Pour le premier déplacement, dans l’histoire du club, au quatrième échelon fédéral, Nîmes s’est incliné (3-1) à Rumilly face au GFA. Les Crocos n’en ont clairement pas fait assez.
À Nîmes Olympique, on n’avait jamais connu le 4e échelon fédéral (CFA, N2) en 88 ans d’histoire. À Rumilly, ce samedi, les Crocos ont connu leur première défaite de la saison en championnat et découvert les joies… ou plutôt les malheurs du National 2 face à une équipe de Rumilly qui, sur sa pelouse des Grangettes, a démontré pourquoi elle était restée invaincue d’avril 2022 à décembre 2024.
La défaite de NO ne souffre d’aucune contestation, tant les joueurs de Mickaël Gas en ont fait trop peu, sur 90 minutes, pour espérer une issue plus heureuse. Si la première tentative du match était à mettre au crédit de Nîmes et Orinel, dont la reprise dans la surface s’envolait dans les airs (2e), le reste de la première période était rumillien. Dès la 3e minute, Fortier échappait à l’arrière-garde croco et ne trouvait que la transversale, alors que Salamone était battu, pour repousser sa tentative.
L’ex-Alésien Diarra a fait mal aux Crocos
Le GFA confisquait le ballon à des Gardois qui avaient un mal fou à rentrer dans leur match. Le plus souvent en retard en défense, trop peu inspirés et pesant trop peu offensivement, les coéquipiers de Depres souffraient. Le trio d’attaque haut-savoyard, et notamment Diarra, l’ex-Alésien, mettaient au supplice les défenseurs nîmois peu aidés, il est vrai, par le reste des lignes.
L’ancien de l’OAC, 17 buts en N3, la saison dernière du côté de Pibarot, était d’abord devancé de peu par Salamone, bien sorti (12e), avant que son travail d’élimination permette à Hattab d’armer une frappe, trop enlevée (20e). Trois minutes plus tard, on ne voyait encore et toujours que du bleu marine et toujours Diarra, servant Hattab dont la reprise, déviée par Célestin, semblait être cadrée (23e).
Trop de largesses défensives
Et Nîmes dans tout ça ? Pas grand-chose, voire rien du tout, ballon au pied. Pourtant, à cet instant du match, le tableau d’affichage inscrivait toujours 0-0, synonyme de point du nul ramené dans le Gard. Une dernière frayeur, lors de l’acte initial, quand Essafiani armait une frappe, repoussée par Loubacky, faisant don de son corps (45e). À la pause, Nîmes tenait toujours le 0-0 et c’était déjà un petit exploit.
Le passage d’un quart d’heure au vestiaire et les mots de coach Gas n’avaient, semble-t-il, pas suffi à remettre de l’ordre dans la maison NO. Dès la reprise, Rumilly repartait à l’assaut du but de Salamone. Trop passive dans son ensemble, la défense nîmoise était justement sanctionnée. L’offensif Martin-Pichon s’amusait avec Diallo sur le côté gauche, débordait l’ancien du Servette et centrait au second poteau pour Fortier, étrangement seul et qui trompait Salamone (1-0, 48e). L'ouverture du score du GFA, rien de plus logique.
Depres, deuxième but en deux rencontres
Les Nîmois savaient ce qu’il leur restait à faire. Dix minutes après avoir concédé le but, les ''Blanc'' (d’un soir) sortaient enfin de leur torpeur. Sur un corner d’Orinel, Depres s’élevait plus haut que la défense rumillienne et catapultait le ballon au fond des filets de Perez, égalisant (1-1, 54e). Un copié-collé du but nîmois à Alès, en amical.
Mais Rumilly, pour la première à domicile de sa saison, ne voulait pas en rester là devant son public. Cinq minutes allaient suffire au GFA pour reprendre le score. Le capitaine Peuget, vu en L2 par le passé, travaillait son ballon sur corner, Salamone ne pouvait que difficilement repousser et Hattab, à bout portant, fusillait le portier gardois (2-1, 59e).
Sarr expulsé, Nîmes termine à 10
Le calvaire nîmois n’était pas terminé. Quatre minutes s’écoulaient lorsque le même Peuget, toujours sur corner, déposait le cuir sur le crâne de Laurent, qui prenait le meilleur sur Depres et catapultait sa tête décroisée hors de portée de Salamone (3-1, 63e).
Les dernières vingt-cinq minutes n’allaient rien changer du tout à l’affaire. Sûr de sa force, Rumilly contrôlait le jeu et le tempo. Nîmes, de son côté, qui finit à 10 après l’expulsion directe de Sarr pour un tacle mal maîtrisé, ne produisait rien de bien constructif. À l’arrivée, une défaite logique pour les Crocos. Bienvenue en National 2 !
FICHE TECHNIQUE
RUMILLY-VALLIERES : 3
NÎMES OL. : 1
Stade des Grangettes.
Mi-temps : 0-0.
Arbitre : M. Taulier.
Buts pour Rumilly : Fortier (48e), Hattab (59e), Laurent (63e).
But pour Nîmes : Depres (54e).
Avertissements à Rumilly : Hattab (43e), Renaudin (86e).
Avertissements à Nîmes : Depres (71e), Caoki (79e).
Expulsion à Nîmes : Sarr (70e).
RUMILLY : Perez – Viard, Laurent, Abdou (Garby, 56e), Matias – Essafiani (Renaudin, 74e), Peuget (cap.), Martin Pichon (Fouley, 79e) – Fortier (Fillon, 74e), Hattab (M. Mendy, 79e), Diarra.
NÎMES : Salamone – Diallo, Loubacky, Célestin, Doucouré – Pires, Benhamza (Caoki, 68e), Orinel – Bennour (Sarr, 68e), Depres (cap.), Khasa (Okyere, 57e).
Le Nîmes Olympique joue à Rumilly ce samedi 23 août 2025 pour le compte de la deuxième journée de N2. Le coup d'envoi sera donné par Patrick Champ, ancien joueur et entraîneur du Nîmes Olympique, mais aussi de Rumilly (1979-1983).
Patrick Champ n'est resté que quatre saisons à Rumilly (1979-1983), mais l'ancien joueur du Nîmes Olympique a laissé une trace indélébile auprès des anciens joueurs et dirigeants du club Haut-Savoyard. "Patrick Champ, c'est celui qui a le plus marqué l'histoire du club" lance son ex-coéquipier Bernard Vellut, aujourd'hui président du club Haut-Savoyard. Venu d'Alès (D2), Patrick Champ a 25 ans quand il rejoint Rumilly en DHR (niveau amateur). Il signe alors un contrat d'entraîneur-joueur. "J'étais aussi capitaine et responsable de l'école de foot " précise l'actuel président de l'amicale des anciens de Nîmes Olympique.
Mais à l'époque, Patrick Champ travaille en parallèle du football. "Je suis rentré à la mairie de Rumilly comme responsable des achats et le club me défrayait" se souvient-il. Très vite, son style et sa faconde séduisent tout le monde. "Il s'est rapidement adapté à Rumilly. C'était un gars du midi, qui aimait parler, mais il avait de grandes valeurs et il a adhéré à ce que l'on faisait" se remémore Bernard Vellut.
Avec Patrick Champ, Rumilly accède même en DH. "Là-bas, j'ai fait mes armes d'entraîneur, on m'a laissé le temps, j'ai eu moins de pression que si j'avais commencé dans le Gard" affirme Patrick Champ. Le Nîmois découvre l'hiver les matchs épiques avec 10 centimètres de neige sur le terrain. "Dans ce contexte, on avait battu Montélimar, alors leader de D3, devant 800 personnes. Le vin chaud avait coulé à flots" se souvient l'ancien joueur du Nîmes Olympique.
Patrick Champ participe également aux soirées conviviales du vendredi soir. "Tous les joueurs étaient amateurs, certains salariés chez Tefal, d'autres agriculteurs. Le vendredi, un dirigeant nous payait la fondue. On était une quarantaine. J'en ai encore la chair de poule quand j'en parle. C'était extraordinaire" conclut-il.
Autant de souvenirs qui risquent de lui revenir en mémoire au moment de donner le coup d'envoi ce samedi à 18h.