Les Crocos, en y mettant la manière et la maîtrise, ont décroché leur troisième victoire de la saison au stade des Costières face à des Nantais réduit à 10 à l'heure de jeu.

Entre des Crocos, qui restaient sur quatre défaites, et des Canaris battus à domicile lors du derby face à Rennes dimanche, forcement il y avait beaucoup de choses à se faire pardonner. Comme à leur habitude, les Nîmois démarraient pied au plancher. Sur le premier corner de Savanier, Ripart coupait la trajectoire du ballon, mais pas assez, car le cuir passait devant les buts de Tatarusanu, sans trouver de preneur (5e).

La réponse des jaunes intervenait cinq minutes plus tard sur un coup-franc de Diego Carlos, détournait par le mur nîmois (10e). Le danger passait beaucoup plus près quand, sur un ballon parfaitement remonté de la défense, Lima centrait sur Coulibaly qui de la tête envoyait le ballon sur le transversale de Bernardoni. L’avertissement était sans frais. Malgré cela, les joueurs de Bernard Blaquart continuaient à attaquer.

Alioui tentait un audacieux lob qui passait au-dessus (15e). Nîmes allait de l’avant et l’intention était bien présente. Un Alalkouch des grands soirs partait dans un raid axial et il servait idéalement Bouanga qui frappait à côté des buts. L’attaquant gabonais avait oublié Ripart, pourtant seul aux six mètres (23e). Dommage l’occasion était très belle. Les Crocos s’en remettaient alors aux coups de pieds arrêtés et sur un corner de Savanier, Briançon devançait Tatarusanu mais le capitaine nîmois manquait le cadre (30e).

Non décidément ça ne voulait pas entrer. Mais il ne fallait pas oublier les Nantais qui trouvaient une nouvelle fois le poteau avec une frappe de Rongier détournépar Bernardoni (36e). Comme le Nîmes Olympique, Nantes ne trouvait pas la faille. Alors que le temps additionnel débutait, le Canari Coulibaly écopait d’un second carton jaune qui se transformait en rouge. Comme contre Lille, les Crocos se retrouvaient en supériorité numérique. Il restait un demi-match aux Nîmois pour en profiter. Si parfois le football est cruel, il peut aussi récompenser celui qui le mérite le plus.

C’est ce qui se passait à la 65e quand sur un ballon qui traînait à l’entrée, une frappe d’Alakouch était détournée par Pallois et finissait au fond des filet (1-0, 65e). Le latéral droit nîmois, le meilleur Croco du soir, marquait son premier but chez les professionnels. Avec un but d’avance et en supériorité numérique, les affaires nîmoises étaient en ballottage favorable. Pourtant rien n’était définitif et Sala, à peine entré, plaçait une tête à ras du poteau de Bernardoni (75e). Nîmes ne parvenait pas à se mettre à l'abri et tremblait jusqu'au bout mais au final les Crocos remportaient la troisième victoire de la saison aux Costières. C'était bien là l'essentiel.

Norman Jardin

17e journée de ligue 1. Stade de Costières. Nîmes Olympique – Football Club de Nantes 1-0 (mi-temps 0-0). Arbitre : M. Ben El Hadj. Spectateurs : 12 806. Avertissements à Nantes : Coulibaly (2e et 45e+1) et Pallois (77e). Avertissement à Nîmes : Depres (87e). Carton rouge à Nantes : Coulibaly (45e+1). But : Alakouch (65e)

Nîmes : Bernardoni – Alakouch, Briançon (cap), Landre, Maouassa – Ferri, Savanier, Valls (Thioub, 67e) – Bouanga (Depres, 79e), Alioui, Ripart. Remplaçants non utilisés : Valette, Paquiez, Lybohy, Bobichon et Bozok. Entraîneur : Bernard Blaquart.

 

Nantes : Tatarusanu – Lima, Diego-Carlos, Pallois, Kwateng – Krhin (Sala, 72e), Toure, Moutoussamy (Boschilia, 43e) – Coulibaly, Rongier, Waris (Limbombe, 85e). Remplaçants non utilisés : Dupe, Pereira, Miazga et Girotto. Entraîneur : Vahid Halilhodzic.

 « Quel regard portez-vous sur cette défaite ?
C'est une défaite, on prend zéro point. On savait à la mi-temps qu'il ne fallait pas prendre de but pour espérer encore quelque chose. L'expulsion de Kalifa Coulibaly (à la 45e) est le tournant du match. On a été performant malgré du déchet technique jusqu'à son expulsion. On avait su se créer des situations intéressantes. À 11 contre 11, on aurait gagné ce match, on avait la maîtrise du jeu, le match en main. Après, on ne peut pas dire que Nantes ait été malheureux. On a dit qu'on n'avait pas de réussite à Rennes. On peut dire ce soir la même chose face à Nîmes, mais on a eu des opportunités. Au final c'est une défaite. Dans les vestiaires, Valid ne s'est pas exprimé. On était venu pour gagner.

Cela fait maintenant deux matches que Nantes reste muet...
On est muet en termes de comptabilité, mais pas muet en termes de jeu. On a été performant, on a juste manqué de réussite. Que ce soit à Rennes ou ce soir face à Nîmes, tout n'est pas à jeter dans le contenu que l'on a réussi à montrer sur nos deux derniers matches. Loin de là.

 

Comment jugez-vous l'exclusion de Kalifa Coulibaly ?
Je ne vais pas critiquer l'arbitrage. L'arbitre a juste jugé que le coup de coude de Kalifa était un coup de coude volontaire, ce n'est pas mon avis. » (Valentin Rongier)

CLIC SUR CERTAINES PHOTOS POUR LES AGRANDIR

RECHERCHE ARTICLE OU PERSONNALITE

Stanislas Golinski
Stanislas Golinski
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes