Florian Gazan : « Nîmes, c’est le Liverpool du Sud ! »

Le chroniqueur de la chaîne l’Équipe et des Grosses têtes de RTL ne cache pas son soutien au Nîmes Olympique. Avant le derby de dimanche, il nous livre ses souvenirs avec les Crocos.

Objectif Gard : Comment est née votre passion pour les Crocos ?

Florian Gazan : Je suis un Parisiano-Camarguais. Je suis né à Paris, et mon club de cœur c’est le PSG. Mais mon autre club, c’est le Nîmes Olympique, car ma maman est Cévenole, native d’Avèze. Quand j’étais petit, chaque année, pour les vacances, je venais dans le quartier de "Super-Nîmes" (Zup Sud). Avec mon cousin, nous allions au stade Marcel-Rouvière, et mon oncle m’emmenait voir les Crocos. J’ai découvert l’ambiance de Jean-Bouin.

J'ai eu très mal aux fesses dans les gradins de Jean-Bouin. Je me souviens aussi de la ferveur Nîmoise. De ce que l’on a vécu, au niveau ambiance, aux Costières contre Marseille et le PSG, de mémoires de gamin, au début des années 80. C’était un chaudron rouge avec une ambiance absolument incroyable. J’ai une nostalgie pour cette époque. Patrick Cubaynes, c’était une sorte de Rocheteau Nîmois. Je me rappelle Christian Perez qui a aussi joué au PSG. Le fameux maillot Kindy, et les images Panini avec Bernard Boissier, et bien d’autres.

Il y a-t-il un derby contre Montpellier dont vous vous souvenez ?

J’ai connu le début de cette rivalité. Quand j’avais 18 ans, Nîmes était tombé en D2, et avec mon cousin, nous allions voir des matches de D1 à Montpellier. Avec nos voitures immatriculées 30, nous nous garions bien sous les lampadaires pour ne pas se faire fracasser la bagnole. Nous n’étions pas forcement les bienvenus. C’était chaud.

Que vous inspire le derby de dimanche contre Montpellier ?

Je suis très content du retour de ce derby "chaud-patate". C’est un peu dur de regarder Montpellier cette année, car c’est devenu l’anti-Nîmes au niveau du jeu. Ils sont chiants à jouer, mais chacun fait comme il veut. Si cela leur permet de rester en Ligue 1, c’est l’essentiel. Mais c’est vrai que Montpellier, ce n’est pas la régalade.

Quel regard portez-vous sur l’équipe actuelle ?

Franchement, elle fait kiffer. Ils vont sans doute prendre beaucoup de buts cette saison, mais cette équipe est généreuse. Franchement, tu ne t’emmerdes pas aux Costières. L’ambiance est folle. Nîmes fait partie des équipes comme Dijon et Amiens qui se dit qu’elle ne se sauvera que par le jeu. Pas en mettant trois bus devant les cages. Rien que pour cela, j’ai vraiment envie qu’ils restent en L1.

Vos collègues parisiens partagent-ils votre enthousiasme pour les crocos ?

Ils ont tous été étonnés de l’ambiance aux Costières. Tout le monde en rouge, avec une ambiance de feu. Je ne sais pas si c’est le maillot rouge, mais Nîmes, c’est le Liverpool du sud. Je leur ai dit : "Allez aux Costières ! Vous n’allez pas en revenir". Tous ceux qui sont descendus m’ont dit : "C’est dingue et incroyable. C’est une ville qui pue le foot." 

Venez-vous souvent au stade des Costières ?

J’ai fait Paris et Marseille. Avec mon fils, qui vit dans la région Nîmoise, nous avons acheté le pack quatre matches (OM, PSG, OL et MHSC). Quand j’ai l’opportunité de descendre le week-end, je vais voir des matches tranquillou. Je surveille sur les réseaux sociaux, et je suis tout cela d’un œil avisé.

Pensez-vous que les Nîmois vont se maintenir en Ligue 1 ?

Je l’espère. En tout cas, ils le méritent. La grande chance de Nîmes, c’est qu’avec le public des Costières ils vont gratter pas mal de points. Ce public pousse tellement, que les mecs s’arrachent. Tu sens qu’il y a une vague qui se soulève, et qui peut tout emporter. En déplacement, j’espère qu’ils joueront plus comme à Angers, et à Bordeaux, que comme à Toulouse. Il faut prier pour qu’il n’y ait pas trop de blessés.

 

Propos recueillis par Norman Jardin

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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