance Nîmoise venait sûrement de passer. Rien ne serait marqué. Nîmes venait de prendre un point. Insuffisant pour quitter la zone de relégation et passer devant son adversaire du soir. Comme l'a dit Adil Hermach en conférence d'après match, " ce n'est pas une bonne opération car la victoire était obligatoire. Mais mathématiquement, l'équipe est toujours en vie et vouée à faire un exploit". Il le faudra car les Crocos affrontent Nancy, le leader qui voudra valider sa montée devant son public, vendredi prochain.
Jean-Jacques Bourdin : "Laissez aux vestiaires toutes les rancoeurs"
Le président d'honneur de Nîmes Olympique lance à un appel aux supporters à se rendre au stade des Antonins, demain soir à 19h30, pour la "finale" du maintien face au Paris 13 Atlético.
Objectif Gard : Pourquoi souhaitiez-vous vous exprimer avant cette rencontre cruciale ?
Jean-Jacques Bourdin : Pour appeler à la mobilisation ! Je lance un appel à tous celles et ceux qui se sont un peu détournés de Nîmes Olympique pour de multiples raisons. Il faut laisser aux vestiaires toutes les rancœurs et les amertumes vis-à-vis de Rani Assaf ou par rapport aux résultats de la saison. Il est temps d’être derrière le club. Ce match est hyper important. Je le dis à chaque supporter : si vous aimez Nîmes Olympique, soyez là ! Venez au stade. Sachez que votre présence sera utile aux joueurs. Ils ont besoin ça. Ils ne le disent pas, car le club est un peu pétrifié. Il n’y a pas beaucoup de communication. C’est le moment ou jamais de montrer son amour pour le club.
Pensez-vous qu’ils sont prêts à mettre leur rancœur de côté ?
Je pense que oui. Il faut laisser la colère de côté. Ça reviendra. À un moment donné, Rani Assaf passera la main, c'est évident. Pour l’instant, il y a l’urgence et c’est demain. Les jeunes seront là. Philippe Gas et moi-même avons initié cette opération, et je suis content de voir que des chefs d’entreprise ont joué le jeu. Je comprends la colère des supporters, il y a 1 800 inscrits au collectif Sauvons Nîmes Olympique. Combien seront là au stade ? Au lieu de râler, il faut être au stade. En plus, les prix sont abordables. Nîmes Olympique n’est pas mort ! C’est ce que je veux dire.
Croyez-vous vraiment que cette équipe peut s’en sortir ?
Je crois que l’on va s’en sortir, mais ça passe par le match de demain. Elle a les qualités pour se sauver. C’est une équipe qui joue assez bien au ballon, elle a l’une des meilleures possessions de balle du National. Elle est crainte par la plupart de ses adversaires, mais est dernière du classement. C’est assez étonnant. On est l’équipe qui a fait le plus de clean sheet du championnat, on a le deuxième meilleur buteur, mais on se retrouve dans cette situation. Maintenant, il faut qu’elle sente l’engouement derrière elle, qu’il y a du cœur. Elle n’a pas lâché. Il faut lui donner des raisons supplémentaires de se battre. Je pense qu’il faut mettre la pression sur les joueurs, c’est bien d’être présent derrière et de les pousser. C’est bien la pression.
Avez-vous encore des contacts avec Rani Assaf ?
Je l’ai vu récemment. Il envisage toutes les solutions, mais il attend, comme nous tous, la fin de la saison. C’est pour cela que c’est si important de venir et de gagner ce match. Si le club descend en N2, l’avenir s’assombrit forcément. En National, tout est ouvert.
Êtes-vous en lien avec des éventuels repreneurs ?
Ce n’est pas trop le moment. Tout le monde attend la fin de saison, voir ce que ça va donner. Chacun campe sur ses positions, il n’y a rien de nouveau de ce côté-là. Le moment est à la mobilisation. Après, on verra. On fera un bilan. Je donnerai aussi mon sentiment sur les élus nîmois.