En s'inclinant une nouvelle fois à domicile, 1-0 contre Rennes, le Nîmes Olympique a fait la très mauvaise opération de la soirée en perdant du terrain sur le barragiste Amiens ainsi que Briançon et Ripart sur blessure. 

Après la belle victoire décrochée samedi dernier face au Stade de Reims, synonyme d’espoir de maintien, les Crocodiles étaient très attendus. La question était de savoir si les joueurs de Bernard Blaquart étaient capables d’enchaîner face à un adversaire plus huppé que les Champenois. On pouvait en douter d’autant que la recrue Yassine Benrahou n’était pas qualifiée pour affronter le troisième de Ligue 1.

En cas de victoire, combiné avec un faux pas d’Amiens contre Reims, Nîmes pouvait sortir de la zone de relégation. Le match avait beaucoup de mal à s’emballer. La première mèche était allumée par Ferhat qui ne cadrait pas sa frappe après une remise de la tête de Ripart (5e). Rennes montrait le bout de son nez après une hésitation de Fomba. Le pressing de Tait propulsait trois Rennais dans la surface de réparation face à Bernardoni. Le gardien de but nîmois était impeccable devant Hunou et de toute façon une position de hors-jeu était signalée. Mais l’avertissement était sérieux, il n’y avait pas de place pour les approximations.

Le Nîmes Olympique se battait mais il avait beaucoup de mal à développer du jeu. Les bonnes intentions ne suffisent pas toujours. Dans ces cas- là, il reste les coups de pied arrêtés. Le Rennais Raphinha n’était pas loin de la cible quand son coup-franc passait au ras de la lucarne gauche de Bernardoni (20e). Deux minutes plus tard, un long centre d’Alakouch était récupéré par Philippoteaux, mais la frappe de l’ancien Auxerrois prenait la direction des nuages (22e).

Il serait exagéré de dire que les spectateurs prenaient beaucoup de plaisir mais en ces temps difficiles, la manière est secondaire. Nîmes tentait de passer du côté gauche et Miguel centrait pour Ferhat dont la tête n’était pas cadrée (33e). Les Crocodiles n’y arrivaient pas et les Bretons, sans être irrésistibles, restaient à l’affût d’une erreur gardoise. Justement, Briançon marchait sur le ballon et Niang le récupérait puis armait une violente frappe non cadrée (35e), comme toutes les tentatives des quarante-cinq premières minutes d'ailleurs.

Et la seconde débutait mal pour Nîmes qui perdait Briançon, son capitaine, sur blessure à la suite d’un mauvais appui (48e). Traoré oublié par la défense nîmoise se retrouvait seul au second poteau et frappait dans un angle fermé mais Bernardoni repoussait du pied (58e). Il fallait attendre presque une heure pour voir le premier tir cadré. Ce qui devait arriver arriva. Sur un ballon lobé de Tait, Martinez ratait son dégagement de la tête et Hunou ne se faisait pas prier pour ajuster Bernardoni (0-1, 63e). La soirée catastrophe se précisait, d’autant que Ripart, vraisemblablement victime d'une blessure musculaire, quittait à son tour le terrain en boitillant (73e). Nîmes n'avait pas les armes pour répondre au Stade Rennais et concèdait sa cinquième défaite en 10 matches au Costières. L’embellie générée par la victoire contre Reims n'aura pas duré longtemps.

Norman Jardin

Match en retard de la 12e journée de Ligue 1. Nîmes Olympique – Stade Rennais 0-1 (mi-temps : 0-0). Stade des Costières. Spectateurs : 12 388. Arbitre : Willy Delajod. But pour Rennes : Hunou (63e). Avertissement à Nîmes : Fomba (20e). Avertissements à Rennes : Traoré (15e) et Siebatcheu (89e).

Nîmes : Bernardoni – Alakouch, Briançon (cap) (Landre, 48e), Martinez, Miguel – Fomba (Duljevic, 76e), Deaux, T. Valls – Ferhat, Ripart (Denkey, 70e), Philippoteaux. Remplaçants non utilisés : Dias, Paquiez, Valerio, Stojanovski. Entraîneur : Bernard Blaquart.

 

Rennes : Mendy – Traoré, Da Silva, Gnagnon, Maouassa – Raphinha, Camavinga, Léa Siliki, Tait (Bourigeaud, 71e)– Hunou (Gboho, 80e), Niang (Siebatcheu, 80e). Remplaçants non utilisés : Salin, Nyamsi, Morel, Del Castillo. Entraîneur : Julien Stéphan.

Les réactions :
Bernard Blaquart (entraîneur de Nîmes) : « C'est une sale soirée. On perd un match et l'on perd deux joueurs très importants, Renaud Ripart et Anthony Briançon. C'est embêtant. Sans faire un bon match, on pouvait espérer un nul. Cela aurait été logique, mais, quand on est inoffensif, la moindre erreur se paye. Ce soir, les deux adversaires ont très peu enchaîné de passes. Il aurait fallu être meilleur techniquement. On a trop raté de contrôles, on a joué comme si l'on n'avait pas de confiance en nous. Ce match reflète assez bien notre première partie de saison. On a encore eu beaucoup de mal sur les coups de pied arrêtés. »
Julien Stéphan (entraîneur de Rennes ) : « Ce soir, on a été très pragmatique et réaliste. On va s'en contenter. C'est une bonne opération comptable. On est de plus en plus solide et de mieux en mieux organisé. J'ai vu un Rennes très solide, bien organisé, ce n'était sans doute pas le plus beau match footballistique, il y a eu des matchs plus aboutis, mais on était venu pour ne pas permettre à Nîmes de s'enflammer. On a retrouvé de l'efficacité sans avoir énormément de situations et puis on fait un match intelligent et cohérent. On pensait avoir plus d'espaces après la pause, mais on a coupé l'envie des Nîmois d'attaquer fort. Nîmes a eu peu ou pas d'occasions et Mendy n'a pas eu beaucoup d'arrêts à faire. »

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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