Théo Valls : "Je garderai de fabuleux souvenirs de Nîmes"

Le joueur, en fin de contrat, et le club n’ont pas trouvé d’accord pour une prolongation. Le milieu de terrain gardois se confie

Par Laurent Blanchard – La Provence

Comme révélé le 15 avril, Théo Valls quittera bel et bien le Nîmes Olympique, à l’issue de cette saison. Aucun terrain d’entente n’a été trouvé en vue d’une prolongation entre le club et le joueur qui est en fin de contrat. Pour le milieu gardois de 24 ans, qui s’en ira donc libre, c’est une page majeure de sa jeune carrière professionnelle qui se tourne. Arrivé vers l’âge de 11 ans, l’enfant de Redessan (près de Beaucaire) a tout connu chez les Crocos : les équipes de jeunes, la Ligue 2 avec notamment la fameuse opération maintien après un handicap de 8 points (en 2015-2016), l’accession en Ligue 1 (en 2018).

"Je suis un peu partagé, confie Théo Valls. J’étais bien à Nîmes, évidemment. D’ailleurs, l’été dernier, soit à un an de la fin de mon contrat, j’avais clairement émis le souhait de prolonger, mais au fur et à mesure de la saison, il y a des choses qui m’ont fait évoluer dans ma réflexion et j’ai éprouvé l’envie de découvrir autre chose. D’autant plus qu’aucun accord n’a été trouvé avec le NO et, dès lors, pour moi, ce n’était pas cohérent." Un départ l’est naturellement devenu, en revanche. "Ma belle aventure avec Nîmes va bientôt s’arrêter, mais en même temps, je suis content et enthousiaste, aussi, à l’idée de partir, souligne Théo Valls. J’ai vécu de très bons moments avec le Nîmes Olympique et je ne regrette rien. J’en garderai de fabuleux souvenirs, car c’est un club qui m’est cher : je me suis toujours donné à fond pour ce maillot. J’ai été formé au NO. Jusqu’à présent, je n’ai connu que ce club."

Il va apprendre à en connaître un autre dans quelque temps. "Pour moi, ça va être un gros changement. Ce sera carrément une nouvelle vie, même, et je m’y suis déjà préparé dans ma tête, se projette Théo Valls qui, selon nos informations, est suivi avec intérêt par des clubs en France, mais aussi à l’étranger. Une expérience hors de France ? Pourquoi pas ? Je suis clairement ouvert à ça, aussi. Ce serait intéressant. Mais que ce soit en France ou à l’étranger, les choses avanceront davantage, bien sûr, quand on sera fixé sur la situation liée à la crise sanitaire qui, pour le moment, bouleverse toutes les données de l’actuelle saison." 

En fin de contrat, Théo Valls entend, toutefois, s’investir jusqu’au bout à Nîmes. "Si la saison 2019-2020 devait redémarrer et s’achever au-delà de juin, je ne sais pas vraiment comment ça se déroulerait, pour moi, d’un point de vue contractuel, mais je donnerais le maximum pour le Nîmes Olympique jusqu’à mon dernier match sous ses couleurs et j’en ai, d’ailleurs, fait part à la direction du club, insiste Théo Valls. Si ça doit s’arrêter en juin, eh bien, j’en terminerais là. En revanche, si mon contrat devait être prolongé jusqu’à la fin de la saison qui pourrait s’étendre durant l’été, je m’impliquerais totalement, comme je l’ai toujours fait. Il n’y a aucun souci, puisque je ne pars pas du Nîmes Olympique en mauvais termes. Ce club m’a tellement apporté que je ferai tout pour lui donner beaucoup en retour"

Période de trêve internationale oblige, les Crocos sont au repos ce week-end après avoir obtenu leur premier succès de la saison, la semaine dernière, face à Brest (3-0). Un match où Théo Valls, formé au club, a débloqué son compteur dans l'élite. Le milieu revient sur ce but mais aussi sur l'intersaison agitée et son avenir au Nîmes Olympique, où il lui reste un an de contrat. 

Objectif Gard : Qu'avez-vous ressenti après avoir marqué votre premier but en Ligue 1 ? 

Théo Valls : Ça fait plaisir car je l'attendais depuis un moment. Marquer à la maison devant le public avec un match qui se passe bien, c'était parfait comme moment.

Et en plus du droit...  

Je n'ai pas réfléchi ! C'est quand on le fait à l'instinct que ça rentre. J'ai vu qu'il y avait la place car il n'y avait personne devant moi. Je me suis retourné et je ne me suis pas posé de question. C'est rentré.

Est-ce que vos partenaires vous ont chambré ? 

Un petit peu, oui. Ils ne s'attendaient pas à ce que je marque du pied droit. En général, nous les gauchers avons un peu plus de mal avec notre mauvais pied à l'inverse des droitiers.

Plus sérieusement, vous aviez déclaré la saison dernière qu'il manquait ce but pour la confiance. Vous le marquez tôt cette saison. C'est bon signe ?

J'espère mais ce n'est pas une fin en soi. Au contraire, faut continuer et renouveler ce genre de prestations. Même si je n'avais pas marqué, je pense que dans l'ensemble j'ai fait plutôt un bon match. Quand il y a un but en plus, c'est super. Ça fait du bien au moral.

Après les départs de Savanier, Bobichon, Ferri et Valdivia, vous êtes le seul rescapé du milieu par rapport à la saison dernière. Comment le vivez-vous ?

Les départs de Téji (Savanier) et de Jo (Ferri) on s'y attendait quand même. Après Bobich', il avait fait une fin de saison exceptionnelle. On sentait qu'il pouvait partir. Moi ça me fait plaisir de rester ici encore cette année.

Vous étiez très proche d'Antonin Bobichon, son départ vous a-t-il affecté ?

C'était mon ami du foot, de tous les jours. Ça faisait un moment que l'on se connaissait. On était toujours ensemble. Chaque fois qu'il y avait une sortie, je la faisais avec lui. C'est vrai que ça me fait un peu chier qu'il soit parti. Même sur le terrain, on avait des automatismes que l'on a travaillé depuis des années. Après, je suis content pour lui. On va vite se revoir.

Avez-vous hésité vous aussi à un moment donné à partir ? 

J'aurais pu. Il y avait des propositions intéressantes mais après je suis bien ici donc je voulais continuer l'aventure avec le club. Je m'entends bien avec tout le monde et je sentais que le coach me faisait confiance. J'avais envie de lui rendre et d'essayer de m'imposer définitivement. L'année dernière, la concurrence était rude et peut-être que ça m'a fait progresser. J'ai à cœur de faire beaucoup de matches et d'apporter à l'équipe.

Avec les arrivées de Lucas Deaux, Lamine Fomba et Sidy Sarr : il y aura encore de la concurrence cette année...

Ils ont beaucoup de qualités aussi. L'année dernière ce n'était pas pareil parce que c'était des amis à moi. Téji c'était un ami en chambre, Bobich' aussi, Jo ça a direct marché et on est toujours en contact. Ce sont des bons mecs qui sont arrivés. La complicité va se faire aussi avec eux.

La prestation réalisée face à Brest a rassuré les supporters. Vous aussi personnellement ?  

C'est encourageant car on doutait un peu au début mais on n'a pas eu de matches faciles. Il faut trouver les automatismes sur le terrain. Petit à petit on travaille. Il y a une équipe de bosseurs donc ça va le faire.

Vous êtes le seul joueur de l'effectif à qui il reste un an de contrat (juin 2020). Vous comptez prolonger ?

Il y a eu des discussions pour des négociations. Aujourd'hui c'est à l'arrêt. Peut-être qu'à un moment donné j'aurai envie de découvrir autre chose et que ça serait bien pour moi. Ici, je connais tout le monde et j'ai ma famille. Après, beaucoup d'amis sont partis, il en reste encore quelques-uns. On va voir comment ça va se dérouler. Si c'est vraiment intéressant je resterai ici, sinon ce n'est pas grave. Pour moi, le plus important c'est de rester en Ligue 1.

 

Propos recueillis par Corentin Corger

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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