Le Nîmes Olympique a décroché sa quatrième victoire consécutive en disposant d'Angers 1-0, grâce à un but de Koné. Les Crocodiles ne sont plus barragistes et poursuivent leur remontée au classement de la Ligue 1. Ils sont désormais 17e.

Cette rencontre était l’opposition entre deux équipes aux dynamiques biens différentes. Si les Angevins restaient sur trois défaites, les Nîmois venaient d’enchaîner trois victoires (Monaco, Dijon et Nice). Évidemment, pour les Crocodiles, l’objectif était de ne pas s’arrêter en si bon chemin. Le début de match était chaud, avec Sada Thioub qui était sifflé à chaque fois qu’il touchait le ballon. Le Sénégalais a passé trois saisons à Nîmes avant de signer à Angers cet été. Cela n’a visiblement pas été digéré par une partie du public des Costières.

Comme contre Dijon, les joueurs de Bernard Blaquart (suspendu) décidaient de mettre très rapidement une grosse pression sur le but adverse. Mais les Angevins étaient manifestement moins faciles à bousculer que les Bourguignons. Les Nîmois avaient du mal à se procurer des occasions. Toutefois, à la suite d’une bonne combinaison entre Benrahou et Roux, ce dernier était trop court sur un centre du premier (10e). Les Crocodiles voulaient jouer dans un petit périmètre, et comme Angers défendait bien, la rencontre prenait parfois des allures peu académiques. Le trio Benrahou, Ferhat et Roux se trouvait à merveille et, au quart d’heure de jeu, Roux centrait pour Benrahou dont la reprise n’était pas cadrée (15e).

En l’absence du duo Deaux-Valls, la paire Fomba-Sarr montrait des choses intéressantes, mais dans le jeu Nîmes avait du mal à trouver la faille. Il restait alors les coups de pieds arrêtés. Sur un corner de Philippoteaux, Roux déviait le ballon de la tête, mais Ferhat ne pouvait pas redresser la trajectoire du ballon (25e). Trois minutes plus tard, une action partie de Paquiez dans le camp nîmois se terminait par ce même Paquiez en pointe, mais le défenseur ne pouvait pas reprendre le ballon et heurtait Butelle (28e). Peu après, un centre de Ferhat était trop fort pour être négocié par Benrahou (30e).

Angers ne montrait pas grand-chose, mais sur un corner, une tête de Perreira faisait trembler les supporters Nîmois (38e). Juste avant la pause, un centre de Ferhat était visiblement repoussé dans la surface de réparation par le bras de Thomas, le défenseur angevin. Les Nîmois réclamaient le penalty que monsieur Abed n’accordait pas. Mais quelques instants plus tard, il arrêtait le match pour demander l’avis de la VAR pour finalement ne rien accorder aux Nîmois ! Au retour des vestiaires, Nîmes reprenait le siège du camp angevin. Ferhat servait parfaitement Roux dans la surface de réparation d’Angers, mais Butelle sortait bien au devant du Nîmois (52e). Dans la foulée, à la suite d’un corner, une tête de Sarr était détournée par Thomas sur la barre de Butelle (53e). Le NO n’avait pas de chance et ses joueurs allaient baisser un peu le pied.

Du coup, Angers montrait le bout de son nez. Un centre de Peraira était repris par Ninga qui ratait le cadre (57e). Mais le SCO finissait à dix après l’expulsion de Ninga, à la suite d’une grosse faute sur Ferhat (75e). Le Nîmois, touché à l'arcade, sortait sur civière et Koné entrait en jeu pour sa première aux Costières. L’effet était immédiat : sur un très bon centre de Sarr, Koné, du genou, propulsait son premier ballon au fond des filets de Butelle (1-0, 79e). Les Costières explosaient grâce à ce but 100% sénégalais. Il fallait maintenant tenir. C'est ce que faisaient parfaitement les Nîmois. Ils décrochaient ainsi leur quatrième victoire consécutive et passaient de la 18e à la 17e place, n'étant donc plus barragiste. La bande à Blaquart est bien partie pour écrire une nouvelle page de sa formidable histoire.

Norman Jardin

25e journée de ligue 1. NÎMES OLYMPIQUE – ANGERS SPORTING CLUB DE L’OUEST 1-0

Stade des Costières. Mi-temps : 0-0. Spectateurs : 12 417. Arbitre : Karim Abed. But : Koné (80e). Avertissements à Angers : Fulgini (3e) et Doumbia (15e). Expulsion à Angers ; Ninga (75e)

Nîmes : Bernardoni – Paquiez, Landre, Martinez, Miguel (Briançon, 87e) – Fomba, Sarr – Ferhat (Koné, 75e), Benrahou, Philippoteaux (Ripart, 66e) – Roux. Remplaçants non utilisés : Dias, Alakouch, Valerio, Buades. Entraîneur : Bernard Blaquart. 

Angers : Butelle - Manceau, I. Traoré (cap.), R. Thomas, Doumbia - Santamaria - Thioub, Pereira Lage, Fulgini (Mangani, 58e), Ninga – Bahoken (Alioui, 71e). Remplaçants non utilisés : Petkovic, Bamba, Pellenard, Ould Khaled et Bobichon. Entraîneur : Stéphane Moulin.

Bernard Blaquart s’est exprimé au sujet de la blessure de Zinedine Ferhat : « Il a une arcade sourcilière pétée. Il a fallu lui faire quelques points. J’espère que cela ne sera pas trop grave. Il est un peu sonné et il a mal »

Bernard Blaquart : « C'est un succès mérité avec quatre ou cinq occasions franches dont une tête (du milieu de terrain Sidy Sarr, N.D.L.R.) sur la transversale. On a bien maîtrisé ce match. Je retiens que dans un rendez-vous assez difficile, on a su l'emporter sans avoir concédé la moindre occasion de but.

Quand Paul (Bernardoni, N.D.L.R.) n'a pas grand-chose à faire, c'est toujours bien. Ce quatrième succès consécutif en deux semaines nous remet à flot, mais tous les clubs s'accrochent, personne ne lâche. Il ne faut pas s'arrêter là. Amiens n'est pas condamné. On est très loin d'être sauvés. Ce sera une fin de saison passionnante avec un calendrier assez compliqué qui nous attend. »

  

Stéphane Moulin (entraîneur d'Angers) : « On ne devait pas gagner ce match, mais, au moins, on ne devait pas le perdre. On le perd sur un fait de jeu, mais sur le plan de l'investissement, on aurait pu obtenir, ce soir, un partage des points. Cela n'a pas été un grand match de football et au bout, cela n'a pas tourné en notre faveur. C'est une période difficile.
On perd le match parce que l'on se retrouve à dix après une expulsion incontestable. Pourtant sans être dominateurs, on contrôlait à ce moment-là les débats. Globalement, on n'a pas pesé assez sur le plan offensif. On a eu trop de déchets techniques et d'approximation, mais on a rivalisé dans l'engagement. On ne s'est pas fait bouger. Maintenant, on va continuer à s'accrocher avec nos petits moyens. »

Avant de recevoir Angers samedi lors de la 25e journée de Ligue 1 Conforama samedi, le Nîmes Olympique vient de prendre autant de points sur les 5 dernières journées que sur la phase aller.

 

Les Crocos bougent encore. Proche de l'encéphalogramme plat à la trêve, le Nîmes Olympique a retrouvé la gnaque et l'espoir de se maintenir, avant de recevoir Angers, samedi (20h) pour la 25e journée de Ligue 1 Conforama. « On s'est redonné de l'espoir, c'est une saveur nouvelle », apprécie Bernard Blaquart. Son équipe vient de prendre autant de points en cinq matchs que pendant toute la première moitié de saison : 12. « Difficile à prévoir », ajoute dans un sourire l'entraîneur gardois.

 

Bien sûr, Nîmes est toujours en convalescence, mais la bête sort du marigot : elle est désormais barragiste, à un point du 17e Dijon. « Pour s'en sortir, il est indispensable d'enchaîner les résultats », rappelle Blaquart. C'est fait avec l'enchaînement vertueux contre Monaco (3-1), Dijon (2-0) et à Nice (3-1), sa première victoire en déplacement. « Dans nos calculs, avec cinq points tous les quatre matchs, le maintien était jouable, positive le Nîmois. Certains nous ont déjà enterrés... » 

« Sur les 30 dernières années, un seul club (Toulouse en 2003/2004) s'est sauvé en terminant à 12 points sa phase aller, se souvient Blaquart. Si on se maintient, on serait le second club. Là on vient de se redonner de l'espoir, mais le chemin est encore très long. » Plusieurs facteurs expliquent cette résurrection, à commencer par un mercato réussi. Ses trois recrues ont fait du bien au Nîmes Olympique. Le jeune milieu de poche franco-marocain Yassine Benrahou et les attaquants Nolan Roux et Moussa Koné.

 

Deux réalisations et une passe décisive en cinq matchs pour Benrahou, prêté par Bordeaux, une autre en trois matchs pour l'ancien buteur de Guingamp et ses près de 400 matchs en pro (71 en Ligue 1). Nolan Roux « harcèle, bataille, il est un point de fixation », salue son entraîneur. Quant à l'attaquant sénégalais en provenance du Dynamo Dresde (D2 allemande), il a marqué un but en guère plus de trente minutes de jeu. 

« On avait besoin d'un avant-centre, d'un passeur, d'une justesse technique dans le jeu comme sur les coups de pieds arrêtés, bref d'une équipe mieux équilibrée et d'une concurrence offensive », se satisfait Blaquart. « Dans les chiffres, l'apport de ces recrues se vérifie. Cela demande à être confirmé, mais a priori le mercato a été réussi, pointe-t-il. On a été remis en selle, mais il n'est pas question de sauter au plafond ».

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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