Une entame de match calamiteuse et un arbitrage très discutable ont provoqué la deuxième défaite des Crocos en deux matches.

Pour cette première de la saison au stade des Costières, Bernard Blaquart avait décidé de conserver le 4-3-3, utilisé à Paris dimanche dernier. Le technicien nîmois avait tout de même effectué deux changements par rapport à la défaite dans la capitale. Le Bosnien Duljevic fêtait sa première titularisation, et Valdivia était également dans le onze de départ, pour la première fois depuis le 24 avril 2018 (Nîmes – Lorient 1-0).

Le moins que l’on puisse dire, c’est la soirée avait très mal débuté pour les Crocos. Le tableau d’affichage n’indiquait pas encore dix minutes, que l’arbitre désignait un penalty au bénéfice de Nice. François Letexier estimait que Briançon, sur un tacle dans la surface de réparation, avait touché le ballon le ballon du bras. Au vu des images de la télévision la décision est très sévère. Le niçois Cyprien ne se faisait pas prier pour ouvrir le score (0-1, 10e). Dans la foulée, sur un coup-franc tiré par Cyprien, Ganago coupait la trajectoire du ballon au premier poteau, pour crucifier Bernardoni (0-2, 16e). Les défenseurs nîmois n’étaient pas exempts de tous reproche sur le coup. La soirée catastrophique était bien enclenchée. D’autant que le troisième but n’était pas loin lorsque Lees-Melou se retrouvait seul face à Bernardoni, mais perdait son duel (25e).

Sans crier au scandale, les Nîmois n’étaient pas épargnés par l’arbitrage, doux avec les aiglons et dur avec les Crocos. La parfaite illustration se situait à la demi-heure de jeu. Sur un centre de Duljevic, Valls détournait de la tête pour Ferhat qui centrait en retrait et Ripart trompait Clementia. Le stade des Costières exultait mais l’arbitre refusait le but pour une position de hors-jeu extrêmement discutable.

À cinq minutes de la pause, Cyprien taclait violemment Miguel dans la surface de réparation. L’arbitre mettait alors des nombreuses minutes pour valider, avec l’aide du VAR, ce qui sautait pourtant aux yeux. Les supporters nîmois grondaient puis exultaient quand Ripart transformait le penalty (1-2, 45e). C’était la mi-temps, les Crocos étaient menés mais l’espoir renaissait.

Les Crocos revenaient des vestiaires galvanisés et faisaient le siège du camp azuréen. C’est désormais Nice qui souffrait et qui était réduit à dix avec l’expulsion de Coly (52e). Tour à tour Ripart (50e), Duljevic (60e et 61e) et Miguel (65e) tentaient leur chance. Une frappe de Ferhat était aussi repoussée par la transversale. Nîmes était passé en 4-4-2 et Blaquart avait fait entrer Sarr, Duljevic et Philippoteaux.

Rien n'y faisait, les Crocos ne trouvaient pas la faille. Dans le temp additionnel l’arbitre refusait un penalty (sans même consulter la VAR) pour Nîmes, suite à une main de Dante dans la surface et il expulsait Martinez et Briançon. Un arbitrage grotesque à oublier. Après deux journées, les Crocos sont avant-derniers avec zéro point, la saison débute très mal.

Norman Jardin

2journée de ligue 1. NÎMES OLYMPIQUE – OLYMPIQUE GYMNASTE CUB DE NICE 1-2. Stade des Costières. Mi-temps : 1-2. Spectateurs : 13 243. Arbitre : M. Letexier. But pour Nîmes : Ripart (45e sp). Buts pour Nice : Cyprien (10e sp) et Ganago (16e). Avertissements à Nîmes : Valls (26e), Martinez (71et 90+5), Philippoteaux (90e) et Alakouch (90e). Avertissements à Nice : Coly (11e et 52e), Hérelle (35e), Cyprien (44e) et Tameze (72e). Expulsion à Nice : Coly (52e). Expulsions à Nîmes : Martinez (90e+5) et Briançon (90e+7).

NÎMES : Bernardoni – Alakouch, Briançon, Martinez, Miguel – Bobichon, Valdivia (Sarr, 58e), Valls (Philippoteaux, 78e) – Ferhat, Ripart, Duljevic (Stojanovski, 68e). Remplaçants non utilisés : Dias, Paquiez, Landre et Denkey. Entraîneur : Bernard Blaquart.

 

NICE : Clementia – Burner, Dante, Hérelle, Coly – Lusamba (Cissé, 77e), Tameze, Cyprien, Lees-Melou – Ganago (Thuram-Ulien, 83e), Sacko (Pelmard, 52e). Remplaçants non utilisés : Srarfi, Thuram-Ulien, Cardinale, Sylvrestre, et Gameiro Da Cinceicao. Entraîneur : Patrick Viera.

Bernard Blaquart : « Comme après Paris, je ne suis ni rassuré, ni inquiet après cette défaite. Ce n'est jamais bon de démarrer une saison comme cela par deux revers. On a raté notre entame de match, mais on tombe aussi sur une bonne formation de Nice. Après, on ne peut pas nous juger sur ces deux premiers matches.

 

Aujourd'hui, c'est l'arbitre qui fait le score. On nous siffle un penalty sur une main d'Anthony Briançon au sol, mais on ne siffle pas un penalty sur la main de Dante. Pourquoi, sur ce coup-là, ne va-t-il pas voir les images ? Je suis toujours favorable au VAR, mais c'est très compliqué. Sur l'expulsion de Briançon, il faut comprendre la grosse frustration de notre capitaine. Y a-t-il des motifs de satisfaction ? Oui notre réaction, notre qualité par moments, un groupe qui aurait pu couler et qui a réagi. Maintenant, on va devoir repenser notre charnière centrale à Monaco. »

L’entraîneur des Crocos revient sur la défaite à Paris et le match de samedi face à Nice. Il fait aussi part de ses incertitudes.

Objectif Gard : Le match à Paris est-il encourageant ?

Bernard Blaquart : Non, on ne peut pas se satisfaire de ça. Nous nous sommes trouvés au niveau que l’on avait imaginé. Nous aurions dû plus bousculer le PSG. On a été discipliné et je me dis que les joueurs qui étaient sur le terrain sont prêts physiquement.

Vous avez tout de même évité un naufrage, identique à celui à Lille la saison dernière (défaite 5-0).

À Lille, nous avions voulu revenir, mais à Paris, à 2-0, nous étions dans l’esprit de ne pas en prendre beaucoup d’autres. On a été timide. Aujourd’hui, il nous manque un peu de talent.

Estimez-vous que le championnat de Nîmes début samedi face à Nice ?

Je ne sais pas. J’attends la fin du mercato pour connaitre les forces et les faiblesses des clubs. On a pris beaucoup de retard dans la préparation. Depuis que je suis à Nîmes, je n’ai pas été habitué à ça.

On peut penser que Nice est un adversaire plus adéquat pour se jauger...

Bien sûr, on ne va pas comparer Nice au Paris Saint-Germain, mais c’est une équipe jeune avec du talent. Ils ont l’avantage, par rapport à nous, d’aligner une équipe proche de celle de l’année dernière.

L’équipe qui a débuté dimanche à Paris sera-t-elle reconduite face à Nice ?

On aligne des joueurs qui nous apportent des certitudes, mais à un moment donné, il faut intégrer des joueurs. Le problème c’est qu’il y en a trop. Peut-être que Valdivia, peut-être que Duljevic, peut-être que Sarr peuvent être alignés, mais cela fait beaucoup de peut-être. Je suis dans l’expectative, à chaque jour suffit sa peine.

Ce premier match au stade des Costières est-il déjà capital ?

Il est important parce qu’il va nous positionner dans le classement. Comme on a perdu à Paris et qu’ensuite on va à Monaco, ça peut vite devenir une mauvaise série. Les points comptent bien sûr, mais au-delà de la victoire, je suis dans l’évaluation et le potentiel que l’équipe peut afficher.

 

Propos recueillis par Norman Jardin

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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