Laurent Boissier, le directeur sportif du Nîmes Olympique, vient d'annoncer qu'il pourrait quitter ses fonctions à la fin de la saison. Le coach Bernard Blaquart a laissé entendre qu'il pourrait en faire autant. 

Coup de théâtre ce soir au stade des Costières ! Alors que les Crocos fêtaient un magnifique succès acquis sur le score de 3-1 face à Rennes, Laurent Boissier, directeur sportif du Nîmes Olympique a opéré une mise au point inattendue.

Après avoir évoqué son avenir avec le président Rani Assaf, Laurent s'est confié à notre micro en direct sur Facebook : "Je me sens usé. En tout cas, je vais réfléchir à mon avenir c'est certain. Ça fait quatre ans que je suis à ce poste et je prends beaucoup sur moi. Il va falloir que je prenne un peu de recul."

Celui qui a occupé de nombreuses fonctions dans son club de cœur se questionne fortement sur son futur proche : "Je ne dis pas que je vais m'arrêter, je dis que je me pose la question. Mon poste demande beaucoup d'énergie. Je ne veux pas faire la saison de trop". S'il n'a pas encore pris de décision officielle, il a déclaré qu'il ne partirait pas pour aller vers un autre club, "pour moi le football c'est Nîmes Olympique."

Dans la foulée, le coach nîmois, Bernard Blaquart, a commenté cette décision et a expliqué que son sort pourrait être lié à celui de Laurent Boissier lorsqu'on lui a demandé s'il serait là la saison prochaine ? "Si je me sens bien... Ça dépendra aussi de la décision de Laurent."

 

Comme son directeur sportif, cela dépend des moyens qui seront mis en place. "Il faudra maîtriser les départs sinon on va à la catastrophe", a-t-il alerté. Selon nos informations, l'entraîneur aurait rencontré sa direction, ces dernières heures, pour évoquer son avenir qui pour l'instant se dessine en pointillés. 

Dans un grand soir, les Nîmois se sont imposés avec des buts de Ripart, Bouanga et Bobichon. Les Crocos ont littéralement régalé leurs supporters.

L’équipe bretonne était venue privée de plusieurs titulaires, blessés ou ménagé car les SRFC jouera la finale de la coupe de France, le 27 avril contre le PSG. Julien Stéphan, le coach rennais n’avait pas voulu prendre de risque. De son coté, Bernard Blaquart avait effectué des changements dans son onze de départ. Contrairement au match contre Caen, samedi dernier, Miguel, Ferri, Alioui et Thioub étaient titulaires. Les Crocos étant dans une semaine à trois matches, le staff nîmois avait décidé de d'apporter un peu de fraîcheur. L’enjeu de la soirée était de revenir dans le top 10, pour les Nîmois et se rapprocher des places européennes pour les Bretilliens.

Les Crocos mettaient plus d’intensité que leur adversaire et c’est logiquement qu’ils se procuraient les situations les plus intéressantes. Une première fois quand un ballon perdu par Bouanga était récupéré par Alioui qui frappait à coté (4e). Puis un centre de Miguel était prolongé par Alioui pour Thioub, dont le centre ne pouvait-être repris par Bobichon (7e).

Peu après, Alioui, encore lui, récupérait un ballon dans des pieds bretons et il lançait Bouanga qui ne pouvait conclure. Malgré leur domination, les Nîmois ne parvenaient pas à cadrer.

Les intentions étaient bonnes pour les Crocos, mais pas la précision. Pourtant, les occasions étaient bien là. Partie dans un raid solitaire, Bouanga entrait dans les 18 mètres rennais mais il oubliait Ferri pourtant démarqué (14e). Ripart récupérait un ballon pour Ferri qui servait parfaitement Alioui dans la surface, mais l’attaquant marocain perdait son duel face à Koubek (17e). Les Nîmois étaient tout de même récompensés sur un coup-franc de Savanier que Ripart propulsait en terre promise de la tête (1-0, 24e). Rennes réagissait mais Bernardoni se couchait fort à propos dans les pieds de Bourigeaud, bien servi sur le côté droit (28e). Dans la foulée, Alioui centrait un caviar pour Bouanga qui échouait sur le tibia de Koubek.

Le SRFC se montrait plus dangereux et Briançon intervenait et glissait dans sa surface réparation et les Rennais réclamaient un penalty. L’arbitre, Clément Turpin, consultait la VAR mais se refusait à siffler le penalty (34e). Trois minutes plus tard, c’est Savanier qui s’écroulait dans la surface de réparation visiteuse. Cette fois, l’arbitre ne prenait même pas la peine de consulter la VAR. Question de priorité peut-être (37e) ... Les Bretons produisaient un football de qualité et ce qui devait arriver arriva.

Côté gauche, sur un bon centre de Del Castillo, Lybohy détournait involontairement la frappe et égalisait contre son camp (1-1, 40e). Dans le temps additionnel une faute de Briançon sur Ben Arfa était très sévèrement sanctionnée d’un carton rouge. Décision que l'arbitre confirmait après visionnage des images quelques secondes plus tard. Dans la foulée, c’est André, le capitaine rennais qui était expulsé, suite à un deuxième jaune après une grosse faute sur Lybohy. Une décision tout aussi sévère... La première période se terminait dans la confusion.

Les deux équipes revenaient avec Teji Savanier installé en défense-centrale coté nîmois, ce qui n'empêchait pas le maestro de décocher une frappe que Koubek ne pouvait que repousser (52e). Nîmes ne manquait pas de courage ni de talent. Celui de Bouanga faisait se lever les Costières, sur une frappe magistrale qui est allé se loger dans la lucarne droite de Koubek (2-1, 55e). Un bijou qui valait à lui seul le déplacement.

 

Mais il fallait maintenant tenir. Le rythme de la rencontre baissait un peu. Mais les Crocos étaient dans un grand soir. Bobichon, orfèvre en chef, de plus de trente mètres envoyait un nouveau joyau dans la lucarne de Koubek (3-1, 72e). Quel régal ! Le stade scandait « Bobichon ! Bobichon ! » Nîmes gérait son avance et plantait quelques piques. Comme à la 88e où Bouanga échouait à quelques centimètres du doublé. Peu importe, la victoire était belle et méritée pour cette équipe qui n’en finit pas de surprendre et d'épater la galerie des supporters et des amoureux de football champagne. Norman Jardin

Match en retard de la 27e journée de ligue 1. Stade des Costières : 13 142. NÎMES OLYMPIQUE – STADE RENNAIS FOOTBALL CLUB 3-1 (mi-temps : 1-1). Arbitre : M. Turpin. Buts pour Nîmes : Ripart (24e), Bouanga (55e) et Bobichon (72e). But pour Rennes : Hunou (40e). Avertissements à Nîmes : Lybohy (31e) et Ferri (37e). Avertissements à Rennes : Bourigeaud (24e et 45e+2). Carton rouge à Nîmes : Briançon (45e +2). Expulsion à Rennes : André (45e+2).

NÎMES : Bernardoni – Ripart, Briançon (cap), Lybohy, Miguel – Ferri, Savanier, Bobichon (Valls, 79e) – Bouanga (Sainte-Luce, 90e), Alioui, Thioub (Guillaume, 85e). Remplaçants non utilisés : Valette, Paquiez, Valdivia et Bozok. Entraîneur : Bernard Blaquart.

 

RENNES : Koubek – H. Traoré, Nyamsi, Mexer, S. Doumbia (Camavinga, 67e) – Del Castillo, André (cap), Bourigeaud, Hunou – Ben Arfa, Gelin. Remplaçant non utilisés : Diallo, Boey, Johansson, Janvier, Lauriente, Nkada. Entraîneur : Julien Stéphan.

Bernard Blaquart : « Je suis fier de mon équipe, j'ai pris énormément de plaisir. J'ai aimé notre jeu, j'ai vu un match alerte, plaisant. On a fait collectivement et individuellement de belles choses. On a encore de l'appétit, on n'est pas rassasié. On aurait dû mener 2-0 à la pause, mais je suis heureux de notre performance, c'est l'un de nos matches les plus aboutis avec deux buts magnifiques de Denis (Bouanga) et Antonin (Bobichon). Après, Rennes n'a pas fermé le jeu, il y a eu des espaces de part et d'autre. L'ombre de la soirée, c'est l'expulsion d'Anthony Briançon. À Marseille, on aura une défense new-look, sans Anthony Briançon, suspendu, sans Loïck Landre ni Sofiane Alakouch, blessés, et peut-être sans Hervé Lybohy, qui ressent une grosse béquille à la cuisse. »

Hervé Lybohy : « Après l'égalisation de Rennes, on a bien réagi. On concède peu d'occasions après la pause. Dans notre tête, on avait peut-être une petite revanche à prendre sur le match aller où l'on avait souffert. J'ai pris du plaisir du début à la fin avec un scénario venu d'ailleurs, un but contre mon camp, deux buts exceptionnels... et Téji (Savanier) en charnière avec moi. Il est même capable de jouer gardien. On donnera tout à Marseille, ce sera un match très difficile. J'ai pris un petit coup sur la cuisse gauche, c'est une béquille, mais j'espère y être. S'il faut jouer sur une jambe, je le ferai. »

 

 

Julien Stéphan : « Après le premier but de Nîmes, on est bien revenu dans le match avec une bonne fin de première mi-temps et une égalisation logique. L'expulsion de notre capitaine Benjamin (André) est très sévère. Sur son second carton jaune, il n'y a pas eu de contact, c'est un très mauvais jugement. Hervé Lybohy a tenté le coup, Clément Turpin n'a pas pris la bonne décision et c'est lourd pour notre futur dans ce championnat. C'est certain que cela risque de nous handicaper. Sans cette expulsion, on pouvait mettre la main sur ce match. Après, à dix contre dix, on est battu sur deux buts exceptionnels de Nîmes, mais on a essayé jusqu'au bout, on a tenté. Il nous a juste manqué de la force et de l'efficacité, mais je n'ai rien à reprocher à l'état d'esprit de mes joueurs. Maintenant, il faut penser à renouer avec la victoire contre Nice (dimanche), avant de penser à une 5e place. » 

Excédés par le report (à une date encore inconnue) du match Nîmes-Rennes, prévu initialement samedi à 20 heures, les dirigeants nîmois vont, selon nos informations, saisir le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et le tribunal administratif. Les Crocos avaient déjà adressé une missive à la LFP et à tous les présidents de Ligue 1, mardi, afin de contester une décision qu'ils ne comprennent pas. Pour rappel, Rennes avait manifesté la volonté de jouer dimanche afin de se ménager quatre jours de repos après la réception d'Orléans en Coupe de France (mercredi, 2-0) et à nouveau quatre jours avant celle d'Arsenal en Ligue Europa (jeudi, 18h55). Mais la préfecture du Gard a refusé d'organiser la rencontre le dimanche (repos des forces de l'ordre après un épisode des gilets jaunes samedi).

Joint ce mardi après-midi, le directeur sportif du Nîmes Olympique Laurent Boissier a confirmé que le club avait bien déposé un recours auprès de la LFP : « Effectivement, nous avons fait connaître à la Ligue et à tous les présidents de clubs de Ligue 1 notre opposition au report de ce match Nîmes-Rennes avec des arguments juridiques à l'appui. Nous attendons leur retour. En tout cas, de notre côté, nous nous préparons à jouer le match samedi à 20 heures, comme prévu ».

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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