Seul Paris (39) et Lyon (26) ont marqué plus de buts à l'extérieur que Nîmes (25)

Une semaine après leur large défaite à Lille, les Nîmois se sont facilement imposés 3-0 à Reims et pointent désormais à la huitième place de la Ligue 1. 

Au regard des statistiques des deux équipes, ce match opposé la solide défense champenoise (la quatrième du championnat) à la bonne attaque nîmoise. Malgré l’absence d’enjeu, les deux équipes entraient rapidement dans la rencontre et le Stade de Reims prouvait qu’il savait aussi attaquer.

Dès la deuxième minute, Dingomé décalait Cafaro, sur le côté droit, mais sa frappe passait à côté des cages de Bernardoni (2e). De son coté, Nîmes avait beaucoup de difficultés à déployer du jeu. La seule situation à mettre au crédit des visiteurs, dans le premier quart d'heure de jeu, était l'œuvre de Thioub (7e). C’était peu, d’autant que la frappe de l’international sénégalais n’était pas cadrée.

Si la rencontre était pauvre en émotions, il y avait quelques matches dans le match. Les duels Alakouch – Zeleni et Savanier – Dingomé ne manquaient pas d’intérêt et de coups de coude. Un peu contre le cours du jeu, c’est Nîmes qui ouvrait le score. Après un bon travail préparatoire d’Alakouch et de Ripart, le centre de Savanier était raté par Thioub mais pas par Ferri qui, sans contrôle, trompait Mendy (0-1, 26e). Par la même occasion, Savanier devenait le meilleur passeur de Ligue 1 (12 passes). Quant à Ferri il marquait son deuxième but de la saison, après celui inscrit à Nantes.

Les Crocos avaient fait preuve de réalisme et ils étaient tout proche de doubler l’écart. Dès l’engagement, Nîmes récupérait le ballon. Thioub partait sur le côté gauche, il éliminait son vis-à-vis et centrait au second poteau. Bobichon reprenait le ballon mais Mendy repoussait en corner (27e).

Ce but donnait des ailes aux joueurs de Bernard Blaquart et ils ne tardaient pas à faire le break. Il faut dire que la défense locale était bien loin de sa réputation. Peu avant la mi-temps, Baba, le défenseur rémois, faisait une passe en retrait sans s'apercevoir que ce renard de Ripart rodait dans les parages. Le Nîmois ne refusait pas l’offrande ! Il dribblait Mendy et poussait le ballon dans le but vide (0-2, 42e). Pour la première fois de la saison, le Stade de Reims était mené de deux buts à Auguste-Delaune.

Décidément dans un grand soir, les Crocos ne s’arrêtaient pas en si bon chemin. Dès le retour des vestiaires, une frappe de Thioub était détournée par Mendy. Le ballon revenait dans les pieds de Ripart. Il s’en suivait, un cafouillage dans la surface de réparation champenoise et c’est Bouanga qui tirait les marrons du feu pour marquer le troisième but (0-3, 46e). Une semaine après avoir reçu une correction à Lille, les Crocos étaient en train d’en distribuer une sévère à Reims.

Les joueurs de David Guion avaient du mal à s’en remettre. Et quand ils cadraient une tentative, sur une tête de Engels (62e) ou un tir de Romao (68e), Bernardoni avait la main ferme (68e). Ce sont encore les Nîmois qui étaient les plus dangereux et plus précisément Bouanga qui se procurait trois situations de but (60e, 65e et 76e). Mais sans parvenir à corser l'addition. Fidèle à son habitude, le Nîmes Olympique ne fermait pas le jeu. Les vertus offensives avaient donc vaincu les qualités défensives. Les Crocos ont montré le visage que l'on aime, celui avec lequel pour eux, rien n'est impossible. De Reims, Norman Jardin

 35e journée de ligue 1. STADE DE REIMS – NÎMES OLYMPIQUE 0-3. Stade : Auguste-Delaune. Mi-temps : 0-2. Arbitre : Thomas Léonard. Spectateurs : 13 314. Buts pour Nîmes : Ferri (26e), Ripart (42e) et Bouanga (46e). Avertissements à Reims : Dingomé (20e), Engels (45e) et Oudin (45e) Avertissements à Nîmes : Alakouch (28e) et Thioub (56e).

REIMS : Mendy – Foket, Engels, Abdelhamid, Baba (Kamara, 67e) – Dingomé, Romao, Chavalerin – Zeneli (Doubia, 74e), Oudin, Cafaro (Suk, 53e). Remplaçants non utilisés : Lemaître, Disasi, Martin et Ojo. Entraîneur : David Guion.

 

 NÎMES : Bernardoni – Alakouch (Paquiez, 86e), Briançon (cap), Miguel, Maouassa – Bouanga, Ferri (Valls, 65e), Savanier, Bobichon – Thioub (Valdivia, 79e), Ripart. Remplaçants non utilisés : Valette, Lybohy, Bozok et Guillaume. Entraîneur : Bernard Blaquart.

Paul Bernardoni : « On a mal entamé cette rencontre. Je pense même que l'on marque contre le cours du jeu. Cela nous a fait le plus grand bien. Cela a encouragé notre réaction. Après, à 3-0, on a bien géré. On avait deux super promus qui possèdent deux styles différents. Deux façons de jouer qui marchent. Ça incitera tout le monde à ne pas négliger les équipes qui montent de deuxième division. On aurait signé tout de suite pour avoir 49 points à trois journées de la fin. On veut maintenant choper le top 10. On ne peut pas parler de déclic. On voulait se reprendre de notre deuxième période à Lille. La réaction est belle. Le coach l'avait réclamée. On a du coffre, à l'image de Ripart. Et on apprend de nos erreurs. »

Bernard Blaquart : « On a eu du mal à rentrer dans le match et on a souffert dans le premier quart d'heure même si Reims n'a pas eu de grosse occasion. Ensuite, on a bien maîtrisé et on a surtout su être efficace en inscrivant trois buts sur cinq occasions. C'est une performance car Reims est une belle équipe, très bien organisée et difficile à manœuvrer. On savait qu'en marquant en premier, on prenait un avantage et on obligeait l'adversaire à s'ouvrir. On pouvait se poser des questions sur le groupe car la semaine passée, on a abandonné en deuxième mi-temps. Il fallait qu'on donne une autre image de nous. Gagner 3-0 à l'extérieur, ça fait passer la mauvaise deuxième période de la semaine dernière. »

 

 

David Guion (entraîneur de Reims) : « On a très bien entamé ce match. On a été en capacité de faire du jeu mais sur notre première attaque, Nîmes a été très réaliste. Ensuite, c'est une erreur individuelle qui nous pénalise et le troisième but intervient dès le début de la deuxième période, sur l'engagement des Nîmois. Quand on veut revenir à la marque, on s'expose. On a fait des erreurs individuelles qui m'ont beaucoup déplu. On a été naïf, immature par moments et surtout, inoffensif. On a fait énormément d'efforts, parfois maladroitement, mais je ne pense pas qu'on ait moins couru que les Nîmois. Je suis très déçu mais on a gagné ensemble auparavant, aujourd'hui, on perd ensemble, moi le premier. J'ai dit aux joueurs que je voulais une victoire avant la fin de la saison, ce sera notre objectif. »

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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