Jean-Jacques Bourdin a souhaité en faire encore davantage que les places à 5 € par l’intermédiaire du Grinta club dont il est le président. La fameuse suprassociation qui a aussi pour but de mettre en place des actions caritatives et de financer des places pour différents publics. Ainsi, le Grinta club a acheté 200 places à 5 euros au Nîmes Olympique. Elles sont destinées aux jeunes licenciés du Nîmes Olympique qui sont donc invités pour assister au match face aux Audoniens et qui viendront donc encourager leurs idoles aux Antonins.

Au départ, c’était bien en train que les Gardois devaient rallier le Loiret, les billets avaient été réservés mais il a fallu les annuler. En effet, le président Rani Assaf a jugé le déplacement trop cher et a souhaité économiser environ 11 000 euros préférant privilégier le bus pour ses joueurs. Certes cela représente une somme mais lorsqu’on se bat pour la survie en National, les moindres détails comptent notamment par rapport à la fatigue et à la récupération. Et c’est peut-être le moment de réaliser certaines dépenses utiles pour le bien de l'équipe. 

DERNIERE MINUTE

Pendant que les Crocodiles se débattent pour se maintenir en National, les potentiels repreneurs fourbissent leurs armes. De Guy Cotret à Fayza Lamari en passant par le City football Group, tour d’horizon des possibles acheteurs d’un club qui n’est pas encore à vendre.

En coulisses, ça s’agite et peut-être pour rien. Le divorce entre Rani Assaf et la municipalité de Nîmes est consommé depuis longtemps et les deux parties ne sont d’accord que sur un point, celui de la rupture. Le projet de stade et de nouveau quartier semble à ranger au rayon des souvenirs et l’histoire entre Assaf et Nîmes parait être sur la fin. Alors les supporters espèrent une nouvelle gouvernance, un changement de président pour repartir sur des nouvelles bases. Dans ce contexte, les potentiels repreneurs tournent autour du club nîmois qui est en lambeaux même si pour le moment Rani Assaf, qui veut tenter tous les recours possibles pour mener au bout le projet de sa vie, n'a jamais annoncé être officiellement vendeur. 

Néanmoins, la ville de Nîmes est active sur le sujet et parmi les potentiels candidats, un seul l'a ouvertement déclaré. Il s'agit de Guy Cotret. Au mois de décembre dernier, l’ancien président de l’AJ Auxerre sortait du bois à la faveur d’un entretien avec Objectif Gard. « Je suis intéressé par la reprise de Nîmes Olympique » déclarait-il en expliquant qu’il pourrait arriver avec cinq ou six investisseurs et que le centre de formation était indispensable pour un club comme Nîmes Olympique.

Trois mois plus tard, et malgré une situation sportive qui s’est dégradée, Guy Cotret réaffirme ses intentions : « Le souhait est là, mais la difficulté d’établir un contact est encore plus réelle que ma volonté. C’est d’une complexité extrême. Je ne vois pas la façon de travailler le dossier avec un président d’une grande complexité. Je ne suis pas parvenu à rentrer en contact avec lui. J’ai eu un contact avec Frédéric Bompard qui m'expliquait ne pas avoir vu son président depuis le mois d’octobre ».

Reste à savoir si le NO sera en National ou en N2 la saison prochaine et cela fera une grande différence au niveau de son prix et de son attractivité. Mais une éventuelle relégation ne rebute pas le candidat repreneur. « Même en cas de relégation en National 2, Nîmes Olympique, c'est un nom qui reste attractif, mais il faut voir les conditions. C’est-à-dire le prix et l’accompagnement des collectivités. Je garde un œil sur Nîmes Olympique, car c’est un club qui mérite de l’attention. Sans prétention, je pense que l’on peut faire mieux que sa situation actuelle ».

Si Guy Cotret avance à découvert, d’autres ont choisi la discrétion. Mais Nîmes est une ville avec laquelle il est difficile de garder un secret et il y a quelques semaines, le nom de Fayza Lamari, la mère de Kylian Mbappé, est apparue dans les rumeurs nîmoises. Contactée, Maître Verheyden, l’avocate de Fayza Lamari, est catégorique : « Je n’ai pas connaissance d’un projet de reprise de Nîmes Olympique ». Une déclaration à prendre avec les précautions d’usage évidemment, généralement les repreneurs ne communiquent pas leurs intentions.

Car la femme d’affaires, qui gère la carrière de l’international français, est effectivement venue à Nîmes à deux reprises ses derniers mois, dont la dernière fois en ce début d’année 2024 et elle s’est intéressée au rachat du club. Pour quelle raison, l’ancienne handballeuse, s’intéresserait-elle au NO, en pleine perdition ? « Elle estime que le club à un gros potentiel de supporters et elle a une maison au Thor (Vaucluse, à 65 kilomètres du stade des Costières). Mais elle estime que le prix demandé par Rani Assaf est trop cher et que le centre de formation exige des gros investissements en termes de travaux », avance un proche du dossier.

Pour autant, Fayza Lamari ne mènerait pas ce dossier en son nom, mais avec un groupe d’investisseurs. Le lien entre la famille Mbappé et la cité des Antonin s’est peut-être créé le 12 octobre 2022, quand l’attaquant du PSG est venu dans les arènes de Nîmes à l'occasion de l'évènement « Rencontres inspirantes » organisé par son association Inspired by KM ainsi que par le chef d'entreprise Nîmois, président de l’USAM Nîmes Gard, David Tebib.

City football Group en repérage 

Enfin, le dossier nîmois est également suivi, de près ou de loin, par le City Football Group qui est égalemment venu à Nîmes. La structure a été créée afin d'administrer les relations entre différents clubs liés à Manchester City. Cette société est elle-même gérée par une holding du nom d'Abu Dhabi United Group (ADUG), par un consortium d'entreprises publiques de la république populaire de Chine et par la multinationale américaine Silver Lake Partners (10 % des parts). Le CFG a sous son giron une quinzaine de clubs à travers le monde avec de diverses fortunes.

On y retrouve Troyes (L2), où évolue Renaud Ripart, qui est menacé de relégation en National, mais aussi Gérone qui est la sensation du championnat espagnol et qui jouera probablement en Ligue des champions la saison prochaine. Il y aura donc une vie après Rani Assaf, mais peut-être pas tout de suite. Le président actionnaire ne serait pas pressé de vendre le club qui exigerait encore moins d’investissement en National 2. Le statu quo serait aussi fortement motivé par le désir de mener la vie dure à la ville de Nîmes et en particulier à Julien Plantier, le premier adjoint. Le bras de fer se poursuit et il est dévastateur pour l'institution vieille de 87 ans. Les prochaines semaines devraient aussi se dérouler sur le terrain de la justice. Le président du NO poursuit la Ville après l'annulation du permis de construire. Et si le tribunal donnait raison à l'homme d'affaires ?

Pendant que l’avenir de Nîmes Olympique se joue dans des bureaux, dans des tribunaux ou sur des tables de restaurants, les Crocodiles sont au bord d’une nouvelle relégation sur les terrains de football. La troisième en quatre saisons. Quant aux supporters nîmois, ils n’ont manifestement pas fini de manger leur pain noir.

Norman Jardin

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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