Quand Picolo apprend sa propre mort.

Le 9 janvier 1972 les nîmois se déplacent à Bastia pour le compte de la 20eme journée du championnat.

L’équipe arrive la vieille du match.

Le dimanche matin avant le match, stupeur à Nîmes et en Roumanie où

l’on annonce le décès accidentel de l’ex joueur de Bucarest et capitaine de la police de la securitate de Ceausescu.

En Roumanie, la télévision annonce la mort de « Picolo » en montrant une photo de lui barrée d’un crêpe noir et en diffusant des images retraçant sa carrière. Sa mère, qui regarde le programme, fait un malaise comme lui en fera un lors de la seule corrida à laquelle il assista.

À Nîmes, l’information circule. Le président Calabro a entendu ça à la radio et à aussitôt téléphoné à Firoud à Bastia pour lui annoncer la nouvelle. « Pircalab est mort ! » Firoud répond au président « Pircalab est mort ? Mais il est là, assis à côté de moi en train de lire le journal ! ». Il fallut que Firoud passe le combiné à Pircalab pour que le président Calabro en soit convaincu.

En fait, sa voiture lui avait été volée quelques jours auparavant et les policiers, trouvant des papiers au nom de Pircalab, avaient communiqué à la presse et au club, la nouvelle de la mort du roumain.

Pour la petite histoire les nîmois s’inclinèrent en Corse 1-0 grâce à un but d’un futur nîmois : François Félix

Pircalab, sans doute perturbé par l’histoire, ne fut « que » remplaçant et entra en deuxième mi temps à la place de la « belette » Marcellin

Comment dissocier ses 2 joueurs. Découverts par Jean Bousquet, ils arrivent en même temps au Nîmes Olympique.  Ils signent tous les deux au club le 30 juillet 1970 et arrivent en France, le 12 septembre 1970.

 

Nîmes Olympique 1970/1971
Nîmes Olympique 1970/1971

A noter qu'entre Landi et Scherer se trouve Noêl Jeannot, (frère de René Jeannot, ancien maire d'Aigues-Mortes). Merci à M. Bruno Diot pour ses précisions.

 


Ion Pircalab, international roumain (38 sélections) débute le 26 septembre 1970 contre Metz (4 à 2).

Très vite, il va s'imposer et devenir l'idole du stade Jean-Bouin. 3 ans de délice, de dribbles, d'arrières adverses ridiculisés.

Il est vite surnommé "Piccolo" par le public.

Un soir d'Octobre1972, il atomise son adversaire direct , l'arrière international Rostagni et enflamme pendant 90 minutes le stade.

Il deviendra alors l'homme à abattre par ses adversaires. Ce qui arrive le 11 mars 1973 à Jean Bouin contre le stade de Reims en huitième de finale de la coupe de France.

Il est grièvement blessé (rupture du tendon d''Achille) et ne parviendra jamais à se remettre de cet accident.

Il retourne en Roumanie en juin 1974, (un jubilé sera organisé en son honneur le 3 janvier 1974) mais son souvenir reste à jamais gravé dans le coeur des anciens qui l'ont vu joué.

 

Floréa Voinéa, international roumain (10 sélections) débute le 19 septembre 1970 face à Bastia.

C'était un excellent technicien qui ne restera que 2 ans à Nîmes, transféré en juin 1972 à la demande de son club d'origine, le Dynamo de Bucarest, opposé au renouvellement de autorisation de séjour en France.

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes